Pour la toute première fois,
Crime, célébrité et corruption sont les fils conducteurs de la comédie musicale Chicago qui a remporté 5 Drama Desk Awards, 6 Tony Awards, un Grammy Award et est actuellement la performance la plus longtemps jouée à Broadway. Reproduite en film en 2002, elle connaît également un grand succès. Adaptée en arabe d'après l'initiative et sous la direction et la mise en scène de Roy Elkhouri, l'ambiance Chicago 1920 est amenée à Beyrouth où, durant deux heures et demie, le temps suspend son vol.
Composé d'artistes renommés, le casting de Chicago en arabe a déployé son savoir-faire et fait preuve de talent exceptionnel, comblant un public libanais assoiffé de culture. La salle vibrait ainsi aux rythmes de la musique de Chicago, revisitée et interprétée par un orchestre live magistralement dirigé par Elio Kallasi. Les paroles en libanais, teintées d'humour, étaient signées Anthony Adonis, le tout dans le cadre d'une scénographie adaptée, conçue par Prohelmet.
Des chansons emblématiques telles que All that Jazz, Cell Block Tango, When you're good to Mama, Roxie, Me and my baby et Mister Cellophane ont été magnifiquement adaptées et interprétées, tant sur le plan vocal que corporel.
Par conséquent, Roxy Hart, Velma Kelly, Billy Flynn, Amos Hart, Matron Mama Morton, Mary Sunshine et Fred Casely deviennent respectivement Nancy Nar, Selma Fehmi, Wael Horr, Amin Nar, Mama Dunia, Nour Alshams et Farid Alaswad. Les personnages sont consciencieusement et brillamment interprétés par Cynthya Karam, Mirva Kadi, Roy Elkhouri, Fouad Yammine, Youmna Bouhadir, Matteo Elkhodr et Ilias Christophoridis. Le casting de Chicago Bl Aarabi est infaillible, à point. De la gracieuse Mirva Kadi, au charmeur Roy Elkhouri, à l'intrépide Matteo Elkhodr… Les criminelles en prison, Christina, Maya, Cynthia, Lynn, Lauren et Elissa racontent à tour de rôle la cause de leur emprisonnement. Les danseurs et les danseuses interprètent détectives, journalistes et criminels et offrent une performance corporelle synchronisée au pas-à-pas. Geste après geste, ils emplissent l'espace théâtral, offrant au public un spectacle chorégraphique sans failles et mènent le déroulement clair et précis de la trame. Les costumes de danse et d'interprétation, sensuels et classe à la fois, reflètent brillamment l'ambiance Chicago et font un clin d'œil à un Liban novateur, libre dans sa culture et épanoui dans son art.
Sous les projecteurs
Cynthya Karam
Crédit photo : @Chicagoarabia Insta
Après avoir assassiné son amant, elle est prête à tout pour être innocentée. C'est le personnage de Nancy Nar que tient Cynthya Karam, de fil en aiguille, d'acrobatie en acrobatie, aussi bien corporelle que vocale, de fil en fil, d'échelle en échelle, pour atteindre le degré ultime de son talent d'actrice, de chanteuse, de performeuse et de cet être aux multifacettes qu'elle offre au public avec une générosité illimitée. Cynthya communique sa passion pour l'art et son amour pour la scène dans une performance herculéenne. Quand elle chante, elle subjugue l'audience. Quand elle bouge, elle épouse l'espace avec souplesse et présence. La scène est sienne et les planches se plient sous ses mouvements saccadés, déchaînés, rythmés, puis séducteurs, lents, précis. Elle capte toute attention et retient les regards. Elle est présente de tout son âme, corps, voix et yeux. Loin d'être imbue d'elle-même, elle écoute, cède la place à ses partenaires de jeu, la reprend gracieusement, et brille de tous ses feux de Nancy Nar sans conscience d'elle-même. Ainsi, elle s'oublie dans l'immense scène, son cocon à elle, et se fond, à sa propre manière, dans son personnage, nous emportant dans un tourbillon onirique de rires et d'émotions, mais aussi et surtout, d'appréciation. Car on ne peut qu'apprécier celle qui ne s'est pas pliée aux lois de la célébrité, celle qui a forgé son « propre » chemin à force de travail sur soi ! -, celle qui n'arrête pas de s'entraîner de longs mois sans répit, au prix de douleurs physiques. Sur les planches, elle dévoile des prouesses corporelles et réprime infailliblement son essoufflement pour reprendre son souffle dans le rire de son personnage… une maîtrise pointilleuse, technique et artistique à la fois. Cynthya, c'est celle qui est née pour la scène, qui lui donne sa vie, et qui, au point culminant de sa carrière, nous fait vibrer.
