Dans le cadre des expositions organisées à la LAU par la doyenne de la faculté des arts et des sciences, Cathia Jenainati, le Dr Tony Karam, curateur de ce projet, nous surprend une fois de plus avec la célébration des cent ans de deux artistes libanais pionniers de notre patrimoine culturel.
Au sein de la salle Sheikh Zayed, au cœur d'un établissement académique de renom, nous sommes invités à une exploration de l'histoire de l'art libanais. Il s'agit bel et bien d'un événement culturel et historique d'envergure, digne des plus grands musées.
S'immiscer dans cette galerie, découvrir ces œuvres d'art, héritages d'un autre siècle, ressentir les émotions conjuguées de deux artistes nés en 1923, c'est s'offrir une leçon d'histoire à travers chaque toile miniature, chaque trait de pinceau, chaque nuance colorée.
Helen Khal, bien qu'elle soit née aux États-Unis d'une famille libano-américaine et qu'elle se soit lancée dans la peinture à l'âge de 21 ans à la suite d'une maladie qui l'a contrainte à rester au lit, a véritablement fait éclore son talent lorsqu'elle est retournée à Beyrouth, où elle a inauguré la première galerie d'art, la Gallery One.
Après avoir étudié les beaux-arts à l'Académie libanaise des beaux-arts (Alba), puis à la Art Student League à New York, elle a participé à diverses expositions collectives et individuelles, tant au Liban qu'à l'étranger. Elle a joué un rôle dynamique sur la scène artistique de Beyrouth en tant que peintre et critique d'art.
Le dialogue entre les styles figuratif et abstrait est caractéristique de la technique de Helen Khal. Elle a ensuite expérimenté l'expressionnisme abstrait, à la suite de son divorce et de sa séparation éprouvante de ses enfants.
Jean Khalifé, également né en 1923 au nord du Liban, a lui aussi fait ses études à l'Alba. Il a été formé par César Gemayel et a rencontré Yvette Achkar, Chafic Abboud, Farid Aouad, Michel Basbous ainsi que Helen Khal.
Il a poursuivi ses études à Paris à l'École des beaux-arts et à l'Académie de la Grande Chaumière. Ses œuvres ont été exposées au Liban et à l'étranger lors de diverses manifestations artistiques et culturelles.
Nous avons ainsi le privilège d'admirer une douzaine de toiles de chacun de ces deux artistes. Ces œuvres, soigneusement sélectionnées par M. Joseph Faloughi, artiste et collectionneur, revêtent une valeur considérable, tant sur le plan émotionnel qu'artistique.
M. Faloughi a joué un rôle central dans l'organisation des contacts avec d'autres collectionneurs qui ont généreusement consenti à «prêter» leurs précieuses œuvres d'art pour cette exposition.
M. Jim Khalifé, fils de l'artiste Jean Khalifé, a également contribué à cet événement en proposant certaines toiles de sa collection privée et, surtout, en partageant lors du vernissage des moments historiques et émotionnels vécus du vivant de son père.
Il évoque notamment la stupeur du public ainsi que les opinions divergentes face aux premières toiles abstraites de son père, aux environs des années 60. Jean Khalifé est incontestablement un peintre avant-gardiste qui a su naviguer avec aisance entre l'art figuratif et l'art abstrait.
Il avait fait comprendre aux critiques que la transition vers l'abstraction ne se réalise pas au gré du hasard. Il lui aura fallu maîtriser les techniques réalistes du dessin au fusain et de l'art du portrait, avant de pouvoir s'aventurer vers les formes abstraites et les couleurs éclatantes.
Nous sommes ainsi captivés par la première toile de Jean Khalifé, un autoportrait où les jeux d'ombre et de lumière sont exécutés avec une maîtrise remarquable. Nous avons également le bonheur de découvrir le portrait de l'artiste Chafic Abboud, immortalisé par le pinceau de Khalifé, et nous sommes émerveillés devant ses abstractions subtiles, aux compositions harmonieusement équilibrées.
Par ailleurs, sur le mur opposé, trônent les peintures aux teintes éclatantes de Helen Khal. Inspirée par l'art de Mark Rothko, Khal fait fusionner les couleurs avec émotion. Un coucher de soleil est une allégorie du jaune orangé et un ciel d'été est une transparence de divers bleus qui s'accordent avec élégance.
Helen Khal, dont l'art est également figuratif, peint un nu immaculé qui repose sur une toile, tandis qu'un bouquet de fleurs aux contours cubiques s'épanouit ailleurs, laissant présager un parfum de printemps aux tonalités chaleureuses.
L'exposition se poursuit jusqu'au 20 mai. Il serait regrettable de manquer un événement de cette envergure, d'où la présence de collectionneurs d'art, d'artistes et de propriétaires de galeries illustres, lors du vernissage.
