Erratic («Erratique») est la nouvelle exposition solo de l'artiste peintre Zoha Abdulsater dans son très bel espace Zoha's Art Space à Mar Mikhael. Le vernissage a eu lieu le jeudi 9 mars 2023 et l’exposition est en cours jusqu’à la fin du mois.
Née à Beyrouth, Zoha Abdulsater détient un master en littérature comparée – son mémoire consiste en une étude comparative entre les romans arabes et l’art de Salvador Dalí – et a enseigné la littérature anglaise à l'Université libano-américaine pendant six ans. L'artiste, dont l'intérêt pour les lettres et l’art va de pair, puise son inspiration dans les mots et la peinture.
C’est ainsi qu’après avoir dévoilé sa première exposition solo l'année précédente, elle rouvre aujourd'hui son espace d’art pour nous inviter à revenir admirer sa nouvelle série de toiles. Cette exposition serait, d’après elle, erratique, parce qu'elle est le résultat de tout le chaos et l’instabilité dans lesquels nous vivons depuis un an, date de sa première exposition.
Zoha Abdulsater a en effet expérimenté les différents états d’âme qui résultent de sa vie en tant qu’artiste sur la scène libanaise. Elle a découvert, au cours d’une année, un monde où l’art prend sa place imposante dans la société, en dépit de tous les conflits dans lesquels le pays sévit. Elle estime que chaque jour est synonyme de nouvelles humeurs ou attentes. Sa sensibilité l'a poussée à s’exprimer de manière colorée et poétique sur ses toiles, pour raconter sa vision du monde et la manifestation chaotique de la vie qui l’entoure. Chaque toile est une histoire. C’est aussi une manière de raconter sa vision des choses. Elle le fait de façon intemporelle et désordonnée, exactement comme l’atmosphère qui l'entoure. Et elle se retrouve ainsi devant une série de peintures qui expriment ses propres émotions. On ne trouve pas autant de mots insérés dans ses dessins, comme elle le faisait préalablement. Elle vire par ailleurs vers un aspect plus abstrait qui révèle des images parsemées et justement… erratiques. On est transporté dans une gamme joyeuse de couleurs où les formes fondent dans des impressions giclées en jet d’encre. La peinture à l’huile réalise alors des textures qui se meuvent librement sur papier de coton.
Des figures de femmes ou des visages caricaturaux, un buste d’homme où la poésie prend forme, des messages qui illuminent le silence d’une œuvre, des profils qui se tournent pour mieux faire face à l’observateur… voici l’errance et l’irrégularité de la situation que l’artiste met en scène.
Une exposition haute en couleurs franches et même fluorescentes, des lettres qui épousent avec sensualité le corps d'une femme, le portrait d’un homme qui «l’admire pour faire rougir ses joues», car les mots deviennent courbes et les lignes se distendent et se distordent parfois sur un visage aux cheveux bleus.
Il y a des émotions qui éclatent à travers un nez posé de travers entre deux yeux triangulaires. Il y a également des bouches qui sourient comme dans un rêve éveillé. Ce serait tantôt de l’humour, tantôt de la dérision à l’état pur. C’est l’image de la société telle que l'artiste se la représente.
L’exposition de Zoha Abdulsater fait penser à un monde absurde fait de couleurs fortes et de mots doux. Ce monde surréaliste dans lequel nous vivons. Ce monde qui n’est pas très loin de celui de Dalí, dans lequel l’artiste puise ses inspirations premières.
www.zeinanader.com
Née à Beyrouth, Zoha Abdulsater détient un master en littérature comparée – son mémoire consiste en une étude comparative entre les romans arabes et l’art de Salvador Dalí – et a enseigné la littérature anglaise à l'Université libano-américaine pendant six ans. L'artiste, dont l'intérêt pour les lettres et l’art va de pair, puise son inspiration dans les mots et la peinture.
C’est ainsi qu’après avoir dévoilé sa première exposition solo l'année précédente, elle rouvre aujourd'hui son espace d’art pour nous inviter à revenir admirer sa nouvelle série de toiles. Cette exposition serait, d’après elle, erratique, parce qu'elle est le résultat de tout le chaos et l’instabilité dans lesquels nous vivons depuis un an, date de sa première exposition.
Zoha Abdulsater a en effet expérimenté les différents états d’âme qui résultent de sa vie en tant qu’artiste sur la scène libanaise. Elle a découvert, au cours d’une année, un monde où l’art prend sa place imposante dans la société, en dépit de tous les conflits dans lesquels le pays sévit. Elle estime que chaque jour est synonyme de nouvelles humeurs ou attentes. Sa sensibilité l'a poussée à s’exprimer de manière colorée et poétique sur ses toiles, pour raconter sa vision du monde et la manifestation chaotique de la vie qui l’entoure. Chaque toile est une histoire. C’est aussi une manière de raconter sa vision des choses. Elle le fait de façon intemporelle et désordonnée, exactement comme l’atmosphère qui l'entoure. Et elle se retrouve ainsi devant une série de peintures qui expriment ses propres émotions. On ne trouve pas autant de mots insérés dans ses dessins, comme elle le faisait préalablement. Elle vire par ailleurs vers un aspect plus abstrait qui révèle des images parsemées et justement… erratiques. On est transporté dans une gamme joyeuse de couleurs où les formes fondent dans des impressions giclées en jet d’encre. La peinture à l’huile réalise alors des textures qui se meuvent librement sur papier de coton.
Des figures de femmes ou des visages caricaturaux, un buste d’homme où la poésie prend forme, des messages qui illuminent le silence d’une œuvre, des profils qui se tournent pour mieux faire face à l’observateur… voici l’errance et l’irrégularité de la situation que l’artiste met en scène.
Une exposition haute en couleurs franches et même fluorescentes, des lettres qui épousent avec sensualité le corps d'une femme, le portrait d’un homme qui «l’admire pour faire rougir ses joues», car les mots deviennent courbes et les lignes se distendent et se distordent parfois sur un visage aux cheveux bleus.
Il y a des émotions qui éclatent à travers un nez posé de travers entre deux yeux triangulaires. Il y a également des bouches qui sourient comme dans un rêve éveillé. Ce serait tantôt de l’humour, tantôt de la dérision à l’état pur. C’est l’image de la société telle que l'artiste se la représente.
L’exposition de Zoha Abdulsater fait penser à un monde absurde fait de couleurs fortes et de mots doux. Ce monde surréaliste dans lequel nous vivons. Ce monde qui n’est pas très loin de celui de Dalí, dans lequel l’artiste puise ses inspirations premières.
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