Fouad Yammine
Crédit photo : @Chicagoarabia Insta
Mari loyal de Nancy, il est prêt à tout pour gagner son amour. Elle le manipule et l'exploite. Il va même jusqu'à revêtir le meurtre à sa place. C'est Amos Hart ou Amin Nar que joue Fouad Yammine, lui qui a habilement adapté Chicago dans un mélange de libanais d'humour et de sociologie. Lui, c'est aussi l'écrivain sans prétention et l'acteur talentueux, celui qui nous touche avec sa sensibilité et son humour subtil. Fouad Yammine est de ces personnes fidèles à elles-mêmes, reconnu pour son talent et sa créativité. Loin d'être « transparent », titre d'une chanson qu'il interprète, sa présence scénique est unique. Il déstabilise le public avec ses mots et son interprétation, soulevant des points d’interrogation psychologiques et sociétaux, sans aucune prétention, avec une justesse de jeu et une authenticité toutes deux bouleversantes.
La Mama
Crédit photo : @Chicagoarabia Insta
Matron Mama Morten ou Mama Dunia est interprétée avec brio par Youmna Bouhadir. « Quand vous faites du bien à la mama, elle vous fait du bien. » Youmna Bouhadir incarne l'image de la corruption avec malléabilité et vivacité. Sa voix puissante mêlée à son adresse offre aux spectateurs une autre dimension de jeu, celle d'une actrice affranchie avec une performance rarissime et une légèreté sur les planches.
Roy Elkhouri
Chorégraphe et metteur en scène, Roy Elkhouri est l'homme derrière Chicago en arabe, qui débute remarquablement sur la scène libanaise. Roy Elkhouri façonne son talent de l'ALBA à NYFA, Broadway New York. Il ouvre sa propre école d'arts de la scène, Steps, au Liban. Il accumule des récompenses nationales et prend la direction de performances scéniques ainsi que la création de spectacles. Roy rêve grand et exécute avec passion. Son ambition est à la hauteur de ses rêves. Il rêve de Chicago, obtient la licence du show et ajoute à ses premiers coups d'essai un coup de maître. C'est du Liban même que ce spectacle époustouflant de créativité, de rigueur et de précision déploiera ses ailes vers l'extérieur. Car, Chicago en arabe ou en libanais est bel et bien d'une envergure régionale « arabe », voire internationale. Passionné de scène, Roy ne se limite pas à créer, exécuter, entraîner et orchestrer tout un spectacle ; il est lui aussi sur scène et tient le rôle de Billy Flynn ou Wael Horr, avocat infaillible des droits de la femme et manipulateur extrême des médias. Le travail de Roy Elkhouri est discret tout au long du processus et brillant dans son résultat. Harmonie scénique, mouvements d'ensemble, chorégraphie ingénieuse, énergie incomparable, travail d'équipe et surpassement individuel… toutes des composantes du travail de l'homme derrière Chicago en arabe. Ce qui caractérise Roy va plus loin que le travail méticuleux et la grandeur de son spectacle ; c'est son côté humain, l'amour qu'il porte à sa tâche et aux comédiens, et la reconnaissance qu'il a pour chaque personne du public qui l'aborde pour le féliciter. Il ne se prend pas la tête et exprime sa gratitude avec une attitude digne et un sourire confiant. Roy Elkhouri est aussi celui qui, dès ses premiers cours de danse au Liban, s'attachait à faire ressortir le meilleur de ses élèves, les libérant de leurs blocages, les persuadant qu'ils pouvaient y arriver, leur inculquant la technique et, avec toute humilité, le rêve d'atteindre les étoiles.
