Dans sa première déclaration publique depuis la brève rébellion de Wagner, Vladimir Poutine s'est posé lundi soir en garant de la paix intérieure en Russie, assurant avoir évité un bain de sang. Il a accusé l'Ukraine et l'Occident d'avoir voulu "une telle issue fratricide". La Maison-Blanche a déclaré que des contacts diplomatiques américano-russes ont eu lieu en "temps réel" lors de la rébellion. Washington s'inquiétait, en effet, que la Russie, puissance nucléaire, ne sombre dans le chaos.
Le président russe Vladimir Poutine s'est félicité lundi d'avoir "évité une effusion de sang" que voulaient selon lui l'Ukraine et les Occidentaux lors de la rébellion avortée des combattants de Wagner, à qui il a proposé de rejoindre l'armée ou de partir.
"Dès le début des événements, des mesures ont été prises sur mes instructions directes afin d'éviter une grande effusion de sang", a affirmé le président russe dans une courte adresse télévisée à la nation, en accusant l'Ukraine et l'Occident de souhaiter "une telle issue fratricide".
"C'était précisément cette guerre fratricide que les ennemis de la Russie voulaient: à la fois les néonazis de Kiev et leurs patrons occidentaux, et toutes sortes de traîtres nationaux. Ils voulaient que les soldats russes s'entretuent", a déclaré Poutine.
Vladimir Poutine a tenu une réunion avec ses principaux responsables sécuritaires lundi soir.
Remerciant les Russes pour leur "résilience", leur "unité" et leur "patriotisme", M. Poutine a déclaré que "cette solidarité citoyenne a montré que tout chantage (...) est voué à l'échec".
Se posant en garant du retour au calme, le dirigeant russe a ensuite fait savoir, par le porte-parole de la présidence, qu'il était "en réunion de travail" avec les principaux responsables de la sécurité du pays, notamment le procureur général, les ministres de l'Intérieur et de la Défense, et le directeur du FSB (service de sécurité). Il les a "remerciés du travail accompli pendant ces quelques jours".
Il a cité le "courage et l'abnégation des aviateurs héroïques tombés au combat", alors que le Kremlin n'a pas communiqué officiellement sur les quelques appareils que Wagner dit avoir abattus au cours de sa marche vers Moscou.
Aux membres de Wagner acteurs de la mutinerie, qui a mené certains à peine plus de 200 km de Moscou, il a proposé d'intégrer l'armée régulière, de "rentrer dans leurs familles et chez leurs proches" ou de "partir au Bélarus", pays allié où leur patron Evguéni Prigojine doit s'exiler, selon le Kremlin.
Le ministre russe de la Défense et proche ami de Poutine, Sergueï Choïgou, qui s'était volatilisé pendant la rébellion, est réapparu plus tôt lundi dans une vidéo en train d'inspecter des forces engagées en Ukraine.
Lundi soir, M. Poutine a une nouvelle fois accusé le patron de Wagner, sans le nommer, d'avoir "trahi son pays et son peuple" tout en "mentant" à ses hommes.
"La grande majorité des combattants et des commandants du groupe Wagner sont également des patriotes russes, dévoués à leur peuple et à l'Etat. Ils l'ont prouvé par leur courage sur le champ de bataille", a encore assuré M. Poutine.
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko va "très bientôt" prononcer une allocution, a annoncé une chaîne Telegram proche de la présidence, sans précision de date.
A Washington, le président américain Joe Biden a estimé lundi qu'il était "trop tôt pour tirer des conclusions définitives" après la rébellion avortée du groupe Wagner en Russie ce week-end, avec laquelle il a assuré que les Occidentaux n'étaient "pas impliqués". Nous n'avons rien à voir avec ces événements", a souligné le président américain en faisant référence en particulier à l'Otan, avant d'ajouter: "Il s'agissait d'un problème interne à la Russie."
Il a assuré que les Américains et leurs alliés ne voulaient "donner aucun prétexte (au président russe Vladimir) Poutine pour accuser les Occidentaux et pour accuser l'Otan".
Des diplomates américains ont contacté leurs homologues russes en "temps réel" pour discuter des problèmes de sécurité lors de la révolte du groupe de mercenaires Wagner, a annoncé lundi la Maison-Blanche.
Des mercenaires de Wagner dans la ville de Rostov.
Le contact relativement rare entre la Russie et les États-Unis est survenu alors que ce bouleversement a fait craindre à Washington que la Russie, dotée de l'arme nucléaire, ne sombre dans le chaos.
"L'instabilité en Russie est quelque chose que, vous savez, nous prenons au sérieux et nous avons certainement eu beaucoup de questions au cours du week-end", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, interrogé sur les craintes de troubles dans la Russie dotée d'armes nucléaires.
"Nous avons eu et avons pu avoir en temps réel - par la voie diplomatique - des conversations avec des responsables russes au sujet de nos préoccupations", a-t-il déclaré.
Kirby a déclaré que les responsables américains continuaient de surveiller "de très près" la position nucléaire de Moscou lors de l'invasion par les troupes russes de l'Ukraine.
