©Michel Aoun et la délégation qui l’accompagne s’entretenant avec Bachar Assad. ©Agence SANA
La visite de l’ancien président de la République Michel Aoun en Syrie, mardi, a créé la surprise dans les différents milieux politiques.
La première depuis 2009, elle intervient alors que le président de la Chambre, Nabih Berry, a appelé à la tenue d’une séance électorale le 14 juin et que le CPL, qu’il a fondé et qui est présidé par son gendre, Gebran Bassil, s’est rallié à l’opposition et aux députés indépendants proches de la mouvance du 14 Mars, pour soutenir la candidature de l’ancien ministre, Jihad Azour, à la tête de l’État.
Au cours de cette séance électorale, deux candidats vont s’affronter par blocs parlementaires interposés: l’ancien ministre Sleiman Frangié, soutenu par le tandem Amal-Hezbollah et Jihad Azour.
La rencontre de M. Aoun avec le président syrien, Bachar al-Assad portera probablement sur les deux dossiers de la présidentielle et des réfugiés syriens.
Mais d’aucuns estiment que c’est notamment la présidentielle et le nouveau positionnement de Gebran Bassil qui seront au cœur des entretiens.
Selon une source parlementaire proche de l’opposition souverainiste, cette visite est à mettre dans le cadre des efforts qu’entreprend le gendre de M. Aoun pour forcer la main des Iraniens (et donc du Hezbollah) par l’intermédiaire des Syriens.
M. Bassil, rappelle-t-on, rejette la candidature de M. Frangié, soutenu par le Hezb et la visite d’aujourd’hui pourrait permettre au chef du CPL de se défiler de son alliance avec le Hezbollah sans toutefois franchir le point de non-retour avec son allié chiite et son allié syrien. En d’autres termes, la visite de Syrie servirait à rassurer le président Assad sur les choix stratégiques du CPL.
Une des forces de M. Bassil vient de l’alliance de Mar Mikhael signée en 2006 par son beau-père avec le parti de Hassan Nasrallah et dont il a lui-même hérité. Il ne faut pas oublier aussi les dissensions internes à l’intérieur même du CPL qui ont pris de l’ampleur avec la décision de M Bassil de soutenir la candidature de Jihad Azour.
Gebran Bassil se trouve donc à court d’alliés et ne peut pas se permettre une cassure définitive avec le Hezb, d’où l’idée que la visite à Damas aujourd’hui pourrait paver la voie à une sortie honorable pour toutes les parties susmentionnées avec la bénédiction de Damas.
Une autre source parlementaire, a précisé que la visite de l’ancien président était programmée depuis un moment et n’est pas reliée aux récents développements.
Contacté par Ici Beyrouth, le bureau de communication du CPL n’a pas voulu faire de commentaire sur la visite à Damas de M. Aoun, précisant ne pas avoir d’informations à ce sujet. Les appels au bureau de presse de l’ancien président sont restés sans réponse.
Michel Aoun reçu par Bacchar Assad. ©Agence SANA
Un communiqué et des généralités
Au terme de la réunion de Damas, la présidence syrienne a publié un communiqué, abordant les idées générales habituelles, du genre: "La force du Liban réside dans sa stabilité politique et économique (...) qui est dans l'intérêt de la Syrie et de la région".
Le texte indique que le président Assad a affirmé devant M. Aoun que "les Libanais sont capables d'instaurer cette stabilité par le biais du dialogue et de l'entente et en restant attachés aux principes, sans miser sur les changements" en cours, en allusion au rapprochement saoudo-iranien. Une pointe qui pourrait être adressée au camp souverainiste, à travers laquelle le président syrien chercherait à sous-estimer la possibilité d'un vrai changement au Liban, suivant les vœux de l'opposition souverainiste.
Selon le communiqué de presse, le président syrien a également estimé que "le Liban et la Syrie ne peuvent pas aborder séparément les défis auxquels ils sont confrontés", soulignant que le rapprochement inter-arabe "aura des effets positifs sur le Liban et la Syrie".
Pour sa part, le général Aoun a déclaré devant son hôte que "les Libanais sont attachés à leur unité nationale, en dépit de tout." Il a considéré que la Syrie "a surmonté une phase difficile grâce à la sagesse de son peuple et sa foi sans son État, son armée et son commandement" M. Aoun a aussi assuré le président syrien que "le redressement de la Syrie et sa prospérité auront un impact positif sur le Liban et les Libanais".
