Entre Najib Mikati et Henry Khoury, les divergences de vues au sujet de la procédure entourant la nomination de avocats français pour défendre les droits du Liban au procès intenté en France contre le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, restent entières. Le Conseil des ministres qui était prévu mercredi à ce sujet a été reporté parce que le ministre sortant de la Justice a refusé d'y prendre part.
Le Conseil des ministres de mercredi a été reporté suite aux divergences de vue persistantes entre le chef du gouvernement d’expédition des affaires courantes, Najib Mikati, et le ministre sortant de la Justice, Henri Khoury, autour de l’affaire de la désignation des avocats censés représenter le Liban au procès intenté en France contre le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé.
La réunion a été reportée à une date ultérieure, M. Khoury ayant déclaré qu'il n'allait pas y assister. Un seul point figurait à l’ordre du jour : l’affaire des avocats qui doivent représenter le Liban au procès contre M. Salamé en France.
Le Sérail considère que le ministère de la Justice, notamment le service du Contentieux qui y est rattaché, a outrepassé ses prérogatives, ce que le ministre rejette.
M. Mikati conteste les contrats signés pour désigner ces avocats, à cause d’un manque d’informations claires à leur sujet. Le second considère ces documents valables et affirme ne pas y renoncer.
Au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue à midi, le ministre Khoury a ainsi déclaré que les contrats portant sur la désignation des deux avocats français, Emmanuel Daoud et Pascal Beauvais sont toujours valables et qu’il n’y renoncera pas. Ces derniers devraient « défendre les intérêts de la nation devant les autorités judiciaires françaises », dans le cadre de l'affaire du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé.
Il a également précisé que, contrairement à ce qui a circulé, M. Daoud « n'est pas juif », qu’il est « catholique, de père algérien et de mère française ». Il a, dans ce sens, dénoncé les tentatives « délibérées de ‘déformer’ les CV des avocats Daoud et Beauvais dans le but de retarder le suivi du dossier devant les juridictions françaises ».
On rappelle qu'en mars dernier, la cheffe du service du Contentieux de l’État libanais, Hélène Iskandar, a avancé les noms de deux pénalistes français, Emmanuel Daoud et Pascal Beauvais, pour représenter le Liban dans le dossier de biens mal acquis présumés, pour lequel le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, est poursuivi.
Les contrats entre le ministère de la Justice et les avocats susmentionnés, qui ont accepté d’offrir leurs services professionnels à titre gracieux, ont été conclus au début du mois d’avril. Ayant reçu ces documents, le Conseil des ministres les a rejetés pour manque de clarté et d’informations au sujet des avocats.
Après la conférence de presse du ministre sortant de la Justice, le bureau de presse de M. Mikati a commenté les propos du ministre Khoury. Il a fait référence au décret numéro 2252 du 1ᵉʳ août 1992, relatif à l’organisation du travail du Conseil des ministres. L’article 9 de ce décret fait mention du droit du Premier ministre à la convocation de toute personne dont la présence est jugée nécessaire aux réunions du Conseil. Il a considéré que M. Khoury aurait pu « faire acte de présence au lieu d’entreprendre des apparitions médiatiques qui ne sont pas officiellement reconnues par le Conseil des ministres ». Il l’a également appelé à reconsidérer sa position.
Dans le même ordre d’idées, le bureau de presse du Premier ministre a affirmé que le fait de « perturber le bon fonctionnement des institutions rend le ministre responsable constitutionnellement, légalement et moralement de tout dommage pouvant porter atteinte à l’intérêt de l’État libanais ».
« Nul n’est plus soucieux que M. Mikati du Liban et de la préservation de ses intérêts, notamment en ce qui concerne le dossier porté devant les juridictions françaises sur l’affaire Riad Salamé », peut-on lire dans le communiqué. « Toute surenchère allant dans ce sens ne pourra pas masquer les violations relevées dans le cadre des contrats signés pour la désignation d’avocats qui représenteraient le Liban dans cette affaire », déclare le bureau de presse. Et, de poursuivre : « l’avis du Conseil des ministres doit être pris en considération ».
