L’association non gouvernementale Assabil a organisé le mardi 14 mars, à la Bibliothèque municipale de Beyrouth à Monnot, une soirée de lecture portant sur le 49e opus de la revue française Les Moments littéraires – un ouvrage auquel ont contribué 17 diaristes libanais. À travers leurs journaux ou carnets intimes, ils ont réussi à «rendre compte de la crise protéiforme que connaît le Liban depuis de nombreuses années».

Fondée en 1999 par Gilbert Moreau, cette revue littéraire publie deux fois par an des documents inédits visant à promouvoir la «littérature du Je». Parmi les diaristes de cette dernière édition, nous comptons Gérard Bejjani, Mazen Kerbaj, Sabyl Ghoussoub, Rita Baddoura, Antoine Boulad, Selim Nassib, Ghada Hatem-Gantzer, Percy Kemp, Béatrice Khater, Georgia Makhlouf, Joana Hadjithomas, Chloé Mazlo, Diane Mazloum, Caroline Torbey, Gisèle Kayata Eid et Ramy Zein.

L’enrichissante soirée du mardi, qui a duré environ une heure et demi, a été lancée par Karl Akiki, qui a préfacé cet ouvrage. Au cours de son intervention en ligne, M. Akiki a particulièrement mis l’accent sur le regard porté par de grands écrivains français sur le pays du Cèdre. Il a aussi fait valoir l’authenticité de la littérature francophone qui précède le mandat français grâce au système éducatif. Une langue «qui n’a pas été imposée et qui n’est pas communautaire».


Seulement 4 des 17 diaristes étaient présents: Antoine Boulad (poète, organisateur de l’événement et fondateur d’Assabil), Caroline Torbey, Béatrice Khater et Gisèle Kayata Eid. Dans leurs lectures de passages du numéro de la revue, les contradictions du Liban merveilleux et dantesque ont été mises en relief. Ce moment fut suivi d’une discussion avec le public.

Le but primordial d’Assabil est, selon M. Boulad, «de promouvoir, en collaboration avec la municipalité de Beyrouth et les bibliothèques municipales, la lecture en public et la culture pour tous», et ce, dès sa fondation en 1997. «Nous proposons un éventail énorme d’activités de toute sorte, pour tous les âges, pour tous les publics et pour toutes les classes sociales», souligne-t-il, entre autres, des clubs de lecture, de cinéma, des ateliers d’écriture, des parties de tric trac, du yoga, etc. 

Élie-Joe Kamel
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