Inviter les 64 députés chrétiens à une journée spirituelle, le mercredi 5 avril, à Harissa est certes une initiative pour le moins inédite. Le patriarche maronite Béchara Raï considère peut-être que cette démarche éclairera les esprits des élus et les obligera à interagir du fait même qu’ils seront réunis en un seul endroit pour parvenir à un début de dialogue autour du déblocage de l’élection présidentielle. Encore faut-il que ces députés dotés de bonne foi et soient capables de participer à ce cercle de prière en laissant leurs calculs politiciens sur le parvis de l'église.
L’initiative de Mgr Raï semble rejoindre celle initiée par Dar el-Fatwa en septembre dernier, qui consistait à rassembler des députés de la communauté sunnite pour paver la voie à l’élection d’un chef de l’État et à la formation d’un nouveau gouvernement. Toutefois, les assises présidées par le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, qui avaient réuni 24 représentants sunnites de la Chambre, n’ont visiblement pas eu l’effet escompté, puisque six mois plus tard, le palais présidentiel demeure vacant et le gouvernement est toujours chargé d’expédier les affaires courantes.
Quoi qu’il en soit, la majorité des responsables politiques chrétiens semblent optimistes et réceptifs à l’invitation du patriarcat maronite, à commencer par le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, qui a été le premier à confirmer sa présence et celle des 16 députés du parti aouniste. Rien d’étonnant, puisqu’il a tout à gagner de cette retraite spirituelle, vu qu’il n’est - depuis belle lurette - en bons termes avec aucun parti chrétien. Cette retraite est une occasion en or pour le gendre de l’ex-président de la République de se rapprocher de ses confrères, d’autant qu’il est de facto persona non grata auprès du tandem chiite Amal-Hezbollah. M. Bassil serait donc à la (con)quête d’alliés, lui qui a réussi à aliéner son seul "ami" et s’est retrouvé complètement isolé du jeu politique, notamment à cause de ses gesticulations médiatiques et de ses complexes "iznogoudiens".
En ce qui concerne les Forces libanaises, le leader de Meerab, Samir Geagea, a annoncé lundi lors d’une conférence de presse, que les députés de son bloc parlementaire (au nombre de 19) participeront à la retraite spirituelle organisée par Bkerké. Le député Adib Abdel Massih a, pour sa part, indiqué sur Twitter, samedi, qu’il représentera les composantes chrétienne et musulmane du bloc parlementaire du Renouveau (4 députés) à Harissa.
Plus encore, et compte tenu de l’excellente relation qu’entretient le député du Rassemblement démocratique, Ragy Saad, avec le patriarcat, il serait peu probable que ce dernier n’accepte pas l’invitation de Mgr Raï.
De leur côté, il semblerait que les quatre députés du bloc des Marada (Tony Frangié, Farid Haykal el-Khazen, Michel el-Murr et William Tawk) feront également partie des personnes présentes, selon les échos qui circulent depuis ce matin.
Le parti Kataëb, quant à lui, serait disposé à uniquement participer à l’union de prière. "Nous attendons de recevoir l’agenda officiel avant de prendre une décision finale à ce sujet", a révélé une source proche de Saïfi à Ici Beyrouth.
Reste à savoir si les 6 députés chrétiens dis du "Changement" (Najathe Saliba, Melhem Khalaf, Paula Yacoubian, Cynthia Zarazir, Michel Douaihy et Elias Jradi), les sept députés indépendants (Jean Talouzian, Charbel Massaad, Neemat Frem, Jamil Abboud, Michel Daher, Ghassan Skaff, Sajih Attié), les trois députés arméniens (Georges Bouchikian, Hagop Terzian, Hagop Pakradonian), et le député chrétien proche du mouvement Amal, Michel Moussa, prendront part à cette rencontre ou si certains d’entre eux préfèreront la boycotter, sous prétexte de refuser l’intervention d’une instance morale et religieuse dans les affaires politiques. Un point de vue qui, dans l’absolu, pourrait être valable. Néanmoins, Bkerké est et restera, envers et contre tout, une référence à l’échelle nationale, qui a toujours joué un rôle fondamental lors des principales phases cruciales de l’histoire du Liban.
