©(Photo d'archive / handout / AFP)
Le patron du groupe paramilitaire Wagner a accusé l'armée russe d'avoir tiré sur ses bases en Ukraine, vendredi 23 juin. Le ministère de la Défense a immédiatemment démenti ces affirmations.
Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner a accusé vendredi l'armée russe d'avoir mené des frappes meurtrières sur des camps de ses combattants à l'arrière du front ukrainien, en appelant au soulèvement contre le commandement militaire en plein conflit en Ukraine.
Ses accusations ont été aussitôt démenties par le ministère russe de la Défense.
Le Kremlin a annoncé prendre, dans la foulée, des "mesures nécessaires". Le FSB, le service de renseignement russe, a quant à lui annoncé ouvrir une enquête sur Prigojine pour "appel à la mutinerie".
Ces frappes ont fait un "très grand nombre de victimes", a affirmé le patron de Wagner qui dénonce depuis des mois l'incurie de l'armée russe dans ses opérations en Ukraine. "Ils ont mené des frappes, des frappes de missiles, sur nos camps à l'arrière. Un très grand nombre de nos combattants ont été tués", a précisé Evguéni Prigojine dans un message audio.
Il a promis de "répondre" à ces attaques ordonnées, selon lui, par le ministre russe de la Défense.
Ces accusations "sur de supposées +frappes du ministère russe de la Défense sur des bases arrières du groupe paramilitaire Wagner+ ne correspondent pas à la réalité et sont une provocation", a rétorqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Ce nouvel échange entre les deux entités au coeur de l'offensive de la Russie en Ukraine expose à nouveau de manière spectaculaire les profondes tensions au sein des forces russes sur le sol ukrainien.
"Le comité des commandements du groupe Wagner a décidé que ceux qui ont la responsabilité militaire du pays doivent être stoppés", a aussi dit le patron de Wagner dans un message audio, en appelant à ne pas opposer de "résistance" à ses troupes et en assurant que le ministre de Défense, Sergueï Choïgou, serait "stoppé".
Il a enfoncé le clou en affirmant disposer de "25.000" combattants. Il a appelé les Russes à les "rejoindre". "Nous sommes 25.000 et nous allons déterminer pourquoi le chaos règne dans le pays (...) Nos réserves stratégiques, ce sont toute l'armée et tout le pays", a déclaré Evguéni Prigojine dans un message audio, appelant à "mettre fin au désordre".
M. Prigojine s'est néanmoins défendu de tout "coup d'Etat militaire" et affirmé vouloir mener une "marche pour la justice".
"Ce n'est pas un coup d'Etat militaire, mais une marche pour la justice, nos actions ne gênent pas les forces armées", a affirmé ce dernier.
L'armée russe recule dans plusieurs secteurs du sud et l'est de l'Ukraine, avait indiqué au préalable vendredi le patron de Wagner, contredisant les affirmations du Kremlin selon qui la contre-offensive de Kiev est un échec.
Invérifiables de source indépendante, les propos du patron de Wagner contredisent en tout cas ceux du président Vladimir Poutine et de Sergueï Choïgou, selon qui l'armée russe "repousse" tous les assauts ukrainiens.
Malo Pinatel, avec AFP
Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner a accusé vendredi l'armée russe d'avoir mené des frappes meurtrières sur des camps de ses combattants à l'arrière du front ukrainien, en appelant au soulèvement contre le commandement militaire en plein conflit en Ukraine.
Ses accusations ont été aussitôt démenties par le ministère russe de la Défense.
Le Kremlin a annoncé prendre, dans la foulée, des "mesures nécessaires". Le FSB, le service de renseignement russe, a quant à lui annoncé ouvrir une enquête sur Prigojine pour "appel à la mutinerie".
Ces frappes ont fait un "très grand nombre de victimes", a affirmé le patron de Wagner qui dénonce depuis des mois l'incurie de l'armée russe dans ses opérations en Ukraine. "Ils ont mené des frappes, des frappes de missiles, sur nos camps à l'arrière. Un très grand nombre de nos combattants ont été tués", a précisé Evguéni Prigojine dans un message audio.
Il a promis de "répondre" à ces attaques ordonnées, selon lui, par le ministre russe de la Défense.
Ces accusations "sur de supposées +frappes du ministère russe de la Défense sur des bases arrières du groupe paramilitaire Wagner+ ne correspondent pas à la réalité et sont une provocation", a rétorqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Ce nouvel échange entre les deux entités au coeur de l'offensive de la Russie en Ukraine expose à nouveau de manière spectaculaire les profondes tensions au sein des forces russes sur le sol ukrainien.
"Le comité des commandements du groupe Wagner a décidé que ceux qui ont la responsabilité militaire du pays doivent être stoppés", a aussi dit le patron de Wagner dans un message audio, en appelant à ne pas opposer de "résistance" à ses troupes et en assurant que le ministre de Défense, Sergueï Choïgou, serait "stoppé".
Il a enfoncé le clou en affirmant disposer de "25.000" combattants. Il a appelé les Russes à les "rejoindre". "Nous sommes 25.000 et nous allons déterminer pourquoi le chaos règne dans le pays (...) Nos réserves stratégiques, ce sont toute l'armée et tout le pays", a déclaré Evguéni Prigojine dans un message audio, appelant à "mettre fin au désordre".
M. Prigojine s'est néanmoins défendu de tout "coup d'Etat militaire" et affirmé vouloir mener une "marche pour la justice".
"Ce n'est pas un coup d'Etat militaire, mais une marche pour la justice, nos actions ne gênent pas les forces armées", a affirmé ce dernier.
L'armée russe recule dans plusieurs secteurs du sud et l'est de l'Ukraine, avait indiqué au préalable vendredi le patron de Wagner, contredisant les affirmations du Kremlin selon qui la contre-offensive de Kiev est un échec.
Invérifiables de source indépendante, les propos du patron de Wagner contredisent en tout cas ceux du président Vladimir Poutine et de Sergueï Choïgou, selon qui l'armée russe "repousse" tous les assauts ukrainiens.
Malo Pinatel, avec AFP
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