Le Conseil central de la Banque du Liban, qui s’est réuni mardi dans l’après-midi sous la présidence du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, a décidé de prolonger les effets de la circulaire 151 et d’amender ceux de la 158. Ces circulaires portent sur des mesures exceptionnelles pour le retrait en espèces des comptes bancaires.
À la veille de la fête de l’Adha, la Banque du Liban (BDL) a donné un premier coup de frein au processus de haircut exercé sur les comptes bancaires depuis le déclenchement de la crise en octobre 2019. Ainsi, la circulaire 158, qui autorisait ses bénéficiaires à retirer 400 dollars en espèces et la contre-valeur de 400 dollars en livres libanaises au prix de 15.000 livres pour un lollar ou dollar bancaire, a été modifiée pour limiter les retraits à 400 dollars en espèces uniquement. Cette circulaire du 8 juin 2021 a été renouvelée mardi pour la troisième année consécutive, rappelle-t-on.
La BDL n’a pas communiqué officiellement sur les décisions de son conseil central. Cependant, la nouvelle, qui a filtré à la presse, a été confirmée en soirée à Ici Beyrouth par deux sources de la BDL.
Cette mesure d’allègement du haircut sur les dépôts bancaires ne sera pas orpheline, selon l’une des sources. Dans les milieux de la BDL, on défend avec véhémence la banque centrale et on fustige dans le même temps l’absence d’une classe dirigeante qui discute du «sexe des anges» au lieu de se mettre d’accord sur l’avenir du Liban en élisant un chef de l’État et en mettant en œuvre une série de réformes.
«Les Libanais méritent de recouvrer leur argent», d’après la source susmentionnée. Dans les mêmes milieux, on promet que le conseil de la BDL n’épargnera aucun effort dans ce sens. Chaque mesure adoptée fera l’objet d’une réévaluation et pourrait être suspendue si les résultats escomptés ne sont pas obtenus. Depuis trois ans, le nombre de réunions du conseil de la BDL est le triple de celui du Conseil des ministres. Un ratio parlant en termes de productivité de l’autorité monétaire en comparaison avec celle de l’autorité politique.
300 dollars
Selon les sources mentionnées, les grandes lignes de la circulaire 158 n’ont pas changé, et ce, jusqu’à nouvel ordre. La circulaire s’applique sur un dépôt bancaire d’un montant global de 50.000 dollars échelonnés sur cinq ans. Elle ne vise que les petits déposants. Toutefois, pour les clients qui souhaitent souscrire à la circulaire 158 à partir de juillet 2023, ils ne seront autorisés à bénéficier que de 300 dollars en espèces en rythme mensuel.
Vélocité
Interrogé par Ici Beyrouth, Nicole Ballouz Baker, professeure associée à l’Université Saint-Joseph, s’est félicitée de l’allègement du processus de haircut sur certains dépôts bancaires et s’attend à un accueil favorable du marché à une telle décision. «Il est clair que la BDL cherche par tous les moyens à réduire l’impression de livres libanaises. Elle joue cette fois-ci sur la vélocité de la monnaie», relève-t-elle.
En jouant sur la vélocité de la monnaie, la BDL met en exergue la théorie quantitative de la monnaie, qui établit un lien direct entre la masse monétaire et l’inflation d’une part et la masse monétaire et la spéculation sur le taux de change d’autre part, dans le contexte libanais.
D’ailleurs, grâce à Sayrafa, la plateforme de la BDL, cette dernière connaît à présent les besoins exacts du marché en dollars frais. Elle s’est vue contrainte d’être partie prenante dans les actions de spéculation.
À la veille de la fête de l’Adha, la Banque du Liban (BDL) a donné un premier coup de frein au processus de haircut exercé sur les comptes bancaires depuis le déclenchement de la crise en octobre 2019. Ainsi, la circulaire 158, qui autorisait ses bénéficiaires à retirer 400 dollars en espèces et la contre-valeur de 400 dollars en livres libanaises au prix de 15.000 livres pour un lollar ou dollar bancaire, a été modifiée pour limiter les retraits à 400 dollars en espèces uniquement. Cette circulaire du 8 juin 2021 a été renouvelée mardi pour la troisième année consécutive, rappelle-t-on.
La BDL n’a pas communiqué officiellement sur les décisions de son conseil central. Cependant, la nouvelle, qui a filtré à la presse, a été confirmée en soirée à Ici Beyrouth par deux sources de la BDL.
Cette mesure d’allègement du haircut sur les dépôts bancaires ne sera pas orpheline, selon l’une des sources. Dans les milieux de la BDL, on défend avec véhémence la banque centrale et on fustige dans le même temps l’absence d’une classe dirigeante qui discute du «sexe des anges» au lieu de se mettre d’accord sur l’avenir du Liban en élisant un chef de l’État et en mettant en œuvre une série de réformes.
«Les Libanais méritent de recouvrer leur argent», d’après la source susmentionnée. Dans les mêmes milieux, on promet que le conseil de la BDL n’épargnera aucun effort dans ce sens. Chaque mesure adoptée fera l’objet d’une réévaluation et pourrait être suspendue si les résultats escomptés ne sont pas obtenus. Depuis trois ans, le nombre de réunions du conseil de la BDL est le triple de celui du Conseil des ministres. Un ratio parlant en termes de productivité de l’autorité monétaire en comparaison avec celle de l’autorité politique.
300 dollars
Selon les sources mentionnées, les grandes lignes de la circulaire 158 n’ont pas changé, et ce, jusqu’à nouvel ordre. La circulaire s’applique sur un dépôt bancaire d’un montant global de 50.000 dollars échelonnés sur cinq ans. Elle ne vise que les petits déposants. Toutefois, pour les clients qui souhaitent souscrire à la circulaire 158 à partir de juillet 2023, ils ne seront autorisés à bénéficier que de 300 dollars en espèces en rythme mensuel.
Vélocité
Interrogé par Ici Beyrouth, Nicole Ballouz Baker, professeure associée à l’Université Saint-Joseph, s’est félicitée de l’allègement du processus de haircut sur certains dépôts bancaires et s’attend à un accueil favorable du marché à une telle décision. «Il est clair que la BDL cherche par tous les moyens à réduire l’impression de livres libanaises. Elle joue cette fois-ci sur la vélocité de la monnaie», relève-t-elle.
En jouant sur la vélocité de la monnaie, la BDL met en exergue la théorie quantitative de la monnaie, qui établit un lien direct entre la masse monétaire et l’inflation d’une part et la masse monétaire et la spéculation sur le taux de change d’autre part, dans le contexte libanais.
D’ailleurs, grâce à Sayrafa, la plateforme de la BDL, cette dernière connaît à présent les besoins exacts du marché en dollars frais. Elle s’est vue contrainte d’être partie prenante dans les actions de spéculation.
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