Cette exposition est non seulement un moment de délectation qui retrace une période exquise de l'histoire de l'art libanais, mais aussi un événement culturellement riche que les étudiants de l'Université libano-américaine ne manquent pas, pour enrichir leurs recherches et leurs études.
Au sein de la salle Sheikh Zayed, au cœur d'un établissement académique de renom, nous sommes invités à une exploration de l'histoire de l'art libanais. Il s'agit bel et bien d'un événement culturel et historique d'envergure, digne des plus grands musées.
S'immiscer dans cette galerie, découvrir ces œuvres d'art, héritages d'un autre siècle, ressentir les émotions conjuguées de deux artistes nés en 1923, c'est s'offrir une leçon d'histoire à travers chaque toile miniature, chaque trait de pinceau, chaque nuance colorée.
Helen Khal, bien qu'elle soit née aux États-Unis d'une famille libano-américaine et qu'elle se soit lancée dans la peinture à l'âge de 21 ans à la suite d'une maladie qui l'a contrainte à rester au lit, a véritablement fait éclore son talent lorsqu'elle est retournée à Beyrouth, où elle a inauguré la première galerie d'art, la Gallery One.
Après avoir étudié les beaux-arts à l'Académie libanaise des beaux-arts (Alba), puis à la Art Student League à New York, elle a participé à diverses expositions collectives et individuelles, tant au Liban qu'à l'étranger. Elle a joué un rôle dynamique sur la scène artistique de Beyrouth en tant que peintre et critique d'art.
Le dialogue entre les styles figuratif et abstrait est caractéristique de la technique de Helen Khal. Elle a ensuite expérimenté l'expressionnisme abstrait, à la suite de son divorce et de sa séparation éprouvante de ses enfants.
Jean Khalifé, également né en 1923 au nord du Liban, a lui aussi fait ses études à l'Alba. Il a été formé par César Gemayel et a rencontré Yvette Achkar, Chafic Abboud, Farid Aouad, Michel Basbous ainsi que Helen Khal.
Il a poursuivi ses études à Paris à l'École des beaux-arts et à l'Académie de la Grande Chaumière. Ses œuvres ont été exposées au Liban et à l'étranger lors de diverses manifestations artistiques et culturelles.
Nous avons ainsi le privilège d'admirer une douzaine de toiles de chacun de ces deux artistes. Ces œuvres, soigneusement sélectionnées par M. Joseph Faloughi, artiste et collectionneur, revêtent une valeur considérable, tant sur le plan émotionnel qu'artistique.
M. Faloughi a joué un rôle central dans l'organisation des contacts avec d'autres collectionneurs qui ont généreusement consenti à «prêter» leurs précieuses œuvres d'art pour cette exposition.
M. Jim Khalifé, fils de l'artiste Jean Khalifé, a également contribué à cet événement en proposant certaines toiles de sa collection privée et, surtout, en partageant lors du vernissage des moments historiques et émotionnels vécus du vivant de son père.
Il évoque notamment la stupeur du public ainsi que les opinions divergentes face aux premières toiles abstraites de son père, aux environs des années 60. Jean Khalifé est incontestablement un peintre avant-gardiste qui a su naviguer avec aisance entre l'art figuratif et l'art abstrait.
Il avait fait comprendre aux critiques que la transition vers l'abstraction ne se réalise pas au gré du hasard. Il lui aura fallu maîtriser les techniques réalistes du dessin au fusain et de l'art du portrait, avant de pouvoir s'aventurer vers les formes abstraites et les couleurs éclatantes.
Nous sommes ainsi captivés par la première toile de Jean Khalifé, un autoportrait où les jeux d'ombre et de lumière sont exécutés avec une maîtrise remarquable. Nous avons également le bonheur de découvrir le portrait de l'artiste Chafic Abboud, immortalisé par le pinceau de Khalifé, et nous sommes émerveillés devant ses abstractions subtiles, aux compositions harmonieusement équilibrées.
Par ailleurs, sur le mur opposé, trônent les peintures aux teintes éclatantes de Helen Khal. Inspirée par l'art de Mark Rothko, Khal fait fusionner les couleurs avec émotion. Un coucher de soleil est une allégorie du jaune orangé et un ciel d'été est une transparence de divers bleus qui s'accordent avec élégance.
Helen Khal, dont l'art est également figuratif, peint un nu immaculé qui repose sur une toile, tandis qu'un bouquet de fleurs aux contours cubiques s'épanouit ailleurs, laissant présager un parfum de printemps aux tonalités chaleureuses.
L'exposition se poursuit jusqu'au 20 mai. Il serait regrettable de manquer un événement de cette envergure, d'où la présence de collectionneurs d'art, d'artistes et de propriétaires de galeries illustres, lors du vernissage.
Cette exposition est non seulement un moment de délectation qui retrace une période exquise de l'histoire de l'art libanais, mais aussi un événement culturellement riche que les étudiants de l'Université libano-américaine ne manquent pas, pour enrichir leurs recherches et leurs études.
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