L'avionneur européen Airbus a remporté lundi la plus grosse commande jamais conclue dans l'aviation civile, avec 500 Airbus A320neo à destination de la compagnie indienne IndiGo, au premier jour du salon aéronautique du Bourget, le premier organisé depuis 2019.
Le patron de la compagnie indienne à bas coûts a fait l'annonce dans l'après-midi, une commande ferme "historique" au prix catalogue théorique de 55 milliards de dollars qui concerne des appareils devant être livrés entre 2030 et 2035, alors que l'Inde anticipe une explosion des voyages aériens dans le pays.
Le président français Emmanuel Macron a passé une grande partie de la journée sur place, après une arrivée à bord d'un H160, dernier-né de la gamme d'Airbus Helicopters.
Clin d'œil appuyé de l'Elysée à la nécessaire décarbonation du secteur aérien face au changement climatique, cet appareil était avitaillé à 30% en carburant d'aviation durable (SAF de son acronyme en anglais), d'origine non fossile.
Interrogé sur les appels à réduire la place de l'avion pour des raisons écologiques, le chef de l'Etat a défendu une "sobriété" écologique "raisonnable" et "non punitive", et estimé qu'il n'était "pas raisonnable" de "renoncer à la croissance".
Dès l'aube, des visiteurs ont convergé vers cet événement rassemblant 2.500 exposants, organisé jusqu'à dimanche. Le tout en tentant de triompher d'embouteillages monstres autour de l'aéroport historique du Bourget, situé près de Paris.
Plus important au monde en nombre de visiteurs, 320.000 personnes attendues, le grand public y ayant accès à partir de vendredi, ce salon est traditionnellement marqué par les mégacommandes d'avions, des démonstrations en vol et des présentations technologiques.
Un Eurofighter Typhoon exposé au Bourget.
Mais au-delà, cette 54e édition est placée sous le signe de la crise du climat et des pressions sociétales qui s'exercent sur un secteur contribuant à près de 3% des émissions de CO2 mondiales.
Le rassemblement est présenté comme "le salon de la reprise", après la pandémie qui a asséché les finances des compagnies aériennes et durablement désorganisé les chaînes d'approvisionnement des fabricants.
Mais pour 14 ONG de défense de l'environnement, le salon du Bourget illustre au contraire "un déni climatique". "Sans limiter le trafic aérien, nous ne pourrons pas suffisamment réduire les émissions, le bruit ou la pollution due au secteur, dans le temps imparti", ont affirmé ces organisations réunies sous la bannière "Stay Grounded" ("restez au sol", mais aussi "soyez réaliste").
Alors que le trafic aérien mondial est en passe de retrouver son niveau d'avant-Covid, les compagnies cherchent à renouveler leurs flottes par des avions plus rentables, qui consomment moins de carburant et émettent donc moins de CO2.
Et face à des avionneurs dont les créneaux de livraisons sont quasi pleins jusqu'en 2029, les compagnies anticipent leur croissance, alors que le trafic aérien mondial devrait doubler d'ici 25 ans.
L'enjeu est majeur pour les deux avionneurs, confrontés aux difficultés de leurs chaînes de fournisseurs à suivre les remontées en cadence pour livrer les appareils.
Roger Barake, avec AFP
Le patron de la compagnie indienne à bas coûts a fait l'annonce dans l'après-midi, une commande ferme "historique" au prix catalogue théorique de 55 milliards de dollars qui concerne des appareils devant être livrés entre 2030 et 2035, alors que l'Inde anticipe une explosion des voyages aériens dans le pays.
Le président français Emmanuel Macron a passé une grande partie de la journée sur place, après une arrivée à bord d'un H160, dernier-né de la gamme d'Airbus Helicopters.
Clin d'œil appuyé de l'Elysée à la nécessaire décarbonation du secteur aérien face au changement climatique, cet appareil était avitaillé à 30% en carburant d'aviation durable (SAF de son acronyme en anglais), d'origine non fossile.
Interrogé sur les appels à réduire la place de l'avion pour des raisons écologiques, le chef de l'Etat a défendu une "sobriété" écologique "raisonnable" et "non punitive", et estimé qu'il n'était "pas raisonnable" de "renoncer à la croissance".
Dès l'aube, des visiteurs ont convergé vers cet événement rassemblant 2.500 exposants, organisé jusqu'à dimanche. Le tout en tentant de triompher d'embouteillages monstres autour de l'aéroport historique du Bourget, situé près de Paris.
Plus important au monde en nombre de visiteurs, 320.000 personnes attendues, le grand public y ayant accès à partir de vendredi, ce salon est traditionnellement marqué par les mégacommandes d'avions, des démonstrations en vol et des présentations technologiques.
Un Eurofighter Typhoon exposé au Bourget.
Mais au-delà, cette 54e édition est placée sous le signe de la crise du climat et des pressions sociétales qui s'exercent sur un secteur contribuant à près de 3% des émissions de CO2 mondiales.
Le rassemblement est présenté comme "le salon de la reprise", après la pandémie qui a asséché les finances des compagnies aériennes et durablement désorganisé les chaînes d'approvisionnement des fabricants.
Mais pour 14 ONG de défense de l'environnement, le salon du Bourget illustre au contraire "un déni climatique". "Sans limiter le trafic aérien, nous ne pourrons pas suffisamment réduire les émissions, le bruit ou la pollution due au secteur, dans le temps imparti", ont affirmé ces organisations réunies sous la bannière "Stay Grounded" ("restez au sol", mais aussi "soyez réaliste").
Alors que le trafic aérien mondial est en passe de retrouver son niveau d'avant-Covid, les compagnies cherchent à renouveler leurs flottes par des avions plus rentables, qui consomment moins de carburant et émettent donc moins de CO2.
Et face à des avionneurs dont les créneaux de livraisons sont quasi pleins jusqu'en 2029, les compagnies anticipent leur croissance, alors que le trafic aérien mondial devrait doubler d'ici 25 ans.
L'enjeu est majeur pour les deux avionneurs, confrontés aux difficultés de leurs chaînes de fournisseurs à suivre les remontées en cadence pour livrer les appareils.
Roger Barake, avec AFP
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