Après la folle journée du dollar mardi, le taux de change semble s’être plus ou moins stabilisé... jusqu’au prochain épisode. La Banque du Liban est intervenue mardi sur le marché dans une ultime tentative de freiner la hausse vertigineuse du billet vert en retirant les livres libanaises du marché et en injectant des dollars.
Le taux de change en a dérouté plus d’un mardi! Il a grimpé jusqu’à 143.000 LL et a dégringolé jusqu’à 105.000 LL, pour remonter ensuite à 117.000LL et s’échanger mardi après-midi à 114.000 LL à l’achat et 113.000 LL à la vente, selon le site Lirarate.
Le taux de change a baissé drastiquement suite à l’intervention de la Banque du Liban sur le marché, qui s’est posé en tant que vendeur de dollars exclusivement sur sa plateforme de change Sayrafa et en remontant le taux de cette dernière à 90.000 LL pour un dollar.
Dans une interview à la presse, le gouverneur de la BDL Riad Salamé a expliqué que l’objectif de la décision adoptée est "de retirer toutes les livres libanaises du marché". "La BDL est capable de le faire", a-t-il ajouté. M. Salamé s’est dit déterminé à mettre en œuvre cette décision qui sera bénéfique pour le pouvoir d’achat des Libanais.
Rappelons que la circulaire 161, adoptée fin 2021, permet aux fonctionnaires, aux particuliers et à certaines entreprises d’échanger des livres libanaises contre des dollars fournis par la BDL via leur banque à un taux bonifié.
L’objectif de la Banque du Liban est de reprendre le contrôle du taux de change en injectant des dollars sur le marché et de récupérer les livres en circulation.
Retarder l’hyperinflation
Selon l’économiste Fouad Zmokhol, la banque centrale est intervenue pour retarder l’hyperinflation. Elle retire des livres libanaises du marché pour empêcher la terrible envolée du dollar. Il estime que l’institution a "intérêt à retirer les livres libanaises du marché pour se diriger vers une dollarisation totale et celle-ci a déjà commencé à se réaliser dans le secteur public puisque c’est le seul qui peut encore acheter des dollars au taux de 45.200 livres sur la plateforme Sayrafa, alors que pour le commun des citoyens il est désormais à 90.000 LL. On peut aussi constater que la population utilise de moins en moins de livres libanaises et d’ailleurs plus personne n’en veut". M. Zmokhol ajoute néanmoins que ceci est quelque part dramatique parce que même en dollars, les prix continueront d'augmenter puisque le monde entier connaît une inflation.
Un agenda politique derrière cette flambée?
L’économiste en chef de la Byblos Bank, Nassib Ghobril considère pour sa part que les fluctuations du taux de change ne sont pas justifiées par une évolution de la situation économique ou des raisons techniques. "Y aurait-il un agenda politique derrière cette flambée du billet vert pour ainsi imposer une certaine décision sur le terrain à travers la pression sur la monnaie nationale?", se demande-t-il.
Il estime que la Banque du Liban fait de son mieux et utilise les moyens modestes dont elle dispose conformément aux prérogatives dont elle bénéficie. "Il ne faut pas se demander ce que fait la BDL ou si la plateforme Sayrafa est toujours utile, mais surtout ce que font les autres institutions publiques pour freiner cette envolée folle du dollar", souligne-t-il.
"La Banque du Liban demeure la seule institution civile et publique qui prend des décisions, le Parlement étant paralysé, le gouvernement démissionnaire et le secteur public en grève”, conclut-il.
Le taux de change en a dérouté plus d’un mardi! Il a grimpé jusqu’à 143.000 LL et a dégringolé jusqu’à 105.000 LL, pour remonter ensuite à 117.000LL et s’échanger mardi après-midi à 114.000 LL à l’achat et 113.000 LL à la vente, selon le site Lirarate.
Le taux de change a baissé drastiquement suite à l’intervention de la Banque du Liban sur le marché, qui s’est posé en tant que vendeur de dollars exclusivement sur sa plateforme de change Sayrafa et en remontant le taux de cette dernière à 90.000 LL pour un dollar.
Dans une interview à la presse, le gouverneur de la BDL Riad Salamé a expliqué que l’objectif de la décision adoptée est "de retirer toutes les livres libanaises du marché". "La BDL est capable de le faire", a-t-il ajouté. M. Salamé s’est dit déterminé à mettre en œuvre cette décision qui sera bénéfique pour le pouvoir d’achat des Libanais.
Rappelons que la circulaire 161, adoptée fin 2021, permet aux fonctionnaires, aux particuliers et à certaines entreprises d’échanger des livres libanaises contre des dollars fournis par la BDL via leur banque à un taux bonifié.
L’objectif de la Banque du Liban est de reprendre le contrôle du taux de change en injectant des dollars sur le marché et de récupérer les livres en circulation.
Retarder l’hyperinflation
Selon l’économiste Fouad Zmokhol, la banque centrale est intervenue pour retarder l’hyperinflation. Elle retire des livres libanaises du marché pour empêcher la terrible envolée du dollar. Il estime que l’institution a "intérêt à retirer les livres libanaises du marché pour se diriger vers une dollarisation totale et celle-ci a déjà commencé à se réaliser dans le secteur public puisque c’est le seul qui peut encore acheter des dollars au taux de 45.200 livres sur la plateforme Sayrafa, alors que pour le commun des citoyens il est désormais à 90.000 LL. On peut aussi constater que la population utilise de moins en moins de livres libanaises et d’ailleurs plus personne n’en veut". M. Zmokhol ajoute néanmoins que ceci est quelque part dramatique parce que même en dollars, les prix continueront d'augmenter puisque le monde entier connaît une inflation.
Un agenda politique derrière cette flambée?
L’économiste en chef de la Byblos Bank, Nassib Ghobril considère pour sa part que les fluctuations du taux de change ne sont pas justifiées par une évolution de la situation économique ou des raisons techniques. "Y aurait-il un agenda politique derrière cette flambée du billet vert pour ainsi imposer une certaine décision sur le terrain à travers la pression sur la monnaie nationale?", se demande-t-il.
Il estime que la Banque du Liban fait de son mieux et utilise les moyens modestes dont elle dispose conformément aux prérogatives dont elle bénéficie. "Il ne faut pas se demander ce que fait la BDL ou si la plateforme Sayrafa est toujours utile, mais surtout ce que font les autres institutions publiques pour freiner cette envolée folle du dollar", souligne-t-il.
"La Banque du Liban demeure la seule institution civile et publique qui prend des décisions, le Parlement étant paralysé, le gouvernement démissionnaire et le secteur public en grève”, conclut-il.
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