©Centrifugeuses sur le site de recherche nucléaire de Natanz, le 4 novembre 2019. (Photo HO / Atomic Energy Organization of Iran / AFP)
Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est exprimé lundi 5 juin concernant la surveillance du programme nucléaire iranien. Il a notamment déploré le manque de coopération de Téhéran pour remettre en place les outils de surveillance du programme, à rebours de ses promesses formulées trois mois plus tôt.
Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a jugé lundi la coopération avec l'Iran trop "lente", appelant le pays à accélérer le rythme de réinstallation des caméras dans les sites nucléaires.
De retour d'une visite à Téhéran en mars, il avait salué la promesse de la République islamique de remettre en route ces appareils de surveillance, débranchés en juin 2022 dans un contexte de détérioration des relations avec les puissances occidentales.
Trois mois après, M. Grossi a estimé "les progrès bien moindres qu'espéré" dans une déclaration à l'ouverture de la réunion du Conseil des gouverneurs à Vienne en Autriche, où siège l'instance onusienne.
"Cela va très lentement", a-t-il ensuite souligné lors d'une conférence de presse.
"La réalité est que nous avons installé des caméras, des systèmes de surveillance en certains endroits mais il faut faire beaucoup plus", a-t-il insisté, d'autant que l'Iran poursuit parallèlement son escalade nucléaire même s'il nie vouloir se doter de la bombe atomique. "Nous devons aller plus vite".
"Ce n'est là qu'une petite fraction de ce que nous envisagions", a déploré le chef de l'AIEA devant les diplomates.
Et même si toutes les caméras sont remises en place, l'Iran devra fournir toutes sortes d'informations pour combler le vide et "rassembler" l'ensemble des pièces du puzzle, a-t-il souligné.
Concernant le site non déclaré de Marivan, à proximité de la localité d'Abadeh (sud), il a dit avoir reçu des "explications plausibles de l'Iran", qui a attribué la présence de matière nucléaire à "une activité minière conduite à l'époque soviétique".
Faute de pouvoir "prouver ou démentir" ces affirmations, ce dossier en suspens depuis des années est "considéré comme étant réglé à ce stade". Mais l'Agence maintient ses précédentes évaluations, selon lesquelles "des essais d'explosifs ont eu lieu par le passé", a précisé le responsable.
Il s'agit d'un des contentieux qui avaient bloqué l'an dernier les négociations engagées à Vienne pour ranimer l'accord connu sous l'acronyme JCPOA, limitant les activités atomiques de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales.
Ces discussions sont au point mort depuis l'été 2022, sans signaux positifs de reprise, même si Téhéran affirme publiquement être en faveur d'un redémarrage.
Malo Pinatel, avec AFP
Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a jugé lundi la coopération avec l'Iran trop "lente", appelant le pays à accélérer le rythme de réinstallation des caméras dans les sites nucléaires.
De retour d'une visite à Téhéran en mars, il avait salué la promesse de la République islamique de remettre en route ces appareils de surveillance, débranchés en juin 2022 dans un contexte de détérioration des relations avec les puissances occidentales.
Trois mois après, M. Grossi a estimé "les progrès bien moindres qu'espéré" dans une déclaration à l'ouverture de la réunion du Conseil des gouverneurs à Vienne en Autriche, où siège l'instance onusienne.
"Cela va très lentement", a-t-il ensuite souligné lors d'une conférence de presse.
"La réalité est que nous avons installé des caméras, des systèmes de surveillance en certains endroits mais il faut faire beaucoup plus", a-t-il insisté, d'autant que l'Iran poursuit parallèlement son escalade nucléaire même s'il nie vouloir se doter de la bombe atomique. "Nous devons aller plus vite".
"Ce n'est là qu'une petite fraction de ce que nous envisagions", a déploré le chef de l'AIEA devant les diplomates.
Et même si toutes les caméras sont remises en place, l'Iran devra fournir toutes sortes d'informations pour combler le vide et "rassembler" l'ensemble des pièces du puzzle, a-t-il souligné.
Concernant le site non déclaré de Marivan, à proximité de la localité d'Abadeh (sud), il a dit avoir reçu des "explications plausibles de l'Iran", qui a attribué la présence de matière nucléaire à "une activité minière conduite à l'époque soviétique".
Faute de pouvoir "prouver ou démentir" ces affirmations, ce dossier en suspens depuis des années est "considéré comme étant réglé à ce stade". Mais l'Agence maintient ses précédentes évaluations, selon lesquelles "des essais d'explosifs ont eu lieu par le passé", a précisé le responsable.
Il s'agit d'un des contentieux qui avaient bloqué l'an dernier les négociations engagées à Vienne pour ranimer l'accord connu sous l'acronyme JCPOA, limitant les activités atomiques de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales.
Ces discussions sont au point mort depuis l'été 2022, sans signaux positifs de reprise, même si Téhéran affirme publiquement être en faveur d'un redémarrage.
Malo Pinatel, avec AFP
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