Cap vers Zefta, ce charmant village du Sud du Liban, en ce beau dimanche 4 juin, où l'on est accueilli chaleureusement par Bahjat et Ghada el-Darwiche dans leur splendide maison d'hôtes: Dar Zefta. Objectif: découvrir l'art local, notamment «La route des arts», qui a été récemment inaugurée pour révéler au grand jour les œuvres de 18 artistes régionaux.
Chaque famille est le berceau d’une histoire unique à conter. Lors de notre visite, notre hôte nous a guidés à travers les allées mémorielles de son héritage. Il nous raconte que depuis 1911, cet endroit est leur chez-soi. «Mon arrière-grand-père, Hussein Beik el-Darwiche, un leader illustre du sud du Liban, a scellé la présence de notre famille à Zefta en érigeant Dar Zefta, symbole de ses réalisations. Il était reconnu comme un visionnaire et un rêveur. Vous ressentirez son esprit en parcourant les lieux. Il imprègne chaque recoin de la maison. Il avait un sens aigu de l’avant-garde; on dit de lui qu’il était exigeant et sophistiqué. Il fit appel à des architectes italiens et orientaux pour collaborer à l’édification de la maison, tout en conservant un style traditionnel parsemé d’ornements ottomans.»
Ce joyau architectural, avec ses deux wajhiyya reliées par une bibliothèque, est devenu l’emblème d’un village, voire d’une région entière. Au fil du siècle passé, le Dar a vécu de nombreuses mutations et a été témoin de multiples histoires, certaines belles, d’autres plus douloureuses. Aujourd’hui, c’est un symbole de résilience et de pérennité. «C’est le Dar des arts, de la culture et du patrimoine», nous confie Bahjat el-Darwiche. «C’est le Dar de l’hospitalité, de la générosité et du bien-être. Notre demeure est devenue un lieu de rendez-vous pour des occasions mémorables. Dar Zefta est une échappée vers le soleil, un havre loin du tumulte de la vie moderne, au cœur du Sud fascinant avec ses montagnes emblématiques et sa terre méditerranéenne. C’est une invitation à vivre un instant incroyable depuis le sommet de la colline, en admirant le spectacle à couper le souffle qu’il offre: c’est l’endroit idéal pour prendre du recul et rêver les yeux ouverts.»
Avec une fierté évidente et une émotion palpable, Bahjat el-Darwiche nous confie que Dar Zefta est le récit vivant de son héritage familial. «Nous sommes l’air, la terre, la nourriture, les visages, les cicatrices et l’histoire d’une région. Nous sommes l’âme du magnifique Sud. Dar Zefta est le lieu où le temps suspend son vol, où les tensions s’évaporent et où les rêves prennent naissance.»
En nous promenant, nos sens sont en éveil et nos émotions éclosent. L’esprit laisse le cœur se libérer pour apprécier pleinement la beauté des lieux. Nous achevons la visite des chambres somptueuses, chacune baptisée d’un nom qui évoque un parfum. «Yasmine», «Misk» ou «Anbar». Le jasmin, le musc, le gardénia et l’ambre sont ces notes émotionnelles et olfactives que nous emportons en nous dirigeant vers l’espace de vie en commun.
Entre le diwan et le liwan, nos cœurs balancent. La bibliothèque est un lieu vibrant d’histoire, baigné d’une lumière qui pénètre le patio en une clarté éblouissante. La salle à manger, véritable invitation à la dégustation, allie dans un décor de rêve, meubles anciens et œuvres d’art, pour servir les délicieuses préparations du Sud, concoctées avec amour par l’indéfectible cuisinière de la famille.
Les terrasses nous accueillent pour déguster une limonade, alors que la piscine nous suggère une immersion rafraîchissante… ou un moment de détente en hamac à la tombée du jour. C’est en direction des jardins de pins que notre évasion se poursuit. Là, «La route des arts» a été inaugurée pour exposer les œuvres de 18 artistes régionaux. Ainsi, Abbas Makki, Adel Koudaih, Ali Chamesddine, Amal Matar, Charbel Fares, Darwiche Chamaa, David Daoud, Fatat Bahmad, Ghinwa Baderdeen, Hussein Hussein, May Jaafar, Nour Ballouk, Rima Hawila, Rima Mansour, Safi Jouni, Soukayna Hawila, Youssef Aoun et Zahed Koubayssi ont insufflé couleur et émotion artistique au cœur de ce lieu légendaire.
Nous flânons d’une sculpture à une peinture, suivant cette route qui conduit à la beauté et regorge de culture et d'histoire. Le Dr Tony Karam ne manque pas de faire éclater sa musique, en jouant, avec la virtuosité qui lui est sienne, au piano qui a un siècle d’âge. L’art émerge en tant que puissance unificatrice, transcendant les limites individuelles, enrichissant la vie par son expression authentique.
Le voyage a débuté au début de 2021, lorsque nos hôtes ont entrepris une quête pour découvrir le panorama artistique du sud du Liban, aboutissant à la création de «La route des arts». L’histoire a pris vie de manière fortuite lors de la visite des ateliers d’artistes locaux, éveillant le désir d’organiser la première édition de «La route des arts». En rassemblant un spectre diversifié d’artistes du Sud, mettant en exergue leurs perspectives singulières sur l’humanité, la créativité, la résilience et l’espoir, «La route des arts» se fraie un chemin. À Dar Zefta, une passion profonde anime le soutien à la communauté artistique locale.
La mission est fondée sur les principes de développement social durable, dans le but de créer des opportunités pour les femmes et les jeunes au sein de la communauté locale. En valorisant l’énergie artistique effervescente de la région, le fossé entre tradition et innovation, art et culture, est comblé.
