La politique est un jeu de calculs d’intérêts, pouvant même être ignoble. L’humanisme et l’éthique y ont rarement leur place dans le rapprochement entre les États et les organisations, où on évolue plutôt selon des considérations qui font fi des droits de l’homme et des aspirations des peuples et de leurs attentes.
Les avancées politiques et diplomatiques accélérées entamées par certains pays arabes en vue d’une normalisation avec Damas ne sont que des détails dans le grand tableau qui se redessine dans l’ensemble de la région et dont les signes avant-coureurs se sont fait ressentir avec l’accord irano-saoudien entériné sous l’égide de la Chine, et qui redéfinit les alliances dans le monde arabe.
La normalisation des relations entre l'Iran et l'Arabie Saoudite progresse à grands pas à plusieurs niveaux. Elle a commencé par la restauration les relations diplomatiques qui avaient été rompues depuis des années. Quant à la normalisation arabo-arabe, elle va bon train également et suit la même cadence, notamment entre Damas-Riyad et Damas-Abou Dhabi qui ont connu une rupture politique et diplomatique quasi totale au cours des années précédentes.
D’un autre côté, il n’est pas commun de voir un régime qui a décimé son peuple et commis toutes sortes d’atrocités et provoqué des exodes massifs se voir absout de toute responsabilité et réhabilité de la sorte.
La participation officielle de Damas au Sommet de Riyad, prévu le 19 mai prochain, est quasi certaine dans le cadre de cette normalisation qui se confirme avec la visite du ministre des Affaires étrangères syrien à Djeddah.
Par le passé, l’idée sous-jacente derrière la reprise des relations avec Damas était essentiellement d’amener la Syrie à se démarquer de sa solide alliance avec Téhéran afin de la ramener dans le giron arabe. Cependant, avec le déclenchement de la révolution syrienne en 2011 et la ruée de l’Iran visant à sauver son allié en lui assurant un vaste appui militaire, politique, financier et logistique, un tel objectif de ramener la Syrie dans le giron arabe paraissait difficile à atteindre.
Certes, l’opposition syrienne a connu une défaite cuisante pour diverses raisons. Cela ne justifie cependant pas le dédouanement du régime qui demeure impuni et l’ouverture d’une nouvelle page dans l’histoire avec Damas comme si de rien n’était. En effet, l'opposition n'a pas réussi à créer une vision nationale commune. D’aucuns se seraient tournés vers l’étranger, alors que d’autres étaient totalement déconnectés de la réalité sur le terrain. Elle devint ainsi une sorte «d’opposition de salons» où des opinions politiques et constitutionnelles étaient débattues tandis que le peuple était exsangue.
C’est d'ailleurs le peuple syrien qui a payé le prix fort ces dernières années. C’est également ce même peuple qui continuera de payer le prix avec la remise sur pied du régime ; et ce, pendant de longues années à venir.
La coopération arabo-arabe est nécessaire mais n’a jamais été à la hauteur des aspirations des peuples arabes.
Pourquoi ne pas privilégier les intérêts des peuples pour une fois au lieu de les sacrifier et les piétiner comme à chaque fois ?
Les avancées politiques et diplomatiques accélérées entamées par certains pays arabes en vue d’une normalisation avec Damas ne sont que des détails dans le grand tableau qui se redessine dans l’ensemble de la région et dont les signes avant-coureurs se sont fait ressentir avec l’accord irano-saoudien entériné sous l’égide de la Chine, et qui redéfinit les alliances dans le monde arabe.
La normalisation des relations entre l'Iran et l'Arabie Saoudite progresse à grands pas à plusieurs niveaux. Elle a commencé par la restauration les relations diplomatiques qui avaient été rompues depuis des années. Quant à la normalisation arabo-arabe, elle va bon train également et suit la même cadence, notamment entre Damas-Riyad et Damas-Abou Dhabi qui ont connu une rupture politique et diplomatique quasi totale au cours des années précédentes.
D’un autre côté, il n’est pas commun de voir un régime qui a décimé son peuple et commis toutes sortes d’atrocités et provoqué des exodes massifs se voir absout de toute responsabilité et réhabilité de la sorte.
La participation officielle de Damas au Sommet de Riyad, prévu le 19 mai prochain, est quasi certaine dans le cadre de cette normalisation qui se confirme avec la visite du ministre des Affaires étrangères syrien à Djeddah.
Par le passé, l’idée sous-jacente derrière la reprise des relations avec Damas était essentiellement d’amener la Syrie à se démarquer de sa solide alliance avec Téhéran afin de la ramener dans le giron arabe. Cependant, avec le déclenchement de la révolution syrienne en 2011 et la ruée de l’Iran visant à sauver son allié en lui assurant un vaste appui militaire, politique, financier et logistique, un tel objectif de ramener la Syrie dans le giron arabe paraissait difficile à atteindre.
Certes, l’opposition syrienne a connu une défaite cuisante pour diverses raisons. Cela ne justifie cependant pas le dédouanement du régime qui demeure impuni et l’ouverture d’une nouvelle page dans l’histoire avec Damas comme si de rien n’était. En effet, l'opposition n'a pas réussi à créer une vision nationale commune. D’aucuns se seraient tournés vers l’étranger, alors que d’autres étaient totalement déconnectés de la réalité sur le terrain. Elle devint ainsi une sorte «d’opposition de salons» où des opinions politiques et constitutionnelles étaient débattues tandis que le peuple était exsangue.
C’est d'ailleurs le peuple syrien qui a payé le prix fort ces dernières années. C’est également ce même peuple qui continuera de payer le prix avec la remise sur pied du régime ; et ce, pendant de longues années à venir.
La coopération arabo-arabe est nécessaire mais n’a jamais été à la hauteur des aspirations des peuples arabes.
Pourquoi ne pas privilégier les intérêts des peuples pour une fois au lieu de les sacrifier et les piétiner comme à chaque fois ?
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