Pékin et Washington renouent des contacts à haut niveau
En brouille depuis février sous fond d'accusations d'espionnage, la Chine et les États-Unis ont renoué des contacts diplomatiques "au plus haut niveau" selon la Maison-Blanche. Des responsables chinois et américain s'étaient rencontrés mercredi et jeudi à Vienne, selon l'exécutif américain.

Washington et Pékin, brouillés depuis l'affaire des ballons chinois en février, ont renoué le contact diplomatique au plus haut niveau, a annoncé jeudi la Maison-Blanche.

Le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan, a rencontré le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, mercredi et jeudi à Vienne, a indiqué l'exécutif américain, dans un contexte qui reste toutefois extrêmement tendu entre les deux grandes puissances, lancées dans une compétition diplomatique, militaire, économique et technologique tous azimuts.

Les deux hauts responsables ont eu des "discussions franches, substantielles et constructives", assure la Maison-Blanche.

Ils ont abordé autant "la guerre de la Russie contre l'Ukraine", que les questions liées au détroit de Taïwan, autant dire les deux sujets les plus sensibles dans la relation bilatérale.

Washington a plusieurs fois mis en garde la Chine contre toute assistance militaire à la Russie.

Les États-Unis s'inquiètent par ailleurs au sujet de Taïwan, territoire que la Chine revendique.


Cette prise de contact au plus haut niveau rompt plusieurs semaines de silence radio, ou presque, entre les deux capitales.

En février, les tensions entre Chine et États-Unis étaient montées d'un cran avec le survol du territoire américain par des ballons chinois, une opération d'espionnage selon Washington.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait alors annulé à la dernière minute un déplacement en Chine.

La rencontre à Vienne va relancer les spéculations sur un prochain entretien entre Joe Biden et le président chinois Xi Jinping.

Interrogé mercredi à ce sujet, le président américain a lancé : "Il y a du progrès. Cela va marcher."

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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