Les Émirats invitent la Syrie à la COP28
Les Émirats arabes unis ont invité la Syrie à la conférence de l'ONU sur le climat (COP28) qui se tiendra à Dubaï. Un pas supplémentaire dans la normalisation des relations diplomatiques de la Syrie avec les pays arabes.

Le président syrien Bachar al-Assad, qui normalise ses relations avec plusieurs pays arabes, a été invité par les Émirats arabes unis à la conférence de l'ONU sur le climat dont ils sont le pays hôte, a annoncé lundi l'agence officielle syrienne Sana.

Le chargé d'affaires émirati en Syrie, Abdel Hakim Al-Nouaimi, "a remis une invitation officielle" dimanche du président émirati Mohammed ben Zayed Al Nahyane à son homologue syrien pour "assister à la COP 28", a annoncé l'agence.

C'est la première fois que M. Assad est invité à un sommet international --auquel seront normalement présent plusieurs chefs d'États occidentaux-- depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.

La prochaine édition de cette conférence de l'ONU sur le climat se tiendra à Dubaï en novembre et décembre prochains.

Les Émirats ont rétabli leurs relations avec la Syrie en 2018 et ont été l'un des acteurs principaux pour sa réintégration dans le giron arabe.


Le président syrien a aussi été invité par Ryad au prochain sommet arabe, prévu le 19 mai en Arabie saoudite, qui doit consacrer son retour parmi ses pairs arabes après plus d'onze années d'isolement.

La Syrie a profité des récents bouleversements régionaux, notamment la réconciliation entre l'Arabie saoudite et l'Iran, grand rival du royaume saoudien et proche allié de Damas, pour revenir dans le giron arabe.

Elle a également bénéficié d'un élan de solidarité en février après un séisme qui a dévasté de vastes régions de la Syrie et de la Turquie.

Le dirigeant syrien reste isolé sur la scène internationale depuis la répression en 2011 d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile.

Le pays est soumis à des sanctions occidentales et les États-Unis ont notamment réitéré en mars leur refus de toute normalisation avec M. Assad.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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