A moins d'un mois des Jeux olympiques d'hiver de Pékin (4-20 février), la flambée des cas de Covid et du variant Omicron pèse sur les sportifs et leur encadrement, qui s'adaptent comme ils peuvent pour éviter d'être contaminés juste avant l'évènement.
C'est le sujet qui empoisonne la préparation des Jeux: « L'approche des JO met une grosse pression à tout le monde sur le fait de ne pas être positif au mauvais moment », résume Fabien Saguez, le directeur technique nationale de la Fédération française de ski (FFS).
Comme pour les JO de Tokyo l'été dernier, la menace plane, amplifiée par la propagation sans précédent due au variant Omicron. « Leur plus grosse crainte, c’est le Covid, ils se protègent tous comme des fous pour ne pas l'attraper », a assuré la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu.
« Déjà à Tokyo, c’était la grosse crainte de tout le monde, être testé positif le jour de la course. Là avec la circulation de ce virus, c’est encore plus inquiétant. » Pour les skieurs alpins, la gestion de cette saison est « éminemment complexe », reconnaît Fabien Saguez, car par rapport à l'an passé où tout était à huis clos, cette fois « il y a parfois le public », et surtout les hôtels où sont logés les skieurs « sont ouverts aux touristes ». Ce brassage ne plaît pas au slalomeur Clément Noël, qui a dénoncé le « manque de cohérence » de la bulle mise en place sur la Coupe du monde.
« Pas être trop intrusifs »
Ce contexte a d'ailleurs poussé les entraîneurs et les directeurs sportifs de la FFS à s'interroger sur la mise en place d'un « isolement » plus drastique avant les JO, selon Fabien Saguez, voire à envisager de faire l'impasse sur certaines compétitions.
C'est en tout cas le choix qu'ont fait les vice-champions olympiques 2018 de danse sur glace Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron qui vont zapper les Championnats d'Europe de patinage artistique à Tallinn la semaine prochaine.
« Tous les athlètes sont responsables. D'un pays à l'autre les conditions peuvent être différentes, et ça c'est la responsabilité de nos équipes de décider. On ne veut pas être trop intrusifs pour rajouter du stress », explique le directeur du pôle olympique du CNOSF, AndréPierre Goubert, chef adjoint de la délégation française qui devrait comprendre plus de 100 sportifs.
Pour lui, le moment le plus « critique » devrait être « la semaine avant les Jeux », mais la plupart des sportifs ont prévu d'arriver « sept jours avant le début, entre le 27 et le 29 janvier, ce qui créera une zone de tampon », explique André-Pierre Goubert.
Chacun choisit la meilleure façon de se protéger, parfois pour certains au prix d'une rupture sociale. « On redouble d’efforts, les fêtes ont été limitées, tout comme le nombre de personnes que l’on voit », raconte le biathlète Emilien Jacquelin. « Les amis, les restaurants, il faut oublier. C’est le seul sacrifice que j’ai eu à faire dans ma carrière. »
« Beaucoup de risques »
« On est dans une bulle complète depuis l’an dernier », explique la biathlète Julia Simon. « Forcément pendant les fêtes, j’ai vu moins de monde. On essaie de ne pas voir les amis. Oui c’est chiant, c'est chiant de devoir faire tout ça. » Depuis des mois la plupart vivent déjà leurs compétitions en suivant un protocole strict, et l'utilisation de masques FFP2 a par exemple été largement généralisé.
« Il y a le port du masque FFP2 dès qu’il y a d’autres personnes, on est aussi sur des repas soit seul, soit avec un binôme et uniquement avec la personne avec laquelle on peut être en chambre », raconte l'entraîneur de l'équipe de France de biathlon Vincent Vittoz, qui prend cette période avec un peu plus de philosophie.
« De toute manière, ça fait plus d’un an qu’on vit avec. Cela demande de la vigilance pour chacun, mais c'est accepté car il y a un objectif majeur dans un bon mois », a souligné Vittoz.
Les regroupements inévitables des équipes pour la préparation des JO constituent toutefois des moments plus délicats à gérer. Les skieurs et skieuses alpins du groupe France étaient réunis cette semaine à Zagreb. « On prend beaucoup de risques », reconnaît David Chastan, le directeur de l'équipe de France masculine de ski alpin. « J’ai isolé les athlètes en prenant des chambres simples. Je leur ai demandé d’être rigoureux pendant les fêtes, mais c’était compliqué de ne pas retourner dans les familles. »
C'est le sujet qui empoisonne la préparation des Jeux: « L'approche des JO met une grosse pression à tout le monde sur le fait de ne pas être positif au mauvais moment », résume Fabien Saguez, le directeur technique nationale de la Fédération française de ski (FFS).