Invitation envoyée par le vicaire patriarcal Antoine Aucar aux députés chrétiens
L’initiative de Mgr Raï semble rejoindre celle initiée par Dar el-Fatwa en septembre dernier, qui consistait à rassembler des députés de la communauté sunnite pour paver la voie à l’élection d’un chef de l’État et à la formation d’un nouveau gouvernement. Toutefois, les assises présidées par le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, qui avaient réuni 24 représentants sunnites de la Chambre, n’ont visiblement pas eu l’effet escompté, puisque six mois plus tard, le palais présidentiel demeure vacant et le gouvernement est toujours chargé d’expédier les affaires courantes.
Quoi qu’il en soit, la majorité des responsables politiques chrétiens semblent optimistes et réceptifs à l’invitation du patriarcat maronite, à commencer par le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, qui a été le premier à confirmer sa présence et celle des 16 députés du parti aouniste. Rien d’étonnant, puisqu’il a tout à gagner de cette retraite spirituelle, vu qu’il n’est - depuis belle lurette - en bons termes avec aucun parti chrétien. Cette retraite est une occasion en or pour le gendre de l’ex-président de la République de se rapprocher de ses confrères, d’autant qu’il est de facto persona non grata auprès du tandem chiite Amal-Hezbollah. M. Bassil serait donc à la (con)quête d’alliés, lui qui a réussi à aliéner son seul "ami" et s’est retrouvé complètement isolé du jeu politique, notamment à cause de ses gesticulations médiatiques et de ses complexes "iznogoudiens".
En ce qui concerne les Forces libanaises, le leader de Meerab, Samir Geagea, a annoncé lundi lors d’une conférence de presse, que les députés de son bloc parlementaire (au nombre de 19) participeront à la retraite spirituelle organisée par Bkerké. Le député Adib Abdel Massih a, pour sa part, indiqué sur Twitter, samedi, qu’il représentera les composantes chrétienne et musulmane du bloc parlementaire du Renouveau (4 députés) à Harissa.
Plus encore, et compte tenu de l’excellente relation qu’entretient le député du Rassemblement démocratique, Ragy Saad, avec le patriarcat, il serait peu probable que ce dernier n’accepte pas l’invitation de Mgr Raï.
De leur côté, il semblerait que les quatre députés du bloc des Marada (Tony Frangié, Farid Haykal el-Khazen, Michel el-Murr et William Tawk) feront également partie des personnes présentes, selon les échos qui circulent depuis ce matin.
Le parti Kataëb, quant à lui, serait disposé à uniquement participer à l’union de prière. "Nous attendons de recevoir l’agenda officiel avant de prendre une décision finale à ce sujet", a révélé une source proche de Saïfi à Ici Beyrouth.
Reste à savoir si les 6 députés chrétiens dis du "Changement" (Najathe Saliba, Melhem Khalaf, Paula Yacoubian, Cynthia Zarazir, Michel Douaihy et Elias Jradi), les sept députés indépendants (Jean Talouzian, Charbel Massaad, Neemat Frem, Jamil Abboud, Michel Daher, Ghassan Skaff, Sajih Attié), les trois députés arméniens (Georges Bouchikian, Hagop Terzian, Hagop Pakradonian), et le député chrétien proche du mouvement Amal, Michel Moussa, prendront part à cette rencontre ou si certains d’entre eux préfèreront la boycotter, sous prétexte de refuser l’intervention d’une instance morale et religieuse dans les affaires politiques. Un point de vue qui, dans l’absolu, pourrait être valable. Néanmoins, Bkerké est et restera, envers et contre tout, une référence à l’échelle nationale, qui a toujours joué un rôle fondamental lors des principales phases cruciales de l’histoire du Liban.
Invitation envoyée par le vicaire patriarcal Antoine Aucar aux députés chrétiens
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