Qui héritera du flambeau de
Après une compétition bien disputée, le Festival a annoncé samedi que l’actrice et militante Jane Fonda remettra la Palme d’Or. Avant cela, le Grand Prix sera décerné par les célèbres réalisateurs Quentin Tarantino et Roger Corman, qui à 97 ans, est l’une des figures les plus anciennes du cinéma américain.
Il s’agit d’une nouvelle preuve de la bonne relation entre Cannes et Hollywood : pendant douze jours, de grands noms comme Martin Scorsese, Leonardo DiCaprio et Robert De Niro (pour Killers of the Flower Moon ), ainsi que Harrison Ford (qui a dit au revoir à Indiana Jones), ont marché sur le tapis rouge.
Mais malgré ces stars, nous ne savons toujours pas qui remportera les prix. Le jury, présidé par Östlund, qui a remporté sa deuxième Palme l’année dernière, doit choisir parmi 21 réalisateurs, dont sept sont des réalisatrices.
Le jury de huit personnes est composé de la réalisatrice Julia Ducournau (Palme d’or 2021 pour Titane), de l’actrice Brie Larson (Captain Marvel), de l’écrivain afghan Atiq Rahimi et de l’acteur Denis Ménochet.
Quelques films sont favoris : le réalisateur finlandais Aki Kaurismäki, un habitué du Festival et apprécié d’Östlund, a été très bien accueilli pour son film The Falling Leaves, une romance triste entre deux personnes seules dans une Finlande ouvrière et pluvieuse.
Le dénouement du palmarès pourrait s’inscrire dans une dimension résolument politique, si le jury se décide à honorer le cinéaste britannique Jonathan Glazer et son œuvre frappante, Zone of Interest . Ce film d’une maîtrise remarquable nous renvoie à l’insoutenable « banalité du mal », dépeignant avec une froideur clinique le quotidien nonchalant de la famille du commandant du camp d’extermination nazi d’Auschwitz.
Son homologue britannique, Ken Loach, octogénaire de 86 ans, pourrait franchir de son vivant les portes du panthéon cinématographique, s’il parvient à devenir le premier cinéaste à décrocher une troisième Palme d’Or, après ses triomphes pour The Wind That Shakes the Barley (2006) et I, Daniel Blake (2016). Il a été le dernier à gravir les marches du palais vendredi soir, avec son film The Old Oak, relatant l’accueil des réfugiés syriens au Royaume-Uni.
Sur le front des récompenses d’interprétation, l’actrice allemande Sandra Hüller, propulsée sur la scène internationale à Cannes avec Toni Erdmann (2016), se pose comme une prétendante sérieuse. Elle brille dans deux films, incarnant l’épouse du commandant nazi dans Zone of Interest et une veuve accusée d’homicide sur son mari dans Anatomie d’une chute.
Ce dernier film, un drame d’une durée de deux heures et demie à la structure méticuleusement travaillée, est l’un des favoris des critiques internationaux. Si elle décrochait la Palme d’Or, la réalisatrice Justin Triet rejoindrait le cercle restreint des femmes réalisatrices primées à Cannes, après Jane Campion (La leçon de Piano, 1993) et Julia Ducournau.
Au-delà de ces récompenses, la cérémonie de clôture, orchestrée par Chiara Mastroianni et retransmise dès 20h30 sur France Télévisions et Brut, marque l’épilogue de la 76e édition du Festival. Pour la première fois, la présidence fut assurée par Iris Knobloch, ancienne de Warner.
Cette édition fut parsemée de controverses autour du retour de Johnny Depp, suite à ses procès pour diffamation liés à des accusations de violences conjugales, mais aussi d’une présence forte du cinéma africain et de jeunes réalisatrices. L’une d’entre elles, Molly Manning Walker, a été récompensée du prix Un Certain Regard pour How To Have Sex, et deux autres ont partagé l’Œil d’Or du meilleur documentaire : Kadib Abyad pour La mère de tous les mensonges et Kaouther Ben Hania pour Les filles d’Olfa , traitant de la radicalisation d’adolescentes tunisiennes, également en lice pour la Palme d’Or.
La Queer Palm, récompense alternative du meilleur film LGBT, a été décernée à Monster de Hirokazu Kore-eda, aussi en compétition officielle.
