Souhaid : La lutte du 14 Mars pour l’indépendance se poursuit
À l’occasion du 18ᵉ anniversaire de la manifestation du 14 mars 2005 et de la Révolution du Cèdre, l'ancien député et coordinateur de la coalition du 14 Mars de Saydet el-Jabal Farès Souhaid a affirmé qu’ "il poursuivra sa lutte jusqu’au bout en vue d'atteindre la troisième indépendance du Liban". Et d'ajouter: "Celle-ci se réalisera grâce à la bonne application de la Constitution, de l'accord de Taëf et des résolutions 1559, 1680 et 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU."

Au terme d’une réunion lundi après-midi, à laquelle ont notamment pris part des ténors du 14 Mars, comme le député Marwan Hamadé et l'ancien député Ahmad Fatfat, le président du Rassemblement de Saydet el-Jabal a souligné au cours d'une conférence de presse "l’attachement du 14 Mars au fameux serment de Gebran Tuéni" qui prônait l’unité interne, seule capable de sauver et de redresser le Liban. L'ancien député a rappelé dans ce cadre que "cette unité interne qui a émergé après l’assassinat de Rafic Hariri, nous a permis de lever, sans faire couler de sang, l’occupation d’une armée meurtrière (syrienne), qui continue d’exercer son dictat sur les siens dans son propre pays." Et d’ajouter : "Nous (14 Mars) avons lancé le printemps arabe en 2005."

Farès Souhaid a par ailleurs affirmé qu’"il ne peut y avoir d'indépendance si chaque parti hiérarchise ses intérêts au détriment de la priorité nationale". Une pique clairement adressée au Hezbollah, qui fait passer ses intérêts miliciens et ceux de son parrain iranien avant ceux du Liban. M. Souhaid a fait part de "son inquiétude quant à la tendance de certains Libanais chrétiens à se retirer de la formule du Grand-Liban", en optant pour la partition du territoire, estimant qu’il s’agit d’un "suicide". Il a également regretté "la dispersion de nos frères sunnites, dont le rôle a considérablement diminué depuis l’assassinat de Rafic Hariri, qui portait l’étendard de la modération dans le pays et la région". Il a par ailleurs fustigé sans le nommer le Hezbollah "qui se croit capable de gouverner le Liban grâce à des armes venues de l'extérieur, et qui tente d'abolir la diversité en instaurant un parti unique et sectaire."


Au niveau régional, Farès Souhaid a souligné que "l’Iran étend son hégémonie sur quatre capitales arabes (Bagdad, Damas, Beyrouth, Sanaa), la Turquie essaye de jouer sur la fibre d’un islam politique qui déforme l’image de l’islam". Quant au monde arabe, l'ancien député a estimé qu’ "il passe par une phase de transition et de chamboulement, qui s'est traduit par l’accord entre l’Arabie saoudite et l’Iran sous les auspices de la Chine." Et de poursuivre: "Cela s'ajoute à Israël qui trouve dans l'effondrement du Liban un renouveau pour son projet."

Farés Souhaid a conclu en appelant, au nom du 14 Mars, les universités libanaises, la diaspora, les intellectuels, les médecins, les ingénieurs et tous les secteurs, à contribuer à mettre en œuvre un projet national, réformiste, en exprimant le rôle du Liban comme pionnier de la coexistence.
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