©Les Schtroumpfs / Peyo
Une BD jeunesse belge créée par Peyo – Pierre Culliford de son vrai nom – en 1958 et pas une ride… Les Schtroumpfs. La vente de leurs albums atteint plus de 30 millions dans les quatre coins du monde, leur figurines envahissent les magasins, on les retrouve sur des CDs, des DVDs, sur grand écran, mais aussi dans des spectacles musicaux ou des expositions… ils sont partout. Ces petits êtres bleus qui vivent en communauté dans un village paisible et qui tentent d’échapper à leur ennemi juré, le sorcier Gargamel, sont devenus des icônes intergénérationnelles… Actuellement, les Schtroumpfs sont en train de se refaire une beauté.
Les Schtroumpfs n’échappent pas à la régénération du siècle. Ils s’apprêtent à avoir de nouveaux visages. Les crayons de différents dessinateurs se dépêchent de créer une réinterprétation qui leur est propre. Le nouvel album paraîtra en mai 2023.
Tébo, auteur français de bande dessinée jeunesse âgé de 50 ans, est le premier à repenser ces créatures en miniature. Ayant déjà redessiné Mickey, il fait ses choix en toute bravoure; car il faut de la hardiesse pour toucher à la face de ces petits êtres bleus tant vénérés. Tébo n’affiche pourtant aucune hésitation. Dans son dossier de présentation, il affirme avoir tâtonné, mais fini par trouver le style adéquat à chacun de ces héros atemporels. Ainsi, la Schtroumpfette sera un peu plus active et moderne, sans talons, et le Schtroumpf costaud perd un peu de son air macho et se retrouve sans tatouage. Le Schtroumpf à lunettes change lui aussi de style et le fameux Gargamel n'échappe pas non plus au crayon de Tébo.
«Ça fait des mois et des mois que je refais les pages. Je retravaille tout en permanence. Je veux que ça reste mignon, je ne voulais pas que ce soit uniquement de la déconne cartoon», affirme le dessinateur.
Sur les pas des petits êtres bleus
Les célèbres petites créatures de la forêt sont bel et bien nées en 1958 sous le crayon de Peyo. D'abord dans une aventure de Johan et Pirlouit, ensuite dans dans leurs histoires propres et indépendantes. De 1963 jusqu'à sa mort en 1992, Peyo a publié 16 albums des Schtroumpfs et supervisé le film animé de 1975, La Flûte à six schtroumpfs, ainsi que le dessin animé largement diffusé à la télévision à partir du début des années 1980. L'album de 2023, dont la sortie est prévue le 5 mai, s'intitule Qui est ce Schtroumpf?
C'est le «premier volume d'une prestigieuse collection qui verra des auteurs de renom s'inviter dans l'univers de Peyo le temps d'un one-shot», selon les éditions Le Lombard. «La naissance de cet album, c'est un cas où les planètes s'alignent», explique le directeur éditorial du Lombard, Mathias Vincent. «Je connaissais bien Tébo et je savais qu'il était passionné de l'univers des Schtroumpfs. Puis, lors d'un dîner avec IMPS, la société qui gère les droits des Schtroumpfs, on m'a expliqué qu'ils ouvraient la porte à de nouveaux auteurs. L'un des premiers noms évoqués était celui de Tébo», ajoute-t-il. «Il est de la génération pour qui Les Schtroumpfs étaient absolument partout: en jouets, en bonbons, en tatouages... On voulait éviter la parodie, parce qu'il peut avoir un humour acerbe, mais il a tout de suite dit: non, non, moi je respecte trop les Schtroumpfs pour être méchant avec eux», rapporte Mathias Vincent.
Les BD, une histoire familiale
IMPS a été fondé en 1984 par la fille de Peyo. Véronique Culliford s'occupe de «la gestion de l'image et de la marque». La marque a toujours été une affaire familiale. L'épouse de Peyo, Nine ou Janine Culliford, coloriste, avait eu l'idée de génie de colorier les personnages en bleu. Le fils de Peyo, Thierry Culliford, a cosigné tous les scénarios des Schtroumpfs depuis 1992, celui du tome 16 avec son père, et ceux des tomes 17 à 40 avec d'autres. Ce nouveau style est un pari qui a été tenté pour d'autres personnages mythiques de la bande dessinée.
Plusieurs auteurs ont ainsi repris à leur manière le cowboy Lucky Luke, créé par un autre Belge, Morris. Corto Maltese, le personnage de l'Italien Hugo Pratt, a été réinterprété par le Français Bastien Vivès.
D'autres personnages, en revanche, restent immuables, comme Astérix, dont les aventures se poursuivent fidèlement au graphisme d'Uderzo, ou Gaston Lagaffe, que les éditions Dupuis ont confié au Canadien Delaf, pour un album aujourd'hui bloqué par la fille du Belge Franquin.
