Libre et rebelle. Solitaire et mystérieuse. Telles étaient les caractéristiques d’Emily, connue pour avoir été « la sœur » des sœurs Brontë. Dans un faux biopic qui lui est consacré, elle l’auteur du roman Les Hauts de Hurlevent, son seule œuvre posthume, l’actrice australienne Frances O’Connor prend parti pour son premier film, « Emily » avant les sœurs Brontë. C’est un hommage à Emily Brontë, longtemps restée dans l’ombre de ses sœurs. Sur grand écran, pour la première fois, c’est elle la vedette.
À une époque où les femmes étaient dépourvues de droits, les sœurs Brontë ; Charlotte, Anne et Emily écrivent, la plume au bout du rêve, comme une nécessité. Les Hauts de Hurlevent reconnu comme l’un des romans les plus célèbres de la littérature anglo-saxonne, révèle une passion tumultueuse, que la jeune Emily n’aurait pas connue, puisqu’elle n’a côtoyé que la nature. Son roman, transgressant toute loi sociale, fit scandale lors de sa publication, surtout que les femmes n’avaient pas le droit de toucher à la littérature ni aux non-dits. Née en 1818, une grande partie du monde d’Emily demeure mystérieuse. Et pourtant, elle s’est forgé une place dans l’Histoire parmi les féministes, les auteurs, les romanciers et les visionnaires.
Le premier film de l'actrice australienne Frances O'Connor assume un parti pris: sortir la figure d'Emily Brontë de l'ombre de ses sœurs pour en faire l'unique sujet du film. « Il m'a toujours semblé qu'Emily était singulière. C'est quelqu'un qui avait une voix à part. Voix qu'elle a gardée au fil des années », affirme la réalisatrice.
Les inconditionnels des sœurs Brontë adoreront détester: Emily, faux biopic consacré à l'autrice des Hauts de Hurlevent est sorti le mercredi 15 mars 2023 en salles, 44 ans après le film d'André Téchiné consacré aux trois sœurs les plus célèbres de la littérature mondiale. « Pas un biopic », le film assume prendre ses distances avec la réalité en prêtant notamment une passion à la romancière, décédée à trente ans au terme d'une existence solitaire dans le presbytère de Haworth, Yorkshire, avec un pasteur de la paroisse de son père. Il montre aussi les tensions entre les trois sœurs et notamment la difficile relation entre Charlotte, l'aînée de la fratrie et autrice de Jane Eyre, et Emily. Tensions exacerbées pour les besoins du film, admet Frances O'Connor, qui affirme tout de même, bibliographie à l'appui, que les relations au sein de la fratrie étaient « complexes ».
La réalisatrice dit s'être en partie inspirée du film Amadeus de Miloš Forman, sur la vie de Mozart, sorti en 1984 et qui avait raflé huit Oscars. « Je ne voulais pas raconter sa vie événement par événement mais plutôt raconter un destin en y injectant des éléments de son livre », détaille-t-elle.
Dans le rôle de cette Emily introvertie et fougueuse, l'actrice de Sex Education et Eiffel, Emma Mackey. Omniprésente à l'écran, récompensée il y a quelques semaines du prix de « l'étoile montante » aux BAFTA Awards, équivalent britannique des César, elle y livre une prestation bluffante.
Le film s'inscrit dans la lignée de ceux consacrés à Virginia Woolf, Colette ou Emily Dickinson, dont la vie a fait l'objet d'une adaptation en série Dickinson ; 2019-2021. À chaque fois, elles y sont dépeintes en femmes libres, voire en icônes féministes. « Je pense vraiment qu'Emily Brontë peut parler aux jeunes femmes d'aujourd'hui », affirme Frances O'Connor. « C'est quelqu'un qui n'a pas hésité à s'écouter, quitte à être à contre-courant ».
https://www.youtube.com/watch?v=bRpcZcY60l8
Marie-Christine Tayah avec AFP.
Instagram :
À une époque où les femmes étaient dépourvues de droits, les sœurs Brontë ; Charlotte, Anne et Emily écrivent, la plume au bout du rêve, comme une nécessité. Les Hauts de Hurlevent reconnu comme l’un des romans les plus célèbres de la littérature anglo-saxonne, révèle une passion tumultueuse, que la jeune Emily n’aurait pas connue, puisqu’elle n’a côtoyé que la nature. Son roman, transgressant toute loi sociale, fit scandale lors de sa publication, surtout que les femmes n’avaient pas le droit de toucher à la littérature ni aux non-dits. Née en 1818, une grande partie du monde d’Emily demeure mystérieuse. Et pourtant, elle s’est forgé une place dans l’Histoire parmi les féministes, les auteurs, les romanciers et les visionnaires.
Le premier film de l'actrice australienne Frances O'Connor assume un parti pris: sortir la figure d'Emily Brontë de l'ombre de ses sœurs pour en faire l'unique sujet du film. « Il m'a toujours semblé qu'Emily était singulière. C'est quelqu'un qui avait une voix à part. Voix qu'elle a gardée au fil des années », affirme la réalisatrice.
Les inconditionnels des sœurs Brontë adoreront détester: Emily, faux biopic consacré à l'autrice des Hauts de Hurlevent est sorti le mercredi 15 mars 2023 en salles, 44 ans après le film d'André Téchiné consacré aux trois sœurs les plus célèbres de la littérature mondiale. « Pas un biopic », le film assume prendre ses distances avec la réalité en prêtant notamment une passion à la romancière, décédée à trente ans au terme d'une existence solitaire dans le presbytère de Haworth, Yorkshire, avec un pasteur de la paroisse de son père. Il montre aussi les tensions entre les trois sœurs et notamment la difficile relation entre Charlotte, l'aînée de la fratrie et autrice de Jane Eyre, et Emily. Tensions exacerbées pour les besoins du film, admet Frances O'Connor, qui affirme tout de même, bibliographie à l'appui, que les relations au sein de la fratrie étaient « complexes ».
La réalisatrice dit s'être en partie inspirée du film Amadeus de Miloš Forman, sur la vie de Mozart, sorti en 1984 et qui avait raflé huit Oscars. « Je ne voulais pas raconter sa vie événement par événement mais plutôt raconter un destin en y injectant des éléments de son livre », détaille-t-elle.
Dans le rôle de cette Emily introvertie et fougueuse, l'actrice de Sex Education et Eiffel, Emma Mackey. Omniprésente à l'écran, récompensée il y a quelques semaines du prix de « l'étoile montante » aux BAFTA Awards, équivalent britannique des César, elle y livre une prestation bluffante.
Le film s'inscrit dans la lignée de ceux consacrés à Virginia Woolf, Colette ou Emily Dickinson, dont la vie a fait l'objet d'une adaptation en série Dickinson ; 2019-2021. À chaque fois, elles y sont dépeintes en femmes libres, voire en icônes féministes. « Je pense vraiment qu'Emily Brontë peut parler aux jeunes femmes d'aujourd'hui », affirme Frances O'Connor. « C'est quelqu'un qui n'a pas hésité à s'écouter, quitte à être à contre-courant ».
https://www.youtube.com/watch?v=bRpcZcY60l8
Marie-Christine Tayah avec AFP.
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