Heure d’été: les parlementaires fustigent la décision de Mikati et Berry
Les parlementaires n’ont pas hésité à monter au créneau pour critiquer la décision illégale et irréfléchie du Premier ministre sortant et du président de la Chambre concernant l’ajournement du passage à l’heure d’été. Et n’en déplaise à certains, ils sont de toutes les confessions.

Dès jeudi, les députés du parti Kataëb ont prévenu des répercussions négatives de ce changement hâtif. Vendredi, Samy Gemayel a présenté une lettre au Premier ministre sortant l’appelant à revenir sur sa décision.




Les députés du groupe parlementaire du Renouveau (Michel Moawad, Achraf Rifi, Fouad Makhzoumi et Adib Abdel Massih) ont critiqué une "décision aléatoire" et se sont interrogés sur les raisons qui ont conduit à faire fuiter la vidéo de l’entretien entre les deux présidents.

Même réaction du côté des Forces libanaises et du Courant patriotique libre: Pierre Bou Assi, député FL de Baabda, a tiré vendredi à boulets rouge sur les deux présidents qui "ont pris une décision affectant toute la population simplement autour d’un café". Saïd Asmar, membre FL de la commission parlementaire des Technologies, a critiqué samedi au cours d’une conférence de presse les conséquences informatiques et logistiques d’une telle décision. Le vice-président de la Chambre Élias Bou Saab a quant à lui invité le Premier ministre "à ne plus expédier les affaires courantes de la sorte". Les députés indépendants, comme Waddah Sadek, Nabil Badr, Sajih Attié ou Ihab Matar, ont eux aussi appelé Najib Mikati à reconsidérer cette mesure.

Le tandem chiite fait bloc derrière Mikati et Berry

En face, le tandem chiite (Hezbollah et Amal) à travers ses députés a critiqué les attaques à l’encontre du président de la Chambre et du Premier ministre, soulignant que cette polémique favorise les dissensions sectaires dans le pays. Minimisant l’impact de cette décision "purement administrative", les députés proches de Nabih Berry, Ghazi Zeaïter et Kassem Hachem, ont reproché à leurs confrères de recourir à de la "surenchère confessionnelle".
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