©Photo Lebanese Athletics Federation
Suite de l’entretien avec la jeune (20 ans) championne libanaise d'athlétisme, Haya Kobrosly, qui a l’ambition de poursuivre sa carrière de sportive de haut niveau après ses études et qui déplore par ailleurs le manque d’infrastructures dans l’athlétisme libanais.
Votre «Personal Best» est de 12.03 secondes sur 100 mètres, couru fin 2022. Quel est votre objectif en termes de performance sur cette distance en 2023?
J’ai fait ce «Personal Best» à mon retour des championnats méditerranéens outdoor U23 2022. Je ne me suis pas encore fixé d’objectif chiffré. J’attends de voir ma performance lors de ma première course en compétition officielle cette année.
Vous effectuez une licence en Graphic Design. Est-ce que vous envisagez d'obtenir une «scholarship» et faire votre master dans une université américaine, pour profiter ainsi de meilleures conditions d'entraînement?
J’y avais déjà pensé pour ma licence déjà. Je ne sais pas encore. Peut-être plus tard. Je prends les choses pas à pas. Ma licence pourrait prendre encore plus d’un an, car j’envisage de prendre moins de crédits par semestre, pour être bien concentrée sur mes entraînements d’athlétisme.
Sur l’épreuve du 100 mètres, quels sont vos points forts et vos points faibles?
Parfois, je trouve que mes départs sont vraiment bons et mes derniers 50 mètres pas assez, et d’autres fois, c’est le contraire. Il y a beaucoup d’aspects comme le départ, qui sont durs à perfectionner. Mais, dans la majorité des cas, je pense que la seconde moitié de mes 100 mètres, à savoir les 50 derniers mètres, devrait être améliorée comparée aux 50 premiers mètres. Du moins dans les phases où je suis en forme.
Sur un horizon de 6 à 8 ans, et avec une intensification de l'entraînement, un titre asiatique est-il possible sur 100 mètres?
Championne d’Asie, tout de suite? (rires)
Le Liban n’a jamais eu de sprinteuse – ni de sprinteur –, championne d’Asie, mais Gretta Taslakian a fini 2e sur 200 mètres aux championnats d’Asie en 2011 à Kobe (Japon). Réaliser pareille ou meilleure performance vous paraît difficile?
Oui, mais les chronos réalisés en Asie se sont nettement améliorés depuis. Il devient de plus en plus difficile d’être compétitif au niveau asiatique. Les standards sont beaucoup plus élevés aujourd’hui. La qualification pour les Jeux Olympiques devient également plus difficile avec l’annulation des «wild cards». Mais le titre asiatique dans quelques années, qui sait? Pourquoi pas? Ce n’est pas impossible.
Vous comptez donc étirer votre carrière de longues années?
Oui, même si, après l’obtention de mon diplôme, j'ai une autre activité professionnelle, j’envisage de continuer l’athlétisme à un haut niveau. Je suis vraiment passionnée par ce sport. Et je m’en suis encore plus rendu compte quand j’étais blessée et que je voyais les autres courir sans que je puisse moi-même le faire. C’est notamment dans ces phases de blessure que les athlètes ont besoin d’un psychologue du sport. Les blessures ont beaucoup d’impact sur le mental d’un athlète. D’autant plus que je n’avais encore jamais fait face à une aussi longue période d’absence en raison d’une blessure.
Qu’est-ce qui manque le plus à l’athlétisme libanais pour se développer?
Il devrait y avoir plus d’infrastructures. Il y a peu de pistes accessibles au grand public. «Madine Riyadiye», AUB et Fouad Chehab principalement. Il devrait aussi y avoir davantage d’investissement dans les athlètes qui ont du potentiel. Au Liban, des investissements importants sont faits dans d’autres sports comme le basket, mais en athlétisme, il n’y en a pas assez. L’athlétisme manque aussi de couverture médiatique, ce qui fait que beaucoup de gens ne connaissent pas bien ce sport.
Votre principal focus est sur le 100 mètres ou le 200 mètres?
J’accorde de l’importance à ces deux distances. Mais pour cette saison, mon intérêt et ma préparation s'orientent plus vers le 100 mètres.
Dans l’histoire du 100 mètres libanais, combien de femmes ont couru plus vite que vous?
Deux. Gretta Taslakian et Aziza Sbeity.
Et sur le 200 mètres, quel est votre «Personal Best»?
25 secondes et 16 centièmes.
Et, historiquement, combien de sprinteuses libanaises ont fait mieux sur cette distance?
