Le délai de dépôt des candidatures pour les prochaines élections législatives s’est ouvert lundi et échoit en principe le 15 mars, même si la confusion reste totale sur le déroulement ou pas du scrutin, les alliances électorales et les candidatures du club des anciens présidents du Conseil, Saad Hariri en tête. Le président de la Chambre, Nabih Berry, avait appelé dans ce cadre le chef du courant du Futur à retourner au Liban et prendre part aux élections pour assurer un rééquilibrage politique du pays.
Le processus démocratique est donc lancé, en dépit du bras de fer politique entre les pôles du pouvoir, notamment entre Baabda et Aïn el-Tiné et des incertitudes sur l’initiative de dialogue lancée, avec le soutien du Hezbollah, par le président de la République Michel Aoun sur trois points : la stratégie de défense, la décentralisation administrative et financière et la relance économique.
Des milieux souverainistes ont vu dans la démarche du chef de l‘État une tentative de torpiller les élections, légaliser les armes du Hezbollah et paver la voie à un amendement de l’accord de Taëf et de la formule libanaise.
L’ambiguïté des alliances est également un facteur prépondérant à quelques mois du scrutin. Le Hezbollah découvre ainsi que certains de ses alliés ne veulent plus de lui de peur de subir un revers électoral, le parti chiite ayant perdu de son assise populaire en raison de la crise économique et sociale. Il tenterait actuellement de compenser cet état de dispersion à travers une série de mesures rapides, dont un soutien financier à sa base populaire, selon des sources bien informées.
Les élections auront-elles lieu dans les délais impartis ou bien seront-elles reportées, avec le risque d’une vacance du pouvoir que cela comporte pour le Liban ? Un observateur avisé estime qu’aucune composante politique ne peut assumer la responsabilité du report du scrutin, dans la mesure où une telle décision est du ressort de l’extérieur. En dépit de cela, le Hezbollah et le Courant patriotique libre continuent de miser sur un torpillage des élections par peur de perdre la majorité parlementaire avant l’élection présidentielle et à l’ombre des mutations profondes qui se produisent dans la région.
Ces parties misent également sur le fait qu’un blocage des séances du Conseil des ministres aura pour effet de couler l’échéance du fait de l’impossibilité de prendre les décisions administratives et logistiques nécessaires à la tenue du scrutin, comme la mise en place du budget électoral ou du comité de supervision des élections, entre autres.
Pour des sources de l’opposition, il ne fait aucun doute que le pouvoir n’affiche aucun enthousiasme vis-à-vis de la tenue des élections, en dépit des déclarations de ses figures de proue, dans la mesure où il craint de perdre des leviers de contrôle sur la présidentielle à venir, notamment en cas de changement de majorité, voire même de bouleversement de l’équilibre des forces en faveur de l’opposition.
Le mandat s’inquiète d’un éventuel camouflet électoral et tente de fuir l’échéance par l’appel au dialogue, arguant du fait que tout changement devrait partir d’un accord sur les points à l’ordre du jour de ce dialogue, autour desquels la bataille électorale devrait tourner.
Le pouvoir s’inquiète aussi d’un retour à la coalition entre le courant du Futur, les Forces libanaises et le Parti socialiste progressiste, aux côtés de groupes issus de la société civile, ainsi que d’un retour éventuel de Saad Hariri et d’une candidature de l’ancien Premier ministre Fouad Siniora à Beyrouth. L’ancien Premier ministre Tammam Salam devrait s’abstenir pour sa part de briguer un nouveau mandat dans la capitale, tandis que le président du Conseil, Nagib Mikati, n’a toujours pas pris sa décision.
Le Hezbollah de son côté mènera sa bataille aux côtés du CPL, mais sans conviction, selon des sources proches de la banlieue sud, compte tenu du déclin de popularité aouniste. Il compte rabibocher Gebran Bassil avec Nabih Berry pour resserrer les rangs de la moumana3a, et doit parrainer une réconciliation entre M. Bassil et le leader des Marada, Sleiman Frangié. Le chef du CPL devrait ainsi se rendre à Bnechaï une fois que M. Frangié aura été reçu par le président Aoun à Baabda en réponse à l’appel du chef de l’État au dialogue. Le Hezbollah souhaite en effet assurer une alliance Marada-CPL au Liban-Nord face aux Forces libanaises et aux indépendants.