Le Conseil des ministres de mercredi a été reporté suite aux divergences de vue persistantes entre le chef du gouvernement d’expédition des affaires courantes, Najib Mikati, et le ministre sortant de la Justice, Henri Khoury, autour de l’affaire de la désignation des avocats censés représenter le Liban au procès intenté en France contre le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé.
La réunion a été reportée à une date ultérieure, M. Khoury ayant déclaré qu'il n'allait pas y assister. Un seul point figurait à l’ordre du jour : l’affaire des avocats qui doivent représenter le Liban au procès contre M. Salamé en France.
Le Sérail considère que le ministère de la Justice, notamment le service du Contentieux qui y est rattaché, a outrepassé ses prérogatives, ce que le ministre rejette.
M. Mikati conteste les contrats signés pour désigner ces avocats, à cause d’un manque d’informations claires à leur sujet. Le second considère ces documents valables et affirme ne pas y renoncer.
Au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue à midi, le ministre Khoury a ainsi déclaré que les contrats portant sur la désignation des deux avocats français, Emmanuel Daoud et Pascal Beauvais sont toujours valables et qu’il n’y renoncera pas. Ces derniers devraient « défendre les intérêts de la nation devant les autorités judiciaires françaises », dans le cadre de l'affaire du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé.
Il a également précisé que, contrairement à ce qui a circulé, M. Daoud « n'est pas juif », qu’il est « catholique, de père algérien et de mère française ». Il a, dans ce sens, dénoncé les tentatives « délibérées de ‘déformer’ les CV des avocats Daoud et Beauvais dans le but de retarder le suivi du dossier devant les juridictions françaises ».
On rappelle qu'en mars dernier, la cheffe du service du Contentieux de l’État libanais, Hélène Iskandar, a avancé les noms de deux pénalistes français, Emmanuel Daoud et Pascal Beauvais, pour représenter le Liban dans le dossier de biens mal acquis présumés, pour lequel le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, est poursuivi.
Les contrats entre le ministère de la Justice et les avocats susmentionnés, qui ont accepté d’offrir leurs services professionnels à titre gracieux, ont été conclus au début du mois d’avril. Ayant reçu ces documents, le Conseil des ministres les a rejetés pour manque de clarté et d’informations au sujet des avocats.
Après la conférence de presse du ministre sortant de la Justice, le bureau de presse de M. Mikati a commenté les propos du ministre Khoury. Il a fait référence au décret numéro 2252 du 1ᵉʳ août 1992, relatif à l’organisation du travail du Conseil des ministres. L’article 9 de ce décret fait mention du droit du Premier ministre à la convocation de toute personne dont la présence est jugée nécessaire aux réunions du Conseil. Il a considéré que M. Khoury aurait pu « faire acte de présence au lieu d’entreprendre des apparitions médiatiques qui ne sont pas officiellement reconnues par le Conseil des ministres ». Il l’a également appelé à reconsidérer sa position.
Dans le même ordre d’idées, le bureau de presse du Premier ministre a affirmé que le fait de « perturber le bon fonctionnement des institutions rend le ministre responsable constitutionnellement, légalement et moralement de tout dommage pouvant porter atteinte à l’intérêt de l’État libanais ».
« Nul n’est plus soucieux que M. Mikati du Liban et de la préservation de ses intérêts, notamment en ce qui concerne le dossier porté devant les juridictions françaises sur l’affaire Riad Salamé », peut-on lire dans le communiqué. « Toute surenchère allant dans ce sens ne pourra pas masquer les violations relevées dans le cadre des contrats signés pour la désignation d’avocats qui représenteraient le Liban dans cette affaire », déclare le bureau de presse. Et, de poursuivre : « l’avis du Conseil des ministres doit être pris en considération ».
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