Le président iranien Ebrahim Raïssi a menacé lundi de vengeance les anciens dirigeants américains dont Donald Trump, responsables selon lui de l'élimination du puissant général Qassem Soleimani, tué début 2020 dans un raid à Bagdad.
La télévision d'Etat a montré en direct des images de la cérémonie, organisée dans la plus grande salle de prière à Téhéran où des milliers de personnes brandissaient le drapeau iranien et des portraits de Soleimani.
M. Trump avait ordonné l'élimination de Soleimani, affirmant que le général préparait une attaque "imminente" contre du personnel américain dans la capitale irakienne.
L'Iran avait riposté à son assassinat en tirant quelques jours plus tard des missiles sur des bases irakiennes abritant des soldats américains.
Le chef adjoint du pouvoir judiciaire en Iran, Kazem Gharibabadi, a affirmé dimanche que "125 suspects ou accusés", en majorité des responsables américains, étaient impliqués dans l'assassinat du général.
L'Iran a aussi estimé vendredi que l'administration américaine actuelle était "responsable" de la décision de M. Trump d'éliminer Soleimani.
"L'attaque terroriste (...) a été orchestrée et exécutée de manière organisée par le gouvernement américain de l'époque dont la Maison Blanche est aujourd'hui responsable", a affirmé le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Depuis vendredi, des commémorations sont organisées en Iran pour marquer l'anniversaire de l'élimination de Soleimani et un défilé des "capacités en matière de missiles" est prévu le 7 janvier.
Ces commémorations surviennent en pleins pourparlers pour sauver l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015, moribond depuis le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis et le rétablissement de sanctions.
AFP
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