En dépit de toutes ces incertitudes, les élections auront bien lieu, soulignent des sources diplomatiques françaises, dans la mesure où le changement doit commencer par les urnes. Un changement qui devrait, au bout d’une période de transition de deux ans, déboucher sur l’application des réformes attendues, à même de donner au Liban les capacités nécessaires pour accompagner une nouvelle dynamique régionale de paix.
Le processus démocratique est donc lancé, en dépit du bras de fer politique entre les pôles du pouvoir, notamment entre Baabda et Aïn el-Tiné et des incertitudes sur l’initiative de dialogue lancée, avec le soutien du Hezbollah, par le président de la République Michel Aoun sur trois points : la stratégie de défense, la décentralisation administrative et financière et la relance économique.
Des milieux souverainistes ont vu dans la démarche du chef de l‘État une tentative de torpiller les élections, légaliser les armes du Hezbollah et paver la voie à un amendement de l’accord de Taëf et de la formule libanaise.
L’ambiguïté des alliances est également un facteur prépondérant à quelques mois du scrutin. Le Hezbollah découvre ainsi que certains de ses alliés ne veulent plus de lui de peur de subir un revers électoral, le parti chiite ayant perdu de son assise populaire en raison de la crise économique et sociale. Il tenterait actuellement de compenser cet état de dispersion à travers une série de mesures rapides, dont un soutien financier à sa base populaire, selon des sources bien informées.
Les élections auront-elles lieu dans les délais impartis ou bien seront-elles reportées, avec le risque d’une vacance du pouvoir que cela comporte pour le Liban ? Un observateur avisé estime qu’aucune composante politique ne peut assumer la responsabilité du report du scrutin, dans la mesure où une telle décision est du ressort de l’extérieur. En dépit de cela, le Hezbollah et le Courant patriotique libre continuent de miser sur un torpillage des élections par peur de perdre la majorité parlementaire avant l’élection présidentielle et à l’ombre des mutations profondes qui se produisent dans la région.
Ces parties misent également sur le fait qu’un blocage des séances du Conseil des ministres aura pour effet de couler l’échéance du fait de l’impossibilité de prendre les décisions administratives et logistiques nécessaires à la tenue du scrutin, comme la mise en place du budget électoral ou du comité de supervision des élections, entre autres.
Pour des sources de l’opposition, il ne fait aucun doute que le pouvoir n’affiche aucun enthousiasme vis-à-vis de la tenue des élections, en dépit des déclarations de ses figures de proue, dans la mesure où il craint de perdre des leviers de contrôle sur la présidentielle à venir, notamment en cas de changement de majorité, voire même de bouleversement de l’équilibre des forces en faveur de l’opposition.
Le mandat s’inquiète d’un éventuel camouflet électoral et tente de fuir l’échéance par l’appel au dialogue, arguant du fait que tout changement devrait partir d’un accord sur les points à l’ordre du jour de ce dialogue, autour desquels la bataille électorale devrait tourner.
Le pouvoir s’inquiète aussi d’un retour à la coalition entre le courant du Futur, les Forces libanaises et le Parti socialiste progressiste, aux côtés de groupes issus de la société civile, ainsi que d’un retour éventuel de Saad Hariri et d’une candidature de l’ancien Premier ministre Fouad Siniora à Beyrouth. L’ancien Premier ministre Tammam Salam devrait s’abstenir pour sa part de briguer un nouveau mandat dans la capitale, tandis que le président du Conseil, Nagib Mikati, n’a toujours pas pris sa décision.
Le Hezbollah de son côté mènera sa bataille aux côtés du CPL, mais sans conviction, selon des sources proches de la banlieue sud, compte tenu du déclin de popularité aouniste. Il compte rabibocher Gebran Bassil avec Nabih Berry pour resserrer les rangs de la moumana3a, et doit parrainer une réconciliation entre M. Bassil et le leader des Marada, Sleiman Frangié. Le chef du CPL devrait ainsi se rendre à Bnechaï une fois que M. Frangié aura été reçu par le président Aoun à Baabda en réponse à l’appel du chef de l’État au dialogue. Le Hezbollah souhaite en effet assurer une alliance Marada-CPL au Liban-Nord face aux Forces libanaises et aux indépendants.
En dépit de toutes ces incertitudes, les élections auront bien lieu, soulignent des sources diplomatiques françaises, dans la mesure où le changement doit commencer par les urnes. Un changement qui devrait, au bout d’une période de transition de deux ans, déboucher sur l’application des réformes attendues, à même de donner au Liban les capacités nécessaires pour accompagner une nouvelle dynamique régionale de paix.
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