La première depuis 2009, elle intervient alors que le président de la Chambre, Nabih Berry, a appelé à la tenue d’une séance électorale le 14 juin et que le CPL, qu’il a fondé et qui est présidé par son gendre, Gebran Bassil, s’est rallié à l’opposition et aux députés indépendants proches de la mouvance du 14 Mars, pour soutenir la candidature de l’ancien ministre, Jihad Azour, à la tête de l’État.
Au cours de cette séance électorale, deux candidats vont s’affronter par blocs parlementaires interposés: l’ancien ministre Sleiman Frangié, soutenu par le tandem Amal-Hezbollah et Jihad Azour.
La rencontre de M. Aoun avec le président syrien, Bachar al-Assad portera probablement sur les deux dossiers de la présidentielle et des réfugiés syriens.
Mais d’aucuns estiment que c’est notamment la présidentielle et le nouveau positionnement de Gebran Bassil qui seront au cœur des entretiens.
Selon une source parlementaire proche de l’opposition souverainiste, cette visite est à mettre dans le cadre des efforts qu’entreprend le gendre de M. Aoun pour forcer la main des Iraniens (et donc du Hezbollah) par l’intermédiaire des Syriens.
M. Bassil, rappelle-t-on, rejette la candidature de M. Frangié, soutenu par le Hezb et la visite d’aujourd’hui pourrait permettre au chef du CPL de se défiler de son alliance avec le Hezbollah sans toutefois franchir le point de non-retour avec son allié chiite et son allié syrien. En d’autres termes, la visite de Syrie servirait à rassurer le président Assad sur les choix stratégiques du CPL.
Une des forces de M. Bassil vient de l’alliance de Mar Mikhael signée en 2006 par son beau-père avec le parti de Hassan Nasrallah et dont il a lui-même hérité. Il ne faut pas oublier aussi les dissensions internes à l’intérieur même du CPL qui ont pris de l’ampleur avec la décision de M Bassil de soutenir la candidature de Jihad Azour.
Gebran Bassil se trouve donc à court d’alliés et ne peut pas se permettre une cassure définitive avec le Hezb, d’où l’idée que la visite à Damas aujourd’hui pourrait paver la voie à une sortie honorable pour toutes les parties susmentionnées avec la bénédiction de Damas.
Une autre source parlementaire, a précisé que la visite de l’ancien président était programmée depuis un moment et n’est pas reliée aux récents développements.
Contacté par Ici Beyrouth, le bureau de communication du CPL n’a pas voulu faire de commentaire sur la visite à Damas de M. Aoun, précisant ne pas avoir d’informations à ce sujet. Les appels au bureau de presse de l’ancien président sont restés sans réponse.
Michel Aoun reçu par Bacchar Assad. ©Agence SANA
Un communiqué et des généralités
Au terme de la réunion de Damas, la présidence syrienne a publié un communiqué, abordant les idées générales habituelles, du genre: "La force du Liban réside dans sa stabilité politique et économique (...) qui est dans l'intérêt de la Syrie et de la région".
Le texte indique que le président Assad a affirmé devant M. Aoun que "les Libanais sont capables d'instaurer cette stabilité par le biais du dialogue et de l'entente et en restant attachés aux principes, sans miser sur les changements" en cours, en allusion au rapprochement saoudo-iranien. Une pointe qui pourrait être adressée au camp souverainiste, à travers laquelle le président syrien chercherait à sous-estimer la possibilité d'un vrai changement au Liban, suivant les vœux de l'opposition souverainiste.
Selon le communiqué de presse, le président syrien a également estimé que "le Liban et la Syrie ne peuvent pas aborder séparément les défis auxquels ils sont confrontés", soulignant que le rapprochement inter-arabe "aura des effets positifs sur le Liban et la Syrie".
Pour sa part, le général Aoun a déclaré devant son hôte que "les Libanais sont attachés à leur unité nationale, en dépit de tout." Il a considéré que la Syrie "a surmonté une phase difficile grâce à la sagesse de son peuple et sa foi sans son État, son armée et son commandement" M. Aoun a aussi assuré le président syrien que "le redressement de la Syrie et sa prospérité auront un impact positif sur le Liban et les Libanais".
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