Une attaque sur un barrage dans le Sud de l'Ukraine, dont Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité, a provoqué mardi des inondations dans les zones alentour et des inquiétudes pour la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe.
Le barrage hydroélectrique de Kakhovka dans la région de Kherson a été partiellement détruit mardi. L'ouvrage est situé le long du Dniepr à 150 km de la centrale dont il assure le refroidissement dans la région voisine de Zaporijjia également partiellement occupée par les forces russes
Il n'y a "pas de danger nucléaire immédiat", a assuré l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA), soulignant que ses experts à la centrale de Zaporijjia surveillaient la situation.
Selon Kiev, le danger de catastrophe nucléaire à la centrale "augmente rapidement". La société ukrainienne exploitante, Ukrgidroenergo, a estimé elle que le réservoir du barrage "devrait être opérationnel durant les quatre prochains jours" mais son niveau décroît rapidement, menaçant le fonctionnement du système de sécurité de la centrale.
Selon Moscou, la centrale, située sur les rives du Dniepr mais plus haut que le barrage attaqué, n'est pas menacée.
L'Ukraine a accusé la Russie d'avoir "fait sauter" le barrage pour "freiner" son offensive.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui convoqué d'urgence son conseil de sécurité, et le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, a dénoncé un "crime de guerre" de Moscou.
Pour leur part, les autorités locales installées par Moscou ont incriminé "de multiples frappes" ukrainiennes sur le barrage, selon elles partiellement détruit.
"Selon les services de secours, l'eau est montée (...) à un niveau d'entre 2 et 4 mètres ce qui ne menace pas les grandes localités" en contrebas, a déclaré sur Telegram Andreï Alekseïenko, chef du gouvernement pro-russe de la région de Kherson.
Le barrage de Kakhovka, pris dès le début de l'offensive russe en Ukraine, permet notamment d'alimenter en eau la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou.
Aménagé sur le fleuve Dniepr dans les années 1950, pendant la période soviétique, l'ouvrage est construit en partie en béton et en terre. Il s'agit de l'une des plus grandes infrastructures de ce type en Ukraine.
La destruction du barrage de Kakhovka intervient au lendemain de l'affirmation par l'Ukraine qu'elle avait gagné du terrain près de la ville ravagée de Bakhmout (Est), tout en relativisant l'ampleur des "actions offensives" menées ailleurs sur le front, la Russie affirmant au contraire repousser ces attaques d'envergure.
Ces opérations ont lieu à un moment où les autorités ukrainiennes disent préparer depuis des mois une vaste contre-offensive destinée à obliger les troupes russes à se retirer des zones qu'elles occupent.
Roger Barake, avec AFP
Le barrage hydroélectrique de Kakhovka dans la région de Kherson a été partiellement détruit mardi. L'ouvrage est situé le long du Dniepr à 150 km de la centrale dont il assure le refroidissement dans la région voisine de Zaporijjia également partiellement occupée par les forces russes
Il n'y a "pas de danger nucléaire immédiat", a assuré l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA), soulignant que ses experts à la centrale de Zaporijjia surveillaient la situation.
Selon Kiev, le danger de catastrophe nucléaire à la centrale "augmente rapidement". La société ukrainienne exploitante, Ukrgidroenergo, a estimé elle que le réservoir du barrage "devrait être opérationnel durant les quatre prochains jours" mais son niveau décroît rapidement, menaçant le fonctionnement du système de sécurité de la centrale.
Selon Moscou, la centrale, située sur les rives du Dniepr mais plus haut que le barrage attaqué, n'est pas menacée.
L'Ukraine a accusé la Russie d'avoir "fait sauter" le barrage pour "freiner" son offensive.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui convoqué d'urgence son conseil de sécurité, et le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, a dénoncé un "crime de guerre" de Moscou.
Pour leur part, les autorités locales installées par Moscou ont incriminé "de multiples frappes" ukrainiennes sur le barrage, selon elles partiellement détruit.
"Selon les services de secours, l'eau est montée (...) à un niveau d'entre 2 et 4 mètres ce qui ne menace pas les grandes localités" en contrebas, a déclaré sur Telegram Andreï Alekseïenko, chef du gouvernement pro-russe de la région de Kherson.
Le barrage de Kakhovka, pris dès le début de l'offensive russe en Ukraine, permet notamment d'alimenter en eau la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou.
Aménagé sur le fleuve Dniepr dans les années 1950, pendant la période soviétique, l'ouvrage est construit en partie en béton et en terre. Il s'agit de l'une des plus grandes infrastructures de ce type en Ukraine.
La destruction du barrage de Kakhovka intervient au lendemain de l'affirmation par l'Ukraine qu'elle avait gagné du terrain près de la ville ravagée de Bakhmout (Est), tout en relativisant l'ampleur des "actions offensives" menées ailleurs sur le front, la Russie affirmant au contraire repousser ces attaques d'envergure.
Ces opérations ont lieu à un moment où les autorités ukrainiennes disent préparer depuis des mois une vaste contre-offensive destinée à obliger les troupes russes à se retirer des zones qu'elles occupent.
Roger Barake, avec AFP
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