Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a répondu à près de 300 questions relatives aux accusations de malversations à son encontre. À la fin de la seconde partie de son audience, vendredi, au Palais de justice, il a répondu, dans un communiqué, à tous ses détracteurs, précisions à l’appui.
La seconde audition du gouverneur de la banque centrale, Riad Salamé, a pris fin vendredi, aux alentours de midi. M. Salamé s'est rendu au Palais de justice, dans la matinée pour être entendu, à titre de témoin, par le premier juge d'instruction de Beyrouth, Charbel Abou Samra, en présence de juges européens.
La première audition a eu lieu jeudi. Elle a duré six heures au cours desquels M. Salamé a répondu à 100 questions. Il a répondu à presque 200 questions vendredi.
Aussitôt l’audience terminée, le gouverneur a publié un communiqué résumant les deux journées, dans le principal but de couper l’herbe sous les pieds de ses détracteurs qui s’évertuent depuis deux ans à le présenter comme étant l’auteur de malversations financières de tous genres, à l’origine de la crise financière dans le pays, déployant des moyens colossaux à cette fin. Les précisions fournies dans le texte visent à anticiper la campagne de désinformation qui ne manquera pas de succéder à l’audience.
Riad Salamé n’a pas mâché ses mots dans le document distribué aux médias, même s’il n’a pas nommément cité ceux qui s’acharnent depuis plus de deux ans à ternir sa réputation au double plan local et international, à coups d’accusations diffamatoires. « Des civils, des journalistes et des avocats qui se prennent pour des juges sont ainsi devenus des justiciers qui émettent des jugements sur base de faits qu’ils ont montés de toutes pièces », a dénoncé sans détour le gouverneur, avant d’ajouter : « Ils sont soutenus par certains politiciens, à des fins populistes. Ces derniers pensent que ce processus peut les mettre à l’abri de soupçons et d’accusations, leur permettre de cacher la vérité autour de leur passé ou servir de couverture à leurs échecs, aux niveaux de la prévention et du règlement de la crise ». « Ils oublient que les nations ne peuvent pas être bâties sur des mensonges », a-t-il lancé.
M. Salamé faisait notamment allusion au Courant patriotique libre (CPL) et ses dirigeants, qui ont mobilisé des collectifs libanais et européens et mené une vaste campagne de désinformation en Europe, pour qu’une procédure judiciaire soit ouverte contre lui.
C’est dans ce contexte qu’il a précisé, dans son communiqué, qu’il a exprimé des réserves au sujet de la présence à l’audience, de la juge Hélène Iskandar, responsable du Service du contentieux, relevant du ministère de la Justice. Proche du CPL qui l’a nommée à ce poste, Mme Iskandar avait déposé mercredi au nom de l’État libanais, une plainte contre M. Salamé et son frère, Raja, qui fait l’objet de la même enquête, dans le but « de garantir l’accès du Liban à des indemnités au cas où le gouverneur serait jugé coupable », selon les informations relayées dans les médias par ce service, dont le rôle est pourtant strictement consultatif. « J’ai exprimé des réserves au sujet de la présence de la juge Iskandar parce qu’elle représente la partie plaignante. Elle est intervenue dans le procès libanais engagé contre ma personne. Mes réserves s’expliquent par l’atteinte au principe de l’égalité entre les parties prenantes », a expliqué Riad Salamé, dans son communiqué.
Il a ensuite apporté les précisions suivantes au sujet du déroulement de l’audience : «Je me suis présenté à l’audience convoquée par le président Charbel Abou Samra, sans avocat, parce que j’ai été entendu en tant que témoin et non pas en tant que suspect ou accusé. Je me suis présenté par respect de la loi et de la magistrature.
J’ai confirmé les données et les documents que j’avais présentés à la justice, au Liban et à l’étranger, et je les ai expliqués avec précision. Il ressort de ces documents mais aussi des relevés (de comptes) que les montants créditeurs inscrits au compte de compensation ouvert auprès de la Banque centrale, à partir duquel les commissions ont été transférées à la société Forry, que celui-ci n’a été, à aucun moment, à découvert.
Les montants inscrits au compte de compensation proviennent de parties autres que la Banque du Liban.
Les transferts vers l’étranger, quels qu’ils soient, proviennent de mon compte personnel ».
Le gouverneur, qui a toujours refusé de s’engager dans une polémique avec ses détracteurs, pour essayer de mettre fin à la campagne enragée menée contre lui, a ensuite situé dans leur contexte politicien précis, les accusations portées contre lui. « J’ai constaté depuis plus de deux ans, une malveillance à mon encontre et une soif pour obtenir que des poursuites soient engagées contre moi », a-t-il commenté. Et d’expliquer : « Cette perfidie (politique) a transparu à travers une campagne médiatique ininterrompue, que des médias et des collectifs civils ont repris à leur compte. Certains collectifs avaient même été créés pour présenter à la justice, au Liban et en dehors du pays, une information judiciaire, dans le but d’exercer des pressions sur la magistrature et de faire de la surenchère ». « Des civils, des journalistes et des avocats qui se prennent pour des juges sont ainsi devenus des justiciers qui émettent des jugements sur base de faits qu’ils ont montés de toutes pièces », a lancé le gouverneur de la BDL.
