©Patrick Saba avec l'équipe de Hoops au grand complet.
Photo Sarkis Yeretsian
L’actuel coach de Hoops donne son avis sur les raisons du recul du niveau du basket libanais dans les années 2010 et explique en outre la stratégie de développement de son club pour la saison en cours et à venir.
Après avoir disputé trois coupes du monde consécutives (2002, 2006 et 2010), l’équipe nationale libanaise de basket-ball et tous ses fans sont tombés de haut avec la non-qualification pour les coupes du monde 2014 et 2019. Et ce, en dépit de l’élargissement du nombre de pays qualifiés pour la compétition mondiale reine. Patrick Saba explique que "l’inflation du salaire des joueurs dans les années 2010 a nui au basket libanais".
"Certes, c’était leur droit, mais le contexte économique du pays n’était pas propice à l’absorption de tels salaires. Je souhaite que tous les joueurs, entraîneurs et dirigeants vivent du basket mais la situation du pays ne le permettait pas", ajoute-t-il. De surcroît, "nous avons manqué d’un programme de développement pour les équipes nationales junior et senior, pour les hommes comme pour les femmes".
Selon l’ex-joueur de Tadamon, "ces paramètres expliquent la baisse du niveau du basket libanais au cours de la dernière décennie, et sont parmi les principaux motifs de notre absence de plusieurs compétitions internationales dont les deux dernières coupes du monde masculines".
Se projetant dans l’avenir, l’ex-sélectionneur de l’équipe nationale est "optimiste quant aux chances du Liban pour la prochaine coupe d’Asie (qui se tiendra en juillet 2022)", tout en appelant les joueurs "à faire primer l’intérêt collectif sur l’intérêt individuel, avec pour ambition, pourquoi pas, de se qualifier pour la prochaine coupe du monde".
Le championnat local n’échappe naturellement pas aux crises
Concernant le championnat libanais, celui-ci a souffert d’une double crise ces deux dernières saisons, avec d’un côté la crise économique locale et de l’autre la crise mondiale générée par le Covid-19. "Le coronavirus a entraîné un début poussif de la saison dernière (2020-2021), avec un faible engouement dû à l’absence de public dans les stades. Toutefois nous avons connu une sensible amélioration dans les tours finaux de la compétition. Cette saison, la Fédération et les dirigeants de clubs ont fourni de réels efforts. Certes, les clubs ne comptent pas de joueurs étrangers dans leurs rangs, mais nous espérons qu’avec une amélioration progressive de la situation économique, nous pourrons compter sur les services d’un joueur étranger dans l’effectif des clubs dès le Final 4 de cette saison, ou à la saison prochaine". Le triple champion du Liban avec les féminines de Homentmen précise que "la présence de joueurs étrangers dans le championnat favorise le développement des joueurs locaux".
Selon l’ancien coach du club tunisien de Zahraa, "la Fédération actuelle fait du bon travail, avec notamment la signature d’un contrat de 3 ans avec la MTV pour la diffusion audiovisuelle du championnat. De plus, la Fédération a conclu un accord avec SBI (Sawt Beirut International) pour les droits numériques (Live Streaming)".
"Trop tôt pour dire qui est le favori du championnat"
Concernant le favori pour le titre de la saison en cours, Saba indique qu’il "n’y a pas une seule équipe qui sort du lot pour l’instant. Plusieurs équipes sont favorites, dont quatre ou cinq équipes pour la qualification au Final 4. Le Dynamo a démarré fort, en remportant ses 6 premiers matches. La Sagesse a une très bonne équipe. Sporting est bien revenu après le break (interruption du championnat entre le 9 novembre et le 5 décembre). Nous avons assisté à une première surprise avec la victoire d’Antranik contre Champville. Mais Champville va se ressaisir".
Hoops bénéficie d’une équipe jeune
Concernant Hoops, équipe que Saba entraîne donc cette saison, "nous avons fait un bon début de saison puis nous avons enregistré une défaite face à Antranik. Mais ce n’est pas une surprise à la lumière des très bons résultats d’Antranik, qui a tenu tête à la Sagesse et Sporting avant de battre Champville". Quant à la stratégie sportive de Hoops, l’ex-meneur de jeu explique : "Nous avons quatre joueurs de moins de 18 ans et trois joueurs de moins de 21 ans. Les deux joueurs les plus âgés ont la trentaine. Nous avons une des plus jeunes équipes du championnat. Et les jeunes commencent à avoir un temps de jeu conséquent. Nous bâtissons pour la saison à venir. Trois ou quatre de ces jeunes joueurs feront probablement partie de l’ossature de l’équipe pour la saison 2022-2023". Cependant, Hoops ne néglige pas pour autant la saison en cours et "va se battre pour se qualifier pour le final 4". Saba veut "perpétuer la tradition de Hoops, dont l’académie de jeunes a par le passé formé de grands joueurs. Nous voulons donner la chance aux jeunes, comme ce fut le cas pour les générations précédentes", a-t-il conclu.