Comme pour les JO de Tokyo l'été dernier, la menace plane, amplifiée par la propagation sans précédent due au variant Omicron. « Leur plus grosse crainte, c’est le Covid, ils se protègent tous comme des fous pour ne pas l'attraper », a assuré la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu.
« Déjà à Tokyo, c’était la grosse crainte de tout le monde, être testé positif le jour de la course. Là avec la circulation de ce virus, c’est encore plus inquiétant. » Pour les skieurs alpins, la gestion de cette saison est « éminemment complexe », reconnaît Fabien Saguez, car par rapport à l'an passé où tout était à huis clos, cette fois « il y a parfois le public », et surtout les hôtels où sont logés les skieurs « sont ouverts aux touristes ». Ce brassage ne plaît pas au slalomeur Clément Noël, qui a dénoncé le « manque de cohérence » de la bulle mise en place sur la Coupe du monde.
« Pas être trop intrusifs »
Ce contexte a d'ailleurs poussé les entraîneurs et les directeurs sportifs de la FFS à s'interroger sur la mise en place d'un « isolement » plus drastique avant les JO, selon Fabien Saguez, voire à envisager de faire l'impasse sur certaines compétitions.
C'est en tout cas le choix qu'ont fait les vice-champions olympiques 2018 de danse sur glace Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron qui vont zapper les Championnats d'Europe de patinage artistique à Tallinn la semaine prochaine.
« Tous les athlètes sont responsables. D'un pays à l'autre les conditions peuvent être différentes, et ça c'est la responsabilité de nos équipes de décider. On ne veut pas être trop intrusifs pour rajouter du stress », explique le directeur du pôle olympique du CNOSF, AndréPierre Goubert, chef adjoint de la délégation française qui devrait comprendre plus de 100 sportifs.
Pour lui, le moment le plus « critique » devrait être « la semaine avant les Jeux », mais la plupart des sportifs ont prévu d'arriver « sept jours avant le début, entre le 27 et le 29 janvier, ce qui créera une zone de tampon », explique André-Pierre Goubert.
Chacun choisit la meilleure façon de se protéger, parfois pour certains au prix d'une rupture sociale. « On redouble d’efforts, les fêtes ont été limitées, tout comme le nombre de personnes que l’on voit », raconte le biathlète Emilien Jacquelin. « Les amis, les restaurants, il faut oublier. C’est le seul sacrifice que j’ai eu à faire dans ma carrière. »
« Beaucoup de risques »
« On est dans une bulle complète depuis l’an dernier », explique la biathlète Julia Simon. « Forcément pendant les fêtes, j’ai vu moins de monde. On essaie de ne pas voir les amis. Oui c’est chiant, c'est chiant de devoir faire tout ça. » Depuis des mois la plupart vivent déjà leurs compétitions en suivant un protocole strict, et l'utilisation de masques FFP2 a par exemple été largement généralisé.
« Il y a le port du masque FFP2 dès qu’il y a d’autres personnes, on est aussi sur des repas soit seul, soit avec un binôme et uniquement avec la personne avec laquelle on peut être en chambre », raconte l'entraîneur de l'équipe de France de biathlon Vincent Vittoz, qui prend cette période avec un peu plus de philosophie.
« De toute manière, ça fait plus d’un an qu’on vit avec. Cela demande de la vigilance pour chacun, mais c'est accepté car il y a un objectif majeur dans un bon mois », a souligné Vittoz.
Les regroupements inévitables des équipes pour la préparation des JO constituent toutefois des moments plus délicats à gérer. Les skieurs et skieuses alpins du groupe France étaient réunis cette semaine à Zagreb. « On prend beaucoup de risques », reconnaît David Chastan, le directeur de l'équipe de France masculine de ski alpin. « J’ai isolé les athlètes en prenant des chambres simples. Je leur ai demandé d’être rigoureux pendant les fêtes, mais c’était compliqué de ne pas retourner dans les familles. »
Lire aussi
Commentaires