Largement hégémonique sur le plan des échanges internationaux, le dollar américain est de plus en plus contesté. Certains pays comme la Chine tentent de proposer des alternatives au dollar.
Symbole de la puissance économique des États-Unis, le dollar est montré du doigt pour son hégémonie et le pouvoir qu'il offre à l'administration américaine. De là à menacer son statut de devise incontournable sur la planète ? Il y a encore de la marge.
Payer des barils de pétrole ou une livraison d'avions, émettre de la dette sur les marchés internationaux... Difficile aujourd'hui de se passer pour ces opérations du dollar, la devise reine du commerce international et de la finance mondiale.
Des appels ou initiatives visant à moins dépendre du billet vert se font entendre, à l'image du président brésilien Lula qui s'est demandé au cours de sa visite en Chine mi-avril : "Pourquoi tous les pays seraient obligés de faire leurs échanges en se basant sur le dollar ?"
La déclaration survenait peu après la signature d'un accord avec Pékin prévoyant des contrats commerciaux libellés en yuans et en réais.
Autres exemples : le Bangladesh a annoncé ces derniers jours le paiement en yuans d'une centrale nucléaire à la Russie, et la Chine a réglé récemment dans sa propre devise une livraison de gaz naturel liquéfié du français TotalEnergies.
"Il y a un désir de moins dépendre du dollar au sein de nombreux pays en développement, particulièrement dans le commerce", analyse auprès de l'AFP Paola Subacchi, professeure d'économie internationale à l'université Queen Mary de Londres : Ces pays "réalisent que le dollar est trop dominant", surtout la Chine.
Le billet vert représente toutefois toujours en avril 42% des devises utilisées dans le commerce international, à comparer à 33% pour l'euro, 6% pour la livre britannique, 5% pour le yen japonais, et seulement 2% pour le yuan, selon les dernières données du système international de paiements Swift.
"Peut-on aller progressivement vers une monnaie alternative ? Oui", pense Alessandra Ribeiro, économiste au cabinet de conseil brésilien Tendências Consultoria, à Sao Paulo.
"Mais toute la structure que les États-Unis offrent en termes de sécurité et d'institutionnalité devrait être proposée ailleurs", ajoute-t-elle, citant une banque centrale et une gouvernance stables, des objectifs clairs d'inflation, et une certaine protection des investisseurs.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
Symbole de la puissance économique des États-Unis, le dollar est montré du doigt pour son hégémonie et le pouvoir qu'il offre à l'administration américaine. De là à menacer son statut de devise incontournable sur la planète ? Il y a encore de la marge.
Payer des barils de pétrole ou une livraison d'avions, émettre de la dette sur les marchés internationaux... Difficile aujourd'hui de se passer pour ces opérations du dollar, la devise reine du commerce international et de la finance mondiale.
Des appels ou initiatives visant à moins dépendre du billet vert se font entendre, à l'image du président brésilien Lula qui s'est demandé au cours de sa visite en Chine mi-avril : "Pourquoi tous les pays seraient obligés de faire leurs échanges en se basant sur le dollar ?"
La déclaration survenait peu après la signature d'un accord avec Pékin prévoyant des contrats commerciaux libellés en yuans et en réais.
Autres exemples : le Bangladesh a annoncé ces derniers jours le paiement en yuans d'une centrale nucléaire à la Russie, et la Chine a réglé récemment dans sa propre devise une livraison de gaz naturel liquéfié du français TotalEnergies.
"Il y a un désir de moins dépendre du dollar au sein de nombreux pays en développement, particulièrement dans le commerce", analyse auprès de l'AFP Paola Subacchi, professeure d'économie internationale à l'université Queen Mary de Londres : Ces pays "réalisent que le dollar est trop dominant", surtout la Chine.
Le billet vert représente toutefois toujours en avril 42% des devises utilisées dans le commerce international, à comparer à 33% pour l'euro, 6% pour la livre britannique, 5% pour le yen japonais, et seulement 2% pour le yuan, selon les dernières données du système international de paiements Swift.
"Peut-on aller progressivement vers une monnaie alternative ? Oui", pense Alessandra Ribeiro, économiste au cabinet de conseil brésilien Tendências Consultoria, à Sao Paulo.
"Mais toute la structure que les États-Unis offrent en termes de sécurité et d'institutionnalité devrait être proposée ailleurs", ajoute-t-elle, citant une banque centrale et une gouvernance stables, des objectifs clairs d'inflation, et une certaine protection des investisseurs.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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