Le 32e sommet de la Ligue arabe à Jeddah était quasiment monopolisé par le retour de la Syrie dans le giron arabe, même si les participants devaient s'attaquer à d'autres dossiers concernant des conflits au Moyen-Orient et même au-delà.
La participation du président syrien a ainsi marqué le sommet, permettant à Bachar al-Assad de signer son retour sur la scène diplomatique arabe dont il avait été écarté depuis 2011.
Pour l'instant, la Syrie et son président paraissent comme les seuls bénéficiaires de ce changement.
L'Arabie saoudite et son dirigeant de facto, le prince héritier Mohammad ben Salmane, tirent également profit de la réunion dans la mesure où "MbS" veut s'imposer comme un acteur essentiel dans les affaires de la région. Un rôle qu'il voulait porter au niveau international en invitant le président ukrainien Volodymyr Zelensky à participer en personne et à s'exprimer devant les dirigeants arabes.
Mais des doutes persistent quant aux résultats espérés. D'aucuns souhaitent que la fin de l'isolement de la Syrie débouchera sur la fin du trafic de la drogue, le démantèlement des milices agissant aux ordres de puissances étrangères, le retour des réfugiés, et, surtout, le dialogue avec l'opposition.
Le communiqué publié à l'issue du sommet a également évoqué les droits des Palestiniens, les guerres au Yémen et au Soudan, ainsi que plusieurs clauses relatives à la tolérance religieuse et développement durable.
3- Nous nous félicitons pour la décision prise par le Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel de rétablir la participation des délégations du gouvernement syrien aux réunions de la Ligue arabe et de ses organes affiliés.
Nous exprimons l'espoir que cette décision soutienne la stabilité de la Syrie, préserve son unité territoriale et rétablisse son rôle au sein du monde arabe.
Nous soulignons l'importance de continuer d'intensifier les efforts panarabes visant à aider la Syrie à surmonter sa crise, conformément aux efforts arabes conjoints et aux relations fraternelles qui unissent tous les peuples arabes.
5- Nous exprimons notre solidarité avec le Liban et exhortons toutes les parties libanaises au dialogue afin d'élire un Président de la République qui réponde aux aspirations du peuple libanais, de garantir le bon fonctionnement des institutions constitutionnelles et d'adopter les réformes nécessaires pour permettre au Liban de sortir de sa crise.
6- Nous appelons à mettre fin à l'ingérence étrangère dans les affaires intérieures des pays arabes et rejetons catégoriquement tout soutien à la formation de groupes armés et de milices en dehors du cadre des institutions étatiques.
Nous soulignons que les conflits armés internes n'aboutiront pas à la victoire d'une seule partie, mais exacerberont plutôt les souffrances des peuples, détruiront leurs réalisations et entraveront leur progrès.
Roger Barake
La participation du président syrien a ainsi marqué le sommet, permettant à Bachar al-Assad de signer son retour sur la scène diplomatique arabe dont il avait été écarté depuis 2011.
Pour l'instant, la Syrie et son président paraissent comme les seuls bénéficiaires de ce changement.
L'Arabie saoudite et son dirigeant de facto, le prince héritier Mohammad ben Salmane, tirent également profit de la réunion dans la mesure où "MbS" veut s'imposer comme un acteur essentiel dans les affaires de la région. Un rôle qu'il voulait porter au niveau international en invitant le président ukrainien Volodymyr Zelensky à participer en personne et à s'exprimer devant les dirigeants arabes.
Mais des doutes persistent quant aux résultats espérés. D'aucuns souhaitent que la fin de l'isolement de la Syrie débouchera sur la fin du trafic de la drogue, le démantèlement des milices agissant aux ordres de puissances étrangères, le retour des réfugiés, et, surtout, le dialogue avec l'opposition.
Le communiqué publié à l'issue du sommet a également évoqué les droits des Palestiniens, les guerres au Yémen et au Soudan, ainsi que plusieurs clauses relatives à la tolérance religieuse et développement durable.
Voici le texte intégral de la "Déclaration de Jeddah" relatif à la Syrie:
3- Nous nous félicitons pour la décision prise par le Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel de rétablir la participation des délégations du gouvernement syrien aux réunions de la Ligue arabe et de ses organes affiliés.
Nous exprimons l'espoir que cette décision soutienne la stabilité de la Syrie, préserve son unité territoriale et rétablisse son rôle au sein du monde arabe.
Nous soulignons l'importance de continuer d'intensifier les efforts panarabes visant à aider la Syrie à surmonter sa crise, conformément aux efforts arabes conjoints et aux relations fraternelles qui unissent tous les peuples arabes.
Au Liban
5- Nous exprimons notre solidarité avec le Liban et exhortons toutes les parties libanaises au dialogue afin d'élire un Président de la République qui réponde aux aspirations du peuple libanais, de garantir le bon fonctionnement des institutions constitutionnelles et d'adopter les réformes nécessaires pour permettre au Liban de sortir de sa crise.
Ainsi que le 6ème point relatif à l'ingérence étrangère et le soutien aux milices armées:
6- Nous appelons à mettre fin à l'ingérence étrangère dans les affaires intérieures des pays arabes et rejetons catégoriquement tout soutien à la formation de groupes armés et de milices en dehors du cadre des institutions étatiques.
Nous soulignons que les conflits armés internes n'aboutiront pas à la victoire d'une seule partie, mais exacerberont plutôt les souffrances des peuples, détruiront leurs réalisations et entraveront leur progrès.
Roger Barake
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