Avec AFP
Après une compétition bien disputée, le Festival a annoncé samedi que l’actrice et militante Jane Fonda remettra la Palme d’Or. Avant cela, le Grand Prix sera décerné par les célèbres réalisateurs Quentin Tarantino et Roger Corman, qui à 97 ans, est l’une des figures les plus anciennes du cinéma américain.
Il s’agit d’une nouvelle preuve de la bonne relation entre Cannes et Hollywood : pendant douze jours, de grands noms comme Martin Scorsese, Leonardo DiCaprio et Robert De Niro (pour Killers of the Flower Moon ), ainsi que Harrison Ford (qui a dit au revoir à Indiana Jones), ont marché sur le tapis rouge.
Mais malgré ces stars, nous ne savons toujours pas qui remportera les prix. Le jury, présidé par Östlund, qui a remporté sa deuxième Palme l’année dernière, doit choisir parmi 21 réalisateurs, dont sept sont des réalisatrices.
Le jury de huit personnes est composé de la réalisatrice Julia Ducournau (Palme d’or 2021 pour Titane), de l’actrice Brie Larson (Captain Marvel), de l’écrivain afghan Atiq Rahimi et de l’acteur Denis Ménochet.
Quelques films sont favoris : le réalisateur finlandais Aki Kaurismäki, un habitué du Festival et apprécié d’Östlund, a été très bien accueilli pour son film The Falling Leaves, une romance triste entre deux personnes seules dans une Finlande ouvrière et pluvieuse.
Le dénouement du palmarès pourrait s’inscrire dans une dimension résolument politique, si le jury se décide à honorer le cinéaste britannique Jonathan Glazer et son œuvre frappante, Zone of Interest . Ce film d’une maîtrise remarquable nous renvoie à l’insoutenable « banalité du mal », dépeignant avec une froideur clinique le quotidien nonchalant de la famille du commandant du camp d’extermination nazi d’Auschwitz.
Son homologue britannique, Ken Loach, octogénaire de 86 ans, pourrait franchir de son vivant les portes du panthéon cinématographique, s’il parvient à devenir le premier cinéaste à décrocher une troisième Palme d’Or, après ses triomphes pour The Wind That Shakes the Barley (2006) et I, Daniel Blake (2016). Il a été le dernier à gravir les marches du palais vendredi soir, avec son film The Old Oak, relatant l’accueil des réfugiés syriens au Royaume-Uni.
Sur le front des récompenses d’interprétation, l’actrice allemande Sandra Hüller, propulsée sur la scène internationale à Cannes avec Toni Erdmann (2016), se pose comme une prétendante sérieuse. Elle brille dans deux films, incarnant l’épouse du commandant nazi dans Zone of Interest et une veuve accusée d’homicide sur son mari dans Anatomie d’une chute.
Ce dernier film, un drame d’une durée de deux heures et demie à la structure méticuleusement travaillée, est l’un des favoris des critiques internationaux. Si elle décrochait la Palme d’Or, la réalisatrice Justin Triet rejoindrait le cercle restreint des femmes réalisatrices primées à Cannes, après Jane Campion (La leçon de Piano, 1993) et Julia Ducournau.
Au-delà de ces récompenses, la cérémonie de clôture, orchestrée par Chiara Mastroianni et retransmise dès 20h30 sur France Télévisions et Brut, marque l’épilogue de la 76e édition du Festival. Pour la première fois, la présidence fut assurée par Iris Knobloch, ancienne de Warner.
Cette édition fut parsemée de controverses autour du retour de Johnny Depp, suite à ses procès pour diffamation liés à des accusations de violences conjugales, mais aussi d’une présence forte du cinéma africain et de jeunes réalisatrices. L’une d’entre elles, Molly Manning Walker, a été récompensée du prix Un Certain Regard pour How To Have Sex, et deux autres ont partagé l’Œil d’Or du meilleur documentaire : Kadib Abyad pour La mère de tous les mensonges et Kaouther Ben Hania pour Les filles d’Olfa , traitant de la radicalisation d’adolescentes tunisiennes, également en lice pour la Palme d’Or.
La Queer Palm, récompense alternative du meilleur film LGBT, a été décernée à Monster de Hirokazu Kore-eda, aussi en compétition officielle.
Avec AFP
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