F1: Red Bull en vedette sur le Rocher monégasque, mais gare à Alonso
Au pied du Rocher, Red Bull sera de nouveau l'équipe à battre ce week-end à Monaco, 6e course de la saison de Formule 1 et théâtre des espoirs du double champion du monde Fernando Alonso.

A 41 ans, le vétéran espagnol, en quête de son premier succès avec Aston Martin, n'a jamais été aussi proche de rouvrir son compteur de victoires, arrêté à 32 depuis 2013.

"Après 4 podiums, on en veut évidemment plus", avait-il lancé au soir du GP de Miami début mai.

S'il n'a "peut-être pas" la monoplace la plus rapide de la grille, ce week-end, le +Taureau des Asturies+ aura moins à montrer la vitesse de pointe de son bolide que ses qualités de pilote dans les étroites et piégeuses rues de la principauté.

Mais il le sait: devant lui, les surpuissantes Red Bull seront encore bien difficiles à atteindre.

Où qu'elle passe, l'écurie aux taureaux s'illustre partout depuis le début de l'année: en cinq manches, aucune victoire ne lui a échappé, plaçant son double champion en titre Max Verstappen trois fois sur la plus haute marche du podium - son coéquipier Sergio Perez deux fois.

Dernier signe de la domination écrasante de Red Bull: à Miami, Max Verstappen, parti en neuvième position, a effectué une superbe remontée pour remporter le GP... devant Pérez.

Avant la 6e manche de la saison, le Néerlandais compte 14 points d'avance au championnat (119 pts) sur le Mexicain (105 pts), vainqueur l'an dernier dans les rues monégasques. Alonso, "le meilleur des autres", pointe à la troisième place provisoire, à 44 unités du leader.

Leclerc à la maison


Le GP de Monaco, épreuve historique de la F1, sera l'occasion pour plusieurs équipes, à l'instar de Mercedes, de tester de nouvelles améliorations initialement attendues le week-end dernier en Emilie-Romagne.

La sixième course du calendrier, qui devait aussi être le rendez-vous phare de la saison pour l'écurie Ferrari, -sur "son" circuit Enzo et Dino Ferrari- n'a pas pu être disputée en raison des inondations qui ont touché cette région du nord de l'Italie.

Mais que ce soit à Imola ou à Monaco, Toto Wolff, le patron Mercedes, actuellement 3e force provisoire du plateau derrière Red Bull et Aston Martin, ne se fait guère d'illusions: cette nouvelle étape dans le développement de la W14 "ne sera pas une solution miracle".

Chez Ferrari, l'heure sera également aux améliorations pour espérer raccrocher le wagon de tête. Distancée de 146 points par Red Bull - mais de seulement 18 points par Mercedes -, la Scuderia espère une heureuse surprise avec la première victoire de son pilote Charles Leclerc, 7e du championnat (34 pts), ici-même sur ses terres.

Jusqu'à présent, "son" circuit ne lui a jamais vraiment souri puisque chez lui, le Monégasque a toujours dû abandonner entre 2017 et 2021, après des problèmes techniques ou des accrochages.

Parti en pole position l'an dernier avant une course qui lui semblait (enfin!) promise, le local de l'épreuve a été victime de la stratégie ratée de la Scuderia, échouant au pied du podium.

A l'aube de son premier GP de Monaco à la tête de l'équipe au cheval cabré, le Français Frédéric Vasseur se rassure pour l'heure avec les performances passées de ses pilotes dans les rues de la principauté: "Charles est en pole depuis deux ans et Carlos (Sainz, ndlr) a toujours terminé sur le podium à Monaco depuis qu'il a rejoint la Scuderia", en 2021.

Réaliser un week-end irréprochable et bénéficier d'un rare faux pas de Red Bull, c'est tout le mal que l'on peut souhaiter à Ferrari et consort afin de tenter de relancer le Championnat.
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