La seconde audition du gouverneur de la banque centrale, Riad Salamé, a pris fin vendredi, aux alentours de midi. M. Salamé s'est rendu au Palais de justice, dans la matinée pour être entendu, à titre de témoin, par le premier juge d'instruction de Beyrouth, Charbel Abou Samra, en présence de juges européens.
La première audition a eu lieu jeudi. Elle a duré six heures au cours desquels M. Salamé a répondu à 100 questions. Il a répondu à presque 200 questions vendredi.
Aussitôt l’audience terminée, le gouverneur a publié un communiqué résumant les deux journées, dans le principal but de couper l’herbe sous les pieds de ses détracteurs qui s’évertuent depuis deux ans à le présenter comme étant l’auteur de malversations financières de tous genres, à l’origine de la crise financière dans le pays, déployant des moyens colossaux à cette fin. Les précisions fournies dans le texte visent à anticiper la campagne de désinformation qui ne manquera pas de succéder à l’audience.
Riad Salamé n’a pas mâché ses mots dans le document distribué aux médias, même s’il n’a pas nommément cité ceux qui s’acharnent depuis plus de deux ans à ternir sa réputation au double plan local et international, à coups d’accusations diffamatoires. « Des civils, des journalistes et des avocats qui se prennent pour des juges sont ainsi devenus des justiciers qui émettent des jugements sur base de faits qu’ils ont montés de toutes pièces », a dénoncé sans détour le gouverneur, avant d’ajouter : « Ils sont soutenus par certains politiciens, à des fins populistes. Ces derniers pensent que ce processus peut les mettre à l’abri de soupçons et d’accusations, leur permettre de cacher la vérité autour de leur passé ou servir de couverture à leurs échecs, aux niveaux de la prévention et du règlement de la crise ». « Ils oublient que les nations ne peuvent pas être bâties sur des mensonges », a-t-il lancé.
M. Salamé faisait notamment allusion au Courant patriotique libre (CPL) et ses dirigeants, qui ont mobilisé des collectifs libanais et européens et mené une vaste campagne de désinformation en Europe, pour qu’une procédure judiciaire soit ouverte contre lui.
C’est dans ce contexte qu’il a précisé, dans son communiqué, qu’il a exprimé des réserves au sujet de la présence à l’audience, de la juge Hélène Iskandar, responsable du Service du contentieux, relevant du ministère de la Justice. Proche du CPL qui l’a nommée à ce poste, Mme Iskandar avait déposé mercredi au nom de l’État libanais, une plainte contre M. Salamé et son frère, Raja, qui fait l’objet de la même enquête, dans le but « de garantir l’accès du Liban à des indemnités au cas où le gouverneur serait jugé coupable », selon les informations relayées dans les médias par ce service, dont le rôle est pourtant strictement consultatif. « J’ai exprimé des réserves au sujet de la présence de la juge Iskandar parce qu’elle représente la partie plaignante. Elle est intervenue dans le procès libanais engagé contre ma personne. Mes réserves s’expliquent par l’atteinte au principe de l’égalité entre les parties prenantes », a expliqué Riad Salamé, dans son communiqué.
Il a ensuite apporté les précisions suivantes au sujet du déroulement de l’audience : «Je me suis présenté à l’audience convoquée par le président Charbel Abou Samra, sans avocat, parce que j’ai été entendu en tant que témoin et non pas en tant que suspect ou accusé. Je me suis présenté par respect de la loi et de la magistrature.
J’ai confirmé les données et les documents que j’avais présentés à la justice, au Liban et à l’étranger, et je les ai expliqués avec précision. Il ressort de ces documents mais aussi des relevés (de comptes) que les montants créditeurs inscrits au compte de compensation ouvert auprès de la Banque centrale, à partir duquel les commissions ont été transférées à la société Forry, que celui-ci n’a été, à aucun moment, à découvert.
Les montants inscrits au compte de compensation proviennent de parties autres que la Banque du Liban.
Les transferts vers l’étranger, quels qu’ils soient, proviennent de mon compte personnel ».
Le gouverneur, qui a toujours refusé de s’engager dans une polémique avec ses détracteurs, pour essayer de mettre fin à la campagne enragée menée contre lui, a ensuite situé dans leur contexte politicien précis, les accusations portées contre lui. « J’ai constaté depuis plus de deux ans, une malveillance à mon encontre et une soif pour obtenir que des poursuites soient engagées contre moi », a-t-il commenté. Et d’expliquer : « Cette perfidie (politique) a transparu à travers une campagne médiatique ininterrompue, que des médias et des collectifs civils ont repris à leur compte. Certains collectifs avaient même été créés pour présenter à la justice, au Liban et en dehors du pays, une information judiciaire, dans le but d’exercer des pressions sur la magistrature et de faire de la surenchère ». « Des civils, des journalistes et des avocats qui se prennent pour des juges sont ainsi devenus des justiciers qui émettent des jugements sur base de faits qu’ils ont montés de toutes pièces », a lancé le gouverneur de la BDL.
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