Après avoir disputé trois coupes du monde consécutives (2002, 2006 et 2010), l’équipe nationale libanaise de basket-ball et tous ses fans sont tombés de haut avec la non-qualification pour les coupes du monde 2014 et 2019. Et ce, en dépit de l’élargissement du nombre de pays qualifiés pour la compétition mondiale reine. Patrick Saba explique que "l’inflation du salaire des joueurs dans les années 2010 a nui au basket libanais".
"Certes, c’était leur droit, mais le contexte économique du pays n’était pas propice à l’absorption de tels salaires. Je souhaite que tous les joueurs, entraîneurs et dirigeants vivent du basket mais la situation du pays ne le permettait pas", ajoute-t-il. De surcroît, "nous avons manqué d’un programme de développement pour les équipes nationales junior et senior, pour les hommes comme pour les femmes".
Selon l’ex-joueur de Tadamon, "ces paramètres expliquent la baisse du niveau du basket libanais au cours de la dernière décennie, et sont parmi les principaux motifs de notre absence de plusieurs compétitions internationales dont les deux dernières coupes du monde masculines".
Se projetant dans l’avenir, l’ex-sélectionneur de l’équipe nationale est "optimiste quant aux chances du Liban pour la prochaine coupe d’Asie (qui se tiendra en juillet 2022)", tout en appelant les joueurs "à faire primer l’intérêt collectif sur l’intérêt individuel, avec pour ambition, pourquoi pas, de se qualifier pour la prochaine coupe du monde".
Le championnat local n’échappe naturellement pas aux crises
Concernant le championnat libanais, celui-ci a souffert d’une double crise ces deux dernières saisons, avec d’un côté la crise économique locale et de l’autre la crise mondiale générée par le Covid-19. "Le coronavirus a entraîné un début poussif de la saison dernière (2020-2021), avec un faible engouement dû à l’absence de public dans les stades. Toutefois nous avons connu une sensible amélioration dans les tours finaux de la compétition. Cette saison, la Fédération et les dirigeants de clubs ont fourni de réels efforts. Certes, les clubs ne comptent pas de joueurs étrangers dans leurs rangs, mais nous espérons qu’avec une amélioration progressive de la situation économique, nous pourrons compter sur les services d’un joueur étranger dans l’effectif des clubs dès le Final 4 de cette saison, ou à la saison prochaine". Le triple champion du Liban avec les féminines de Homentmen précise que "la présence de joueurs étrangers dans le championnat favorise le développement des joueurs locaux".
Selon l’ancien coach du club tunisien de Zahraa, "la Fédération actuelle fait du bon travail, avec notamment la signature d’un contrat de 3 ans avec la MTV pour la diffusion audiovisuelle du championnat. De plus, la Fédération a conclu un accord avec SBI (Sawt Beirut International) pour les droits numériques (Live Streaming)".
"Trop tôt pour dire qui est le favori du championnat"
Concernant le favori pour le titre de la saison en cours, Saba indique qu’il "n’y a pas une seule équipe qui sort du lot pour l’instant. Plusieurs équipes sont favorites, dont quatre ou cinq équipes pour la qualification au Final 4. Le Dynamo a démarré fort, en remportant ses 6 premiers matches. La Sagesse a une très bonne équipe. Sporting est bien revenu après le break (interruption du championnat entre le 9 novembre et le 5 décembre). Nous avons assisté à une première surprise avec la victoire d’Antranik contre Champville. Mais Champville va se ressaisir".
Hoops bénéficie d’une équipe jeune
Concernant Hoops, équipe que Saba entraîne donc cette saison, "nous avons fait un bon début de saison puis nous avons enregistré une défaite face à Antranik. Mais ce n’est pas une surprise à la lumière des très bons résultats d’Antranik, qui a tenu tête à la Sagesse et Sporting avant de battre Champville". Quant à la stratégie sportive de Hoops, l’ex-meneur de jeu explique : "Nous avons quatre joueurs de moins de 18 ans et trois joueurs de moins de 21 ans. Les deux joueurs les plus âgés ont la trentaine. Nous avons une des plus jeunes équipes du championnat. Et les jeunes commencent à avoir un temps de jeu conséquent. Nous bâtissons pour la saison à venir. Trois ou quatre de ces jeunes joueurs feront probablement partie de l’ossature de l’équipe pour la saison 2022-2023". Cependant, Hoops ne néglige pas pour autant la saison en cours et "va se battre pour se qualifier pour le final 4". Saba veut "perpétuer la tradition de Hoops, dont l’académie de jeunes a par le passé formé de grands joueurs. Nous voulons donner la chance aux jeunes, comme ce fut le cas pour les générations précédentes", a-t-il conclu.
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