©Photo Alberto Pizoli AFP
Sur les murs de Naples, l'incontournable icône Diego Maradona doit faire un peu de place ces temps-ci à Victor Osimhen ou Khvicha Kvaratskhelia, les nouveaux chouchous des tifosi déjà prêts à célébrer le scudetto. Des farandoles de maillots floqués du numéro 77, celui de l'ailier géorgien surnommé "Kvaradona", flottent au-dessus des piétons déambulant dans la vieille ville, suspendus aux fils à linge.
Sur les étals et dans les vitrines, au milieu des statuettes Maradona, on n'échappe pas non plus aux masques noirs, rappelant le masque de protection que porte depuis la saison dernière l'avant-centre nigérian Osimhen, meilleur buteur du championnat.
Le troisième titre de champion d'Italie du Napoli n'est pas encore officiellement en poche. Mais c'est tout comme, quand on se promène dans les rues grouillantes de la cité parthénopéenne en ce début de printemps.
Avant de recevoir le champion en titre, l'AC Milan (4e), dimanche au Stade Diego Maradona, Naples compte 19 points d'avance sur son plus proche poursuivant, la Lazio Rome, l'une des deux seules équipes à l'avoir battu en Italie cette saison avec l'Inter Milan (3e à 21 pts).
Même si la Juventus (actuellement 7e) récupérait en appel ses quinze points de pénalité pour fraudes comptables, Naples compterait encore quinze points de marge sur les Bianconeri. Une sacrée garantie à onze journées de la fin.
Et de trois
Autant dire que le scudetto, cet écusson vert-blanc-rouge porté par les champions d'Italie, est déjà pratiquement cousu sur le maillot de Naples. Même la légendaire superstition locale n'y résiste pas: partout, on croise désormais ce fameux chiffre "3", celui du troisième scudetto attendu depuis 33 ans et les deux premiers de l'époque Maradona en 1987 et 1990.
"Ricomincio da tre" ("Je repars de trois"), clame ainsi cette banderole étendue via dei Tribunali, reprenant le nom du film du réalisateur et acteur napolitain Massimo Troisi ("Le facteur").
Le chiffre apparaît aussi sur les drapeaux vendus autour du stade portant le nom de la légende argentine et sur les vignettes géantes, façon album Panini, accrochées aux fenêtres près de la gare.
Ce serait la première fois depuis plus de vingt ans (et le titre de l'AS Rome en 2001) que le scudetto échappe aux trois grands du nord: Juventus, Inter et AC Milan. "Un titre de champion à Naples en vaut dix de la Juventus", clamait Maradona en 1987 après avoir offert le premier titre à la ville.
Naples voue depuis un véritable culte à la star argentine. Le célèbre "murale" des quartiers espagnols figure parmi les incontournables des touristes de passage. Depuis la disparition de Maradona, en novembre 2020, le terrain accueillant cette fresque de 1990 ne désemplit pas et s'est converti au commerce avec l'apparition d'un stand de souvenirs et de maillots.
Gâteau Osimhen
Si on continue à le croiser à tous les coins de rue, "D10S" n'est plus seul, accompagné désormais d'Osimhen, de Kvaratskhelia et de leurs coéquipiers, notamment au travers de silhouettes cartonnées. Dans le quartier de Forcella, quelques jeunes font des selfies de rigueur devant une fresque récente représentant les deux attaquants vedettes du Napoli 2022/23.
Mais ce qui les amuse le plus, c'est le WC installé au pied de la peinture murale, peint en noir et blanc, avec cette inscription reprenant une insulte courante chez les tifosi locaux: "Juve Merda".
A un jet de ballon de foot, via Duomo, le bar Tico propose au prix de 3 euros un "café Osimhen", sans trop s'encombrer de droit à l'image ou de dépôt de marque commerciale.
La particularité? Le patron renvoie vers une affichette apposée en salle: un café servi dans "un verre haut avec sucre et cacao sur les bords et un chocolat artisanal dans le fond".
Autre variante, dans le nord de la ville: la pâtisserie Fresco Forno commercialise un "gâteau Osimhen", une tarte au chocolat avec un masque et un crumble sur le dessus rappelant les cheveux teints en blonds du Nigérian.