Marie-Christine Tayah
Instagram :
Crime, célébrité et corruption sont les fils conducteurs de la comédie musicale Chicago qui a remporté 5 Drama Desk Awards, 6 Tony Awards, un Grammy Award et est actuellement la performance la plus longtemps jouée à Broadway. Reproduite en film en 2002, elle connaît également un grand succès. Adaptée en arabe d'après l'initiative et sous la direction et la mise en scène de Roy Elkhouri, l'ambiance Chicago 1920 est amenée à Beyrouth où, durant deux heures et demie, le temps suspend son vol.
Composé d'artistes renommés, le casting de Chicago en arabe a déployé son savoir-faire et fait preuve de talent exceptionnel, comblant un public libanais assoiffé de culture. La salle vibrait ainsi aux rythmes de la musique de Chicago, revisitée et interprétée par un orchestre live magistralement dirigé par Elio Kallasi. Les paroles en libanais, teintées d'humour, étaient signées Anthony Adonis, le tout dans le cadre d'une scénographie adaptée, conçue par Prohelmet.
Des chansons emblématiques telles que All that Jazz, Cell Block Tango, When you're good to Mama, Roxie, Me and my baby et Mister Cellophane ont été magnifiquement adaptées et interprétées, tant sur le plan vocal que corporel.
Par conséquent, Roxy Hart, Velma Kelly, Billy Flynn, Amos Hart, Matron Mama Morton, Mary Sunshine et Fred Casely deviennent respectivement Nancy Nar, Selma Fehmi, Wael Horr, Amin Nar, Mama Dunia, Nour Alshams et Farid Alaswad. Les personnages sont consciencieusement et brillamment interprétés par Cynthya Karam, Mirva Kadi, Roy Elkhouri, Fouad Yammine, Youmna Bouhadir, Matteo Elkhodr et Ilias Christophoridis. Le casting de Chicago Bl Aarabi est infaillible, à point. De la gracieuse Mirva Kadi, au charmeur Roy Elkhouri, à l'intrépide Matteo Elkhodr… Les criminelles en prison, Christina, Maya, Cynthia, Lynn, Lauren et Elissa racontent à tour de rôle la cause de leur emprisonnement. Les danseurs et les danseuses interprètent détectives, journalistes et criminels et offrent une performance corporelle synchronisée au pas-à-pas. Geste après geste, ils emplissent l'espace théâtral, offrant au public un spectacle chorégraphique sans failles et mènent le déroulement clair et précis de la trame. Les costumes de danse et d'interprétation, sensuels et classe à la fois, reflètent brillamment l'ambiance Chicago et font un clin d'œil à un Liban novateur, libre dans sa culture et épanoui dans son art.
Sous les projecteurs
Cynthya Karam
Crédit photo : @Chicagoarabia Insta
Après avoir assassiné son amant, elle est prête à tout pour être innocentée. C'est le personnage de Nancy Nar que tient Cynthya Karam, de fil en aiguille, d'acrobatie en acrobatie, aussi bien corporelle que vocale, de fil en fil, d'échelle en échelle, pour atteindre le degré ultime de son talent d'actrice, de chanteuse, de performeuse et de cet être aux multifacettes qu'elle offre au public avec une générosité illimitée. Cynthya communique sa passion pour l'art et son amour pour la scène dans une performance herculéenne. Quand elle chante, elle subjugue l'audience. Quand elle bouge, elle épouse l'espace avec souplesse et présence. La scène est sienne et les planches se plient sous ses mouvements saccadés, déchaînés, rythmés, puis séducteurs, lents, précis. Elle capte toute attention et retient les regards. Elle est présente de tout son âme, corps, voix et yeux. Loin d'être imbue d'elle-même, elle écoute, cède la place à ses partenaires de jeu, la reprend gracieusement, et brille de tous ses feux de Nancy Nar sans conscience d'elle-même. Ainsi, elle s'oublie dans l'immense scène, son cocon à elle, et se fond, à sa propre manière, dans son personnage, nous emportant dans un tourbillon onirique de rires et d'émotions, mais aussi et surtout, d'appréciation. Car on ne peut qu'apprécier celle qui ne s'est pas pliée aux lois de la célébrité, celle qui a forgé son « propre » chemin à force de travail sur soi ! -, celle qui n'arrête pas de s'entraîner de longs mois sans répit, au prix de douleurs physiques. Sur les planches, elle dévoile des prouesses corporelles et réprime infailliblement son essoufflement pour reprendre son souffle dans le rire de son personnage… une maîtrise pointilleuse, technique et artistique à la fois. Cynthya, c'est celle qui est née pour la scène, qui lui donne sa vie, et qui, au point culminant de sa carrière, nous fait vibrer.