Je suis la quatrième la plus rapide derrière Gretta Taslakian, Aziza Sbeity et Mayssa Mouawad.
[email protected]
Photo Lebanese Athletics Federation
Votre «Personal Best» est de 12.03 secondes sur 100 mètres, couru fin 2022. Quel est votre objectif en termes de performance sur cette distance en 2023?
J’ai fait ce «Personal Best» à mon retour des championnats méditerranéens outdoor U23 2022. Je ne me suis pas encore fixé d’objectif chiffré. J’attends de voir ma performance lors de ma première course en compétition officielle cette année.
Vous effectuez une licence en Graphic Design. Est-ce que vous envisagez d'obtenir une «scholarship» et faire votre master dans une université américaine, pour profiter ainsi de meilleures conditions d'entraînement?
J’y avais déjà pensé pour ma licence déjà. Je ne sais pas encore. Peut-être plus tard. Je prends les choses pas à pas. Ma licence pourrait prendre encore plus d’un an, car j’envisage de prendre moins de crédits par semestre, pour être bien concentrée sur mes entraînements d’athlétisme.
Sur l’épreuve du 100 mètres, quels sont vos points forts et vos points faibles?
Parfois, je trouve que mes départs sont vraiment bons et mes derniers 50 mètres pas assez, et d’autres fois, c’est le contraire. Il y a beaucoup d’aspects comme le départ, qui sont durs à perfectionner. Mais, dans la majorité des cas, je pense que la seconde moitié de mes 100 mètres, à savoir les 50 derniers mètres, devrait être améliorée comparée aux 50 premiers mètres. Du moins dans les phases où je suis en forme.
Sur un horizon de 6 à 8 ans, et avec une intensification de l'entraînement, un titre asiatique est-il possible sur 100 mètres?
Championne d’Asie, tout de suite? (rires)
Le Liban n’a jamais eu de sprinteuse – ni de sprinteur –, championne d’Asie, mais Gretta Taslakian a fini 2e sur 200 mètres aux championnats d’Asie en 2011 à Kobe (Japon). Réaliser pareille ou meilleure performance vous paraît difficile?
Oui, mais les chronos réalisés en Asie se sont nettement améliorés depuis. Il devient de plus en plus difficile d’être compétitif au niveau asiatique. Les standards sont beaucoup plus élevés aujourd’hui. La qualification pour les Jeux Olympiques devient également plus difficile avec l’annulation des «wild cards». Mais le titre asiatique dans quelques années, qui sait? Pourquoi pas? Ce n’est pas impossible.
Vous comptez donc étirer votre carrière de longues années?
Oui, même si, après l’obtention de mon diplôme, j'ai une autre activité professionnelle, j’envisage de continuer l’athlétisme à un haut niveau. Je suis vraiment passionnée par ce sport. Et je m’en suis encore plus rendu compte quand j’étais blessée et que je voyais les autres courir sans que je puisse moi-même le faire. C’est notamment dans ces phases de blessure que les athlètes ont besoin d’un psychologue du sport. Les blessures ont beaucoup d’impact sur le mental d’un athlète. D’autant plus que je n’avais encore jamais fait face à une aussi longue période d’absence en raison d’une blessure.
Qu’est-ce qui manque le plus à l’athlétisme libanais pour se développer?
Il devrait y avoir plus d’infrastructures. Il y a peu de pistes accessibles au grand public. «Madine Riyadiye», AUB et Fouad Chehab principalement. Il devrait aussi y avoir davantage d’investissement dans les athlètes qui ont du potentiel. Au Liban, des investissements importants sont faits dans d’autres sports comme le basket, mais en athlétisme, il n’y en a pas assez. L’athlétisme manque aussi de couverture médiatique, ce qui fait que beaucoup de gens ne connaissent pas bien ce sport.
Votre principal focus est sur le 100 mètres ou le 200 mètres?
J’accorde de l’importance à ces deux distances. Mais pour cette saison, mon intérêt et ma préparation s'orientent plus vers le 100 mètres.
Dans l’histoire du 100 mètres libanais, combien de femmes ont couru plus vite que vous?
Deux. Gretta Taslakian et Aziza Sbeity.
Et sur le 200 mètres, quel est votre «Personal Best»?
25 secondes et 16 centièmes.
Et, historiquement, combien de sprinteuses libanaises ont fait mieux sur cette distance?
Je suis la quatrième la plus rapide derrière Gretta Taslakian, Aziza Sbeity et Mayssa Mouawad.
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