Lequel est lui-même venu en chercher une, selon une photo diffusée par les médias. Tout est donc prêt pour la grande fête du scudetto. Ne reste plus qu'à fixer la date.
AFP
Sur les étals et dans les vitrines, au milieu des statuettes Maradona, on n'échappe pas non plus aux masques noirs, rappelant le masque de protection que porte depuis la saison dernière l'avant-centre nigérian Osimhen, meilleur buteur du championnat.
Le troisième titre de champion d'Italie du Napoli n'est pas encore officiellement en poche. Mais c'est tout comme, quand on se promène dans les rues grouillantes de la cité parthénopéenne en ce début de printemps.
Avant de recevoir le champion en titre, l'AC Milan (4e), dimanche au Stade Diego Maradona, Naples compte 19 points d'avance sur son plus proche poursuivant, la Lazio Rome, l'une des deux seules équipes à l'avoir battu en Italie cette saison avec l'Inter Milan (3e à 21 pts).
Même si la Juventus (actuellement 7e) récupérait en appel ses quinze points de pénalité pour fraudes comptables, Naples compterait encore quinze points de marge sur les Bianconeri. Une sacrée garantie à onze journées de la fin.
Et de trois
Autant dire que le scudetto, cet écusson vert-blanc-rouge porté par les champions d'Italie, est déjà pratiquement cousu sur le maillot de Naples. Même la légendaire superstition locale n'y résiste pas: partout, on croise désormais ce fameux chiffre "3", celui du troisième scudetto attendu depuis 33 ans et les deux premiers de l'époque Maradona en 1987 et 1990.
"Ricomincio da tre" ("Je repars de trois"), clame ainsi cette banderole étendue via dei Tribunali, reprenant le nom du film du réalisateur et acteur napolitain Massimo Troisi ("Le facteur").
Le chiffre apparaît aussi sur les drapeaux vendus autour du stade portant le nom de la légende argentine et sur les vignettes géantes, façon album Panini, accrochées aux fenêtres près de la gare.
Ce serait la première fois depuis plus de vingt ans (et le titre de l'AS Rome en 2001) que le scudetto échappe aux trois grands du nord: Juventus, Inter et AC Milan. "Un titre de champion à Naples en vaut dix de la Juventus", clamait Maradona en 1987 après avoir offert le premier titre à la ville.
Naples voue depuis un véritable culte à la star argentine. Le célèbre "murale" des quartiers espagnols figure parmi les incontournables des touristes de passage. Depuis la disparition de Maradona, en novembre 2020, le terrain accueillant cette fresque de 1990 ne désemplit pas et s'est converti au commerce avec l'apparition d'un stand de souvenirs et de maillots.
Gâteau Osimhen
Si on continue à le croiser à tous les coins de rue, "D10S" n'est plus seul, accompagné désormais d'Osimhen, de Kvaratskhelia et de leurs coéquipiers, notamment au travers de silhouettes cartonnées. Dans le quartier de Forcella, quelques jeunes font des selfies de rigueur devant une fresque récente représentant les deux attaquants vedettes du Napoli 2022/23.
Mais ce qui les amuse le plus, c'est le WC installé au pied de la peinture murale, peint en noir et blanc, avec cette inscription reprenant une insulte courante chez les tifosi locaux: "Juve Merda".
A un jet de ballon de foot, via Duomo, le bar Tico propose au prix de 3 euros un "café Osimhen", sans trop s'encombrer de droit à l'image ou de dépôt de marque commerciale.
La particularité? Le patron renvoie vers une affichette apposée en salle: un café servi dans "un verre haut avec sucre et cacao sur les bords et un chocolat artisanal dans le fond".
Autre variante, dans le nord de la ville: la pâtisserie Fresco Forno commercialise un "gâteau Osimhen", une tarte au chocolat avec un masque et un crumble sur le dessus rappelant les cheveux teints en blonds du Nigérian.
Lequel est lui-même venu en chercher une, selon une photo diffusée par les médias. Tout est donc prêt pour la grande fête du scudetto. Ne reste plus qu'à fixer la date.
AFP
Lire aussi
Commentaires