Visiter Dar Zefta, c’est approfondir la découverte de la richesse de notre Sud et vivre un moment hors du commun, suspendu hors du temps et de l’espace.
www.zeinanader.com
@zeinanader_art
Chaque famille est le berceau d’une histoire unique à conter. Lors de notre visite, notre hôte nous a guidés à travers les allées mémorielles de son héritage. Il nous raconte que depuis 1911, cet endroit est leur chez-soi. «Mon arrière-grand-père, Hussein Beik el-Darwiche, un leader illustre du sud du Liban, a scellé la présence de notre famille à Zefta en érigeant Dar Zefta, symbole de ses réalisations. Il était reconnu comme un visionnaire et un rêveur. Vous ressentirez son esprit en parcourant les lieux. Il imprègne chaque recoin de la maison. Il avait un sens aigu de l’avant-garde; on dit de lui qu’il était exigeant et sophistiqué. Il fit appel à des architectes italiens et orientaux pour collaborer à l’édification de la maison, tout en conservant un style traditionnel parsemé d’ornements ottomans.»
Ce joyau architectural, avec ses deux wajhiyya reliées par une bibliothèque, est devenu l’emblème d’un village, voire d’une région entière. Au fil du siècle passé, le Dar a vécu de nombreuses mutations et a été témoin de multiples histoires, certaines belles, d’autres plus douloureuses. Aujourd’hui, c’est un symbole de résilience et de pérennité. «C’est le Dar des arts, de la culture et du patrimoine», nous confie Bahjat el-Darwiche. «C’est le Dar de l’hospitalité, de la générosité et du bien-être. Notre demeure est devenue un lieu de rendez-vous pour des occasions mémorables. Dar Zefta est une échappée vers le soleil, un havre loin du tumulte de la vie moderne, au cœur du Sud fascinant avec ses montagnes emblématiques et sa terre méditerranéenne. C’est une invitation à vivre un instant incroyable depuis le sommet de la colline, en admirant le spectacle à couper le souffle qu’il offre: c’est l’endroit idéal pour prendre du recul et rêver les yeux ouverts.»
Avec une fierté évidente et une émotion palpable, Bahjat el-Darwiche nous confie que Dar Zefta est le récit vivant de son héritage familial. «Nous sommes l’air, la terre, la nourriture, les visages, les cicatrices et l’histoire d’une région. Nous sommes l’âme du magnifique Sud. Dar Zefta est le lieu où le temps suspend son vol, où les tensions s’évaporent et où les rêves prennent naissance.»
En nous promenant, nos sens sont en éveil et nos émotions éclosent. L’esprit laisse le cœur se libérer pour apprécier pleinement la beauté des lieux. Nous achevons la visite des chambres somptueuses, chacune baptisée d’un nom qui évoque un parfum. «Yasmine», «Misk» ou «Anbar». Le jasmin, le musc, le gardénia et l’ambre sont ces notes émotionnelles et olfactives que nous emportons en nous dirigeant vers l’espace de vie en commun.
Entre le diwan et le liwan, nos cœurs balancent. La bibliothèque est un lieu vibrant d’histoire, baigné d’une lumière qui pénètre le patio en une clarté éblouissante. La salle à manger, véritable invitation à la dégustation, allie dans un décor de rêve, meubles anciens et œuvres d’art, pour servir les délicieuses préparations du Sud, concoctées avec amour par l’indéfectible cuisinière de la famille.
Les terrasses nous accueillent pour déguster une limonade, alors que la piscine nous suggère une immersion rafraîchissante… ou un moment de détente en hamac à la tombée du jour. C’est en direction des jardins de pins que notre évasion se poursuit. Là, «La route des arts» a été inaugurée pour exposer les œuvres de 18 artistes régionaux. Ainsi, Abbas Makki, Adel Koudaih, Ali Chamesddine, Amal Matar, Charbel Fares, Darwiche Chamaa, David Daoud, Fatat Bahmad, Ghinwa Baderdeen, Hussein Hussein, May Jaafar, Nour Ballouk, Rima Hawila, Rima Mansour, Safi Jouni, Soukayna Hawila, Youssef Aoun et Zahed Koubayssi ont insufflé couleur et émotion artistique au cœur de ce lieu légendaire.
Nous flânons d’une sculpture à une peinture, suivant cette route qui conduit à la beauté et regorge de culture et d'histoire. Le Dr Tony Karam ne manque pas de faire éclater sa musique, en jouant, avec la virtuosité qui lui est sienne, au piano qui a un siècle d’âge. L’art émerge en tant que puissance unificatrice, transcendant les limites individuelles, enrichissant la vie par son expression authentique.
Le voyage a débuté au début de 2021, lorsque nos hôtes ont entrepris une quête pour découvrir le panorama artistique du sud du Liban, aboutissant à la création de «La route des arts». L’histoire a pris vie de manière fortuite lors de la visite des ateliers d’artistes locaux, éveillant le désir d’organiser la première édition de «La route des arts». En rassemblant un spectre diversifié d’artistes du Sud, mettant en exergue leurs perspectives singulières sur l’humanité, la créativité, la résilience et l’espoir, «La route des arts» se fraie un chemin. À Dar Zefta, une passion profonde anime le soutien à la communauté artistique locale.
La mission est fondée sur les principes de développement social durable, dans le but de créer des opportunités pour les femmes et les jeunes au sein de la communauté locale. En valorisant l’énergie artistique effervescente de la région, le fossé entre tradition et innovation, art et culture, est comblé.
Visiter Dar Zefta, c’est approfondir la découverte de la richesse de notre Sud et vivre un moment hors du commun, suspendu hors du temps et de l’espace.
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