Jusqu'à présent, rien n'indique que le président russe Vladimir Poutine s'oriente dans la "direction" de l'utilisation d'armes nucléaires ou de "tout ce qui nous amènerait à changer notre propre posture de dissuasion", a déclaré Kirby.
Roger Barake, avec AFP
Le président russe Vladimir Poutine s'est félicité lundi d'avoir "évité une effusion de sang" que voulaient selon lui l'Ukraine et les Occidentaux lors de la rébellion avortée des combattants de Wagner, à qui il a proposé de rejoindre l'armée ou de partir.
"Dès le début des événements, des mesures ont été prises sur mes instructions directes afin d'éviter une grande effusion de sang", a affirmé le président russe dans une courte adresse télévisée à la nation, en accusant l'Ukraine et l'Occident de souhaiter "une telle issue fratricide".
"C'était précisément cette guerre fratricide que les ennemis de la Russie voulaient: à la fois les néonazis de Kiev et leurs patrons occidentaux, et toutes sortes de traîtres nationaux. Ils voulaient que les soldats russes s'entretuent", a déclaré Poutine.
Vladimir Poutine a tenu une réunion avec ses principaux responsables sécuritaires lundi soir.
Remerciant les Russes pour leur "résilience", leur "unité" et leur "patriotisme", M. Poutine a déclaré que "cette solidarité citoyenne a montré que tout chantage (...) est voué à l'échec".
Se posant en garant du retour au calme, le dirigeant russe a ensuite fait savoir, par le porte-parole de la présidence, qu'il était "en réunion de travail" avec les principaux responsables de la sécurité du pays, notamment le procureur général, les ministres de l'Intérieur et de la Défense, et le directeur du FSB (service de sécurité). Il les a "remerciés du travail accompli pendant ces quelques jours".
Il a cité le "courage et l'abnégation des aviateurs héroïques tombés au combat", alors que le Kremlin n'a pas communiqué officiellement sur les quelques appareils que Wagner dit avoir abattus au cours de sa marche vers Moscou.
Aux membres de Wagner acteurs de la mutinerie, qui a mené certains à peine plus de 200 km de Moscou, il a proposé d'intégrer l'armée régulière, de "rentrer dans leurs familles et chez leurs proches" ou de "partir au Bélarus", pays allié où leur patron Evguéni Prigojine doit s'exiler, selon le Kremlin.
Le ministre russe de la Défense et proche ami de Poutine, Sergueï Choïgou, qui s'était volatilisé pendant la rébellion, est réapparu plus tôt lundi dans une vidéo en train d'inspecter des forces engagées en Ukraine.
Lundi soir, M. Poutine a une nouvelle fois accusé le patron de Wagner, sans le nommer, d'avoir "trahi son pays et son peuple" tout en "mentant" à ses hommes.
"La grande majorité des combattants et des commandants du groupe Wagner sont également des patriotes russes, dévoués à leur peuple et à l'Etat. Ils l'ont prouvé par leur courage sur le champ de bataille", a encore assuré M. Poutine.
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko va "très bientôt" prononcer une allocution, a annoncé une chaîne Telegram proche de la présidence, sans précision de date.
Contacts russo-US en "temps réel"
A Washington, le président américain Joe Biden a estimé lundi qu'il était "trop tôt pour tirer des conclusions définitives" après la rébellion avortée du groupe Wagner en Russie ce week-end, avec laquelle il a assuré que les Occidentaux n'étaient "pas impliqués". Nous n'avons rien à voir avec ces événements", a souligné le président américain en faisant référence en particulier à l'Otan, avant d'ajouter: "Il s'agissait d'un problème interne à la Russie."
Il a assuré que les Américains et leurs alliés ne voulaient "donner aucun prétexte (au président russe Vladimir) Poutine pour accuser les Occidentaux et pour accuser l'Otan".
Des diplomates américains ont contacté leurs homologues russes en "temps réel" pour discuter des problèmes de sécurité lors de la révolte du groupe de mercenaires Wagner, a annoncé lundi la Maison-Blanche.
Des mercenaires de Wagner dans la ville de Rostov.
Le contact relativement rare entre la Russie et les États-Unis est survenu alors que ce bouleversement a fait craindre à Washington que la Russie, dotée de l'arme nucléaire, ne sombre dans le chaos.
"L'instabilité en Russie est quelque chose que, vous savez, nous prenons au sérieux et nous avons certainement eu beaucoup de questions au cours du week-end", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, interrogé sur les craintes de troubles dans la Russie dotée d'armes nucléaires.
"Nous avons eu et avons pu avoir en temps réel - par la voie diplomatique - des conversations avec des responsables russes au sujet de nos préoccupations", a-t-il déclaré.
Kirby a déclaré que les responsables américains continuaient de surveiller "de très près" la position nucléaire de Moscou lors de l'invasion par les troupes russes de l'Ukraine.
Jusqu'à présent, rien n'indique que le président russe Vladimir Poutine s'oriente dans la "direction" de l'utilisation d'armes nucléaires ou de "tout ce qui nous amènerait à changer notre propre posture de dissuasion", a déclaré Kirby.
Roger Barake, avec AFP
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