Accusé, par le chef de l'armée soudanaise, d'être le responsable de la guerre qui déchire le pays depuis plus de six semaines, l'émissaire de l'ONU est menacé de limogeage.
Le chef de l'armée soudanaise a réclamé le limogeage de l'émissaire de l'ONU, lui faisant porter la responsabilité de la guerre qui a éclaté il y a six semaines avec les paramilitaires.
Une énième trêve est entrée en vigueur lundi soir au Soudan pour laisser passer civils en fuite et aide humanitaire, mais comme les autres elle n'a pas abouti à une baisse significative des combats.
Le 15 avril, le jour où le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane et le patron des paramilitaires, le général Mohamed Hamdane Daglo, ont commencé les hostilités, ils étaient censés se retrouver pour des négociations.
Depuis des semaines, la communauté internationale, ONU en tête, réclamaient qu'ils s'accordent sur l'intégration des Forces de soutien rapide (FSR) du général Daglo à l'armée.
Alors que de nombreux observateurs prédisaient un échec des discussions, l'émissaire de l'ONU au Soudan Volker Perthes proclamait son "optimisme".
Le jour où a éclaté la guerre il a admis avoir été "pris par surprise". Seulement dans une lettre adressée à l'ONU dont l'AFP a consulté une copie, le général Burhane accuse M. Perthes d'avoir "dissimulé" dans ses rapports à l'ONU la situation explosive à Khartoum. Sans ces "mensonges", le général "Daglo n'aurait pas lancé ses opérations militaires".
M. Perthes, accuse encore la lettre, n'a respecté ni son devoir d'"impartialité" ni la "souveraineté nationale", devenant "une partie et non plus un médiateur".
Le patron de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "choqué", témoignant "son entière confiance" à son émissaire.
Malgré tout, le camp de l'armée semble divisé: au moment où le général Burhane réclamait le limogeage de M. Perthes, son nouveau numéro deux, l'ex-chef rebelle Malik Agar, discutait d'une sortie de crise avec l'émissaire onusien.
Depuis le putsch, des milliers de personnes soutenant l'armée et les islamistes ont manifesté contre M. Perthes. Comme sous Béchir, ils disent refuser les "ingérences" de l'ONU.
Maïssa Ben Fares, avec AFP
Le chef de l'armée soudanaise a réclamé le limogeage de l'émissaire de l'ONU, lui faisant porter la responsabilité de la guerre qui a éclaté il y a six semaines avec les paramilitaires.
Une énième trêve est entrée en vigueur lundi soir au Soudan pour laisser passer civils en fuite et aide humanitaire, mais comme les autres elle n'a pas abouti à une baisse significative des combats.
Le 15 avril, le jour où le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane et le patron des paramilitaires, le général Mohamed Hamdane Daglo, ont commencé les hostilités, ils étaient censés se retrouver pour des négociations.
Depuis des semaines, la communauté internationale, ONU en tête, réclamaient qu'ils s'accordent sur l'intégration des Forces de soutien rapide (FSR) du général Daglo à l'armée.
Alors que de nombreux observateurs prédisaient un échec des discussions, l'émissaire de l'ONU au Soudan Volker Perthes proclamait son "optimisme".
Le jour où a éclaté la guerre il a admis avoir été "pris par surprise". Seulement dans une lettre adressée à l'ONU dont l'AFP a consulté une copie, le général Burhane accuse M. Perthes d'avoir "dissimulé" dans ses rapports à l'ONU la situation explosive à Khartoum. Sans ces "mensonges", le général "Daglo n'aurait pas lancé ses opérations militaires".
M. Perthes, accuse encore la lettre, n'a respecté ni son devoir d'"impartialité" ni la "souveraineté nationale", devenant "une partie et non plus un médiateur".
Le patron de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "choqué", témoignant "son entière confiance" à son émissaire.
Malgré tout, le camp de l'armée semble divisé: au moment où le général Burhane réclamait le limogeage de M. Perthes, son nouveau numéro deux, l'ex-chef rebelle Malik Agar, discutait d'une sortie de crise avec l'émissaire onusien.
Depuis le putsch, des milliers de personnes soutenant l'armée et les islamistes ont manifesté contre M. Perthes. Comme sous Béchir, ils disent refuser les "ingérences" de l'ONU.
Maïssa Ben Fares, avec AFP
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