Le conseil de discipline de la magistrature a décidé à l’unanimité de radier la procureure près la cour d’Appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, du Corps de la magistrature. Une décision bien accueillie par les Libanais et dans les dédales du Palais de Justice. De même, les réseaux sociaux s’en sont donnés à cœur joie en relayant la nouvelle; euphorie qui n’est pas sans rappeler celle qui avait accompagné le départ de Michel Aoun du palais de Baabda au terme de son mandat.
Deux figures dans deux institutions différentes qui ont réussi, en l’espace de quatre ans, à user de leur autorité pour ternir à la fois l’image du Liban et de la justice en s’en prenant aux opposants du Courant patriotique libre (CPL). Un tapage qui a rejailli sur le quotidien des Libanais. En effet, aucun secteur n’a été épargné par la crise, la corruption ou la faillite.
Pour rappel, depuis 2019, Ghada Aoun s’en prend aux banques et au secteur financier, souillant ainsi la réputation du Liban sur la scène interne et à l’étranger, à l’instigation de Baabda et de Mirna el Chalouhi (siège du CPL). Et elle n’en est pas peu fière.
Dans ce contexte, ce n’est pas un hasard si les avocats Rami Ollaik ou Wadih Akl, membre du conseil politique du CPL, se rendaient au bureau de Ghada Aoun pour présenter des plaintes convenues à l'avance afin que la magistrate engage des poursuites, soumette le dossier à l'approbation de Baabda et le communique par la suite aux médias.
Le conseil de discipline a donné le coup de grâce à la magistrate et a mis un terme à ses agissements burlesques. D’ailleurs, Ghada Aoun avait déjà été dessaisie de la plupart des dossiers sur lesquels elle travaillait; et pour cause: ses supérieurs hiérarchiques ont découvert qu’elle traitait les accusés sur base du principe selon lequel «tout suspect qui n’a pas la faveur de Baabda est considéré coupable même si son innocence est prouvée»; sans oublier l’hystérie abusive qui caractérisait son traitement des prévenus. Hélas, l’exemple le plus frappant reste sans doute celui de Michel Mecattaf.
La réponse de la magistrate déchue ne s’est pas faite attendre. Cette dernière a vite fait de riposter en ses termes habituellement châtiés, affirmant que «le peuple est sale», rien de moins. Un grand nombre de Libanais ne se sont pas privés de lui rétorquer : «C'est la justice qui était souillée et qui se trouve désormais propre».
Suite à cela, tel un élève qui moucharde, elle s’est tournée vers les magistrats européens présents au palais de Justice à ce moment-là dans le cadre de l’enquête européenne visant le gouverneur de la Banque centrale, pour les informer de la décision de la révoquer. Des sources fiables ont indiqué à Ici Beyrouth que la réponse de la juge Aude Buresi est tombée comme un couperet : «Je ne peux rien pour vous».
En fait, la décision de radier Ghada Aoun fait suite à 12 plaintes déposées contre elle auprès de l’Inspection judiciaire et transférées dans leur intégralité au conseil de discipline. Ghada Aoun s’est défendue et a gagné du temps en reportant les audiences pour préparer sa défense, sans oublier les pressions politiques exercées sur la Justice au cours de l’affaire afin de désamorcer les tensions au sein du Corps de la magistrature.
Cependant, l’épée de Damoclès a fini par tomber.
Le message est clair : «La Justice est l’essence, et l’injustice est fatale».
Deux figures dans deux institutions différentes qui ont réussi, en l’espace de quatre ans, à user de leur autorité pour ternir à la fois l’image du Liban et de la justice en s’en prenant aux opposants du Courant patriotique libre (CPL). Un tapage qui a rejailli sur le quotidien des Libanais. En effet, aucun secteur n’a été épargné par la crise, la corruption ou la faillite.
Pour rappel, depuis 2019, Ghada Aoun s’en prend aux banques et au secteur financier, souillant ainsi la réputation du Liban sur la scène interne et à l’étranger, à l’instigation de Baabda et de Mirna el Chalouhi (siège du CPL). Et elle n’en est pas peu fière.
Dans ce contexte, ce n’est pas un hasard si les avocats Rami Ollaik ou Wadih Akl, membre du conseil politique du CPL, se rendaient au bureau de Ghada Aoun pour présenter des plaintes convenues à l'avance afin que la magistrate engage des poursuites, soumette le dossier à l'approbation de Baabda et le communique par la suite aux médias.
Le conseil de discipline a donné le coup de grâce à la magistrate et a mis un terme à ses agissements burlesques. D’ailleurs, Ghada Aoun avait déjà été dessaisie de la plupart des dossiers sur lesquels elle travaillait; et pour cause: ses supérieurs hiérarchiques ont découvert qu’elle traitait les accusés sur base du principe selon lequel «tout suspect qui n’a pas la faveur de Baabda est considéré coupable même si son innocence est prouvée»; sans oublier l’hystérie abusive qui caractérisait son traitement des prévenus. Hélas, l’exemple le plus frappant reste sans doute celui de Michel Mecattaf.
La réponse de la magistrate déchue ne s’est pas faite attendre. Cette dernière a vite fait de riposter en ses termes habituellement châtiés, affirmant que «le peuple est sale», rien de moins. Un grand nombre de Libanais ne se sont pas privés de lui rétorquer : «C'est la justice qui était souillée et qui se trouve désormais propre».
Suite à cela, tel un élève qui moucharde, elle s’est tournée vers les magistrats européens présents au palais de Justice à ce moment-là dans le cadre de l’enquête européenne visant le gouverneur de la Banque centrale, pour les informer de la décision de la révoquer. Des sources fiables ont indiqué à Ici Beyrouth que la réponse de la juge Aude Buresi est tombée comme un couperet : «Je ne peux rien pour vous».
En fait, la décision de radier Ghada Aoun fait suite à 12 plaintes déposées contre elle auprès de l’Inspection judiciaire et transférées dans leur intégralité au conseil de discipline. Ghada Aoun s’est défendue et a gagné du temps en reportant les audiences pour préparer sa défense, sans oublier les pressions politiques exercées sur la Justice au cours de l’affaire afin de désamorcer les tensions au sein du Corps de la magistrature.
Cependant, l’épée de Damoclès a fini par tomber.
Le message est clair : «La Justice est l’essence, et l’injustice est fatale».
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