Tintin, quant à lui, se distingue. Les ayants droit refusent vigoureusement tout nouveau dessin des personnages créés par le Belge Hergé.
Marie-Christine Tayah avec AFP
Instagram: @mariechristine.tayah
Les Schtroumpfs n’échappent pas à la régénération du siècle. Ils s’apprêtent à avoir de nouveaux visages. Les crayons de différents dessinateurs se dépêchent de créer une réinterprétation qui leur est propre. Le nouvel album paraîtra en mai 2023.
Tébo, auteur français de bande dessinée jeunesse âgé de 50 ans, est le premier à repenser ces créatures en miniature. Ayant déjà redessiné Mickey, il fait ses choix en toute bravoure; car il faut de la hardiesse pour toucher à la face de ces petits êtres bleus tant vénérés. Tébo n’affiche pourtant aucune hésitation. Dans son dossier de présentation, il affirme avoir tâtonné, mais fini par trouver le style adéquat à chacun de ces héros atemporels. Ainsi, la Schtroumpfette sera un peu plus active et moderne, sans talons, et le Schtroumpf costaud perd un peu de son air macho et se retrouve sans tatouage. Le Schtroumpf à lunettes change lui aussi de style et le fameux Gargamel n'échappe pas non plus au crayon de Tébo.
«Ça fait des mois et des mois que je refais les pages. Je retravaille tout en permanence. Je veux que ça reste mignon, je ne voulais pas que ce soit uniquement de la déconne cartoon», affirme le dessinateur.
Sur les pas des petits êtres bleus
Les célèbres petites créatures de la forêt sont bel et bien nées en 1958 sous le crayon de Peyo. D'abord dans une aventure de Johan et Pirlouit, ensuite dans dans leurs histoires propres et indépendantes. De 1963 jusqu'à sa mort en 1992, Peyo a publié 16 albums des Schtroumpfs et supervisé le film animé de 1975, La Flûte à six schtroumpfs, ainsi que le dessin animé largement diffusé à la télévision à partir du début des années 1980. L'album de 2023, dont la sortie est prévue le 5 mai, s'intitule Qui est ce Schtroumpf?
C'est le «premier volume d'une prestigieuse collection qui verra des auteurs de renom s'inviter dans l'univers de Peyo le temps d'un one-shot», selon les éditions Le Lombard. «La naissance de cet album, c'est un cas où les planètes s'alignent», explique le directeur éditorial du Lombard, Mathias Vincent. «Je connaissais bien Tébo et je savais qu'il était passionné de l'univers des Schtroumpfs. Puis, lors d'un dîner avec IMPS, la société qui gère les droits des Schtroumpfs, on m'a expliqué qu'ils ouvraient la porte à de nouveaux auteurs. L'un des premiers noms évoqués était celui de Tébo», ajoute-t-il. «Il est de la génération pour qui Les Schtroumpfs étaient absolument partout: en jouets, en bonbons, en tatouages... On voulait éviter la parodie, parce qu'il peut avoir un humour acerbe, mais il a tout de suite dit: non, non, moi je respecte trop les Schtroumpfs pour être méchant avec eux», rapporte Mathias Vincent.
Les BD, une histoire familiale
IMPS a été fondé en 1984 par la fille de Peyo. Véronique Culliford s'occupe de «la gestion de l'image et de la marque». La marque a toujours été une affaire familiale. L'épouse de Peyo, Nine ou Janine Culliford, coloriste, avait eu l'idée de génie de colorier les personnages en bleu. Le fils de Peyo, Thierry Culliford, a cosigné tous les scénarios des Schtroumpfs depuis 1992, celui du tome 16 avec son père, et ceux des tomes 17 à 40 avec d'autres. Ce nouveau style est un pari qui a été tenté pour d'autres personnages mythiques de la bande dessinée.
Plusieurs auteurs ont ainsi repris à leur manière le cowboy Lucky Luke, créé par un autre Belge, Morris. Corto Maltese, le personnage de l'Italien Hugo Pratt, a été réinterprété par le Français Bastien Vivès.
D'autres personnages, en revanche, restent immuables, comme Astérix, dont les aventures se poursuivent fidèlement au graphisme d'Uderzo, ou Gaston Lagaffe, que les éditions Dupuis ont confié au Canadien Delaf, pour un album aujourd'hui bloqué par la fille du Belge Franquin.
Tintin, quant à lui, se distingue. Les ayants droit refusent vigoureusement tout nouveau dessin des personnages créés par le Belge Hergé.
Marie-Christine Tayah avec AFP
Instagram: @mariechristine.tayah
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