Hasard du calendrier ? Alors que le président chinois Xi Jinping montrait son soutien à Vladimir Poutine, le Premier ministre japonais Fumio Kishida est arrivé mardi en Ukraine, où le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué un "défenseur puissant de l'ordre international". Apparemment embêté, Moscou a envoyé ses bombardiers faire un petit tour au-dessus de la mer du Japon...

"Le principal sujet que nous avons abordé est la sécurité", a indiqué le président Zelensky dans son message internet quotidien. Il a annoncé qu'il participerait en visioconférence au sommet du G7 prévu pour mai à Hiroshima.

M. Kishida est en particulier allé dans la ville martyre de Boutcha, près de Kiev, où des soldats russes sont accusés d'avoir commis des atrocités lorsqu'ils l'occupaient, et a exprimé son "indignation".

M. Kishida était le seul des chefs d'Etat ou de gouvernement dans ce groupe de sept pays parmi les plus industrialisés de la planète à ne pas encore avoir effectué un voyage dans la capitale ukrainienne depuis le début du conflit en février 2022.

Comme pour marquer son mécontentement contre cette visite, le ministère russe de la Défense a publié des images qui montreraient deux bombardiers stratégiques Tu-95 effectuant "des vols réguliers dans l'espace aérien au-dessus des eaux neutres de la mer du Japon", selon les réseaux sociaux du ministère...

Autre manifestation de soutien mardi soir, le Fonds Monétaire International (FMI) a annoncé être parvenu à un accord avec le gouvernement ukrainien eu vue de la mise en place d'un plan d'aide d'un montant total de 15,6 milliards de dollars.


Face à la médiation chinoise sur l'Ukraine, les alliés de Kiev ont globalement exprimé leur scepticisme. "On ne peut pas raisonnablement considérer que la Chine soit impartiale" en ce qui concerne l'Ukraine, a déclaré un porte-parole de la Maison-Blanche.



Pékin "n'a pas condamné" l’invasion russe, "n'a pas arrêté d'acheter du pétrole russe" a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche.

Il a par ailleurs accusé Pékin de "répercuter la propagande russe" sur le fait que la guerre en Ukraine serait le résultat d'une agression occidentale.

Lundi, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait affirmé que le monde ne devait "pas être dupe face à toute décision tactique de la Russie, soutenue par la Chine ou tout autre pays, de geler le conflit (en Ukraine) selon ses propres conditions".

Georges Haddad, avec AFP
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