
Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Joe Saddi, a tenu une réunion de travail avec les principaux bailleurs de fonds et organisations internationales pour un dialogue stratégique sur le secteur de l’eau au Liban.
Le ministre a annoncé que la stratégie nationale du secteur de l’eau allait être révisée. «Les éléments valables seront conservés, les lacunes corrigées et des mises à jour seront apportées», a-t-il précisé. Selon lui, cette révision nécessitait du temps et une consultation avec les parties concernées avant sa présentation à l’autorité nationale de l’eau qui a repris ses travaux après une interruption depuis 2022.
La question de la gouvernance a occupé une place centrale. M. Saddi a souligné l’urgence de réformer les offices publics de l’eau, notamment à travers la nomination de nouveaux conseils d’administration, souvent arrivés à terme, et l’élaboration de plans d’action clairs (business plans). Il a également insisté sur la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle, de transparence et de reddition de comptes.
Le ministre a dénoncé les taux élevés d’infractions sur le réseau de distribution, comparables à ceux du secteur de l’électricité, et a ordonné une intervention rapide pour y remédier. La numérisation des services du ministère et des établissements a aussi été évoquée, ainsi qu’un réexamen des tarifs dans le cadre des réformes à venir.
Le dossier de l’assainissement a également été abordé. Une étude des stations d’épuration est en cours afin d’évaluer leur fonctionnement, d'identifier les besoins en investissements et d'élaborer un plan d’action ciblé.
Enfin, le sort des barrages du pays sera, lui aussi, étudié de sorte à pouvoir adopter une approche intégrée et cohérente du dossier.
La réunion s’est conclue par un accord sur une feuille de route commune jusqu’à fin 2025, avec des points de suivi mensuels. M. Saddi a salué le soutien constant des partenaires internationaux, soulignant leur rôle crucial dans l’avancement des réformes du secteur de l’eau au Liban.
Parmi les participants figuraient notamment des représentants de l’Union européenne (UE), de l’USAID, de l’Agence française de développement (AFD), de l’Unicef, des ambassades des Pays-Bas et d’Allemagne, de l'agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ), de la banque de développement allemande (KfW), ainsi que des responsables des offices des eaux et de l’autorité du Litani.
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