Fouad Yammine
Crédit photo : @Chicagoarabia Insta
Mari loyal de Nancy, il est prêt à tout pour gagner son amour. Elle le manipule et l'exploite. Il va même jusqu'à revêtir le meurtre à sa place. C'est Amos Hart ou Amin Nar que joue Fouad Yammine, lui qui a habilement adapté Chicago dans un mélange de libanais d'humour et de sociologie. Lui, c'est aussi l'écrivain sans prétention et l'acteur talentueux, celui qui nous touche avec sa sensibilité et son humour subtil. Fouad Yammine est de ces personnes fidèles à elles-mêmes, reconnu pour son talent et sa créativité. Loin d'être « transparent », titre d'une chanson qu'il interprète, sa présence scénique est unique. Il déstabilise le public avec ses mots et son interprétation, soulevant des points d’interrogation psychologiques et sociétaux, sans aucune prétention, avec une justesse de jeu et une authenticité toutes deux bouleversantes.
La Mama
Crédit photo : @Chicagoarabia Insta
Matron Mama Morten ou Mama Dunia est interprétée avec brio par Youmna Bouhadir. « Quand vous faites du bien à la mama, elle vous fait du bien. » Youmna Bouhadir incarne l'image de la corruption avec malléabilité et vivacité. Sa voix puissante mêlée à son adresse offre aux spectateurs une autre dimension de jeu, celle d'une actrice affranchie avec une performance rarissime et une légèreté sur les planches.
Roy Elkhouri
Chorégraphe et metteur en scène, Roy Elkhouri est l'homme derrière Chicago en arabe, qui débute remarquablement sur la scène libanaise. Roy Elkhouri façonne son talent de l'ALBA à NYFA, Broadway New York. Il ouvre sa propre école d'arts de la scène, Steps, au Liban. Il accumule des récompenses nationales et prend la direction de performances scéniques ainsi que la création de spectacles. Roy rêve grand et exécute avec passion. Son ambition est à la hauteur de ses rêves. Il rêve de Chicago, obtient la licence du show et ajoute à ses premiers coups d'essai un coup de maître. C'est du Liban même que ce spectacle époustouflant de créativité, de rigueur et de précision déploiera ses ailes vers l'extérieur. Car, Chicago en arabe ou en libanais est bel et bien d'une envergure régionale « arabe », voire internationale. Passionné de scène, Roy ne se limite pas à créer, exécuter, entraîner et orchestrer tout un spectacle ; il est lui aussi sur scène et tient le rôle de Billy Flynn ou Wael Horr, avocat infaillible des droits de la femme et manipulateur extrême des médias. Le travail de Roy Elkhouri est discret tout au long du processus et brillant dans son résultat. Harmonie scénique, mouvements d'ensemble, chorégraphie ingénieuse, énergie incomparable, travail d'équipe et surpassement individuel… toutes des composantes du travail de l'homme derrière Chicago en arabe. Ce qui caractérise Roy va plus loin que le travail méticuleux et la grandeur de son spectacle ; c'est son côté humain, l'amour qu'il porte à sa tâche et aux comédiens, et la reconnaissance qu'il a pour chaque personne du public qui l'aborde pour le féliciter. Il ne se prend pas la tête et exprime sa gratitude avec une attitude digne et un sourire confiant. Roy Elkhouri est aussi celui qui, dès ses premiers cours de danse au Liban, s'attachait à faire ressortir le meilleur de ses élèves, les libérant de leurs blocages, les persuadant qu'ils pouvaient y arriver, leur inculquant la technique et, avec toute humilité, le rêve d'atteindre les étoiles.
Marie-Christine Tayah
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