Une source diplomatique rappelle le statut des fermes de Chebaa
Les derniers développements intervenus le long de la ligne bleue, à la frontière avec Israël, ont remis sur le tapis le dossier – en suspens depuis des décennies – des fermes de Chebaa. À titre de rappel, le Hezbollah a planté il y a quelques jours deux tentes à la lisière de la ligne bleue, ce qui a entrainé une vive réaction de la part d’Israël, provoquant par le fait même une tension à la frontière sud.  

Face à la surenchère entretenue par le Hezbollah sur ce plan, une source diplomatique occidentale a rappelé qu’Israël reste attaché aux fermes de Chebaa et refuse de se retirer de cette zone. L’État hébreu souligne à ce propos que cette région était sous souveraineté syrienne avant la guerre israélo-arabe de juin 1967 et elle est passée sous contrôle israélien à la suite de cette guerre.


De ce fait, la région des fermes de Chebaa est soumise à la résolution 242 du Conseil de Sécurité de l’Onu (adoptée à la fin de la guerre de juin 1967) et non pas à la résolution 425 portant sur la situation au Liban-Sud. Cela explique que la Finul ne s’est jamais déployée dans la zone des fermes de Chebaa.

Cette région, convient-il de noter, est à cheval entre Israël, le Liban et la Syrie et elle a été, à travers les ans, un centre actif de contrebande entre les trois pays. Le Liban considère que ces hameaux sont libanais, mais il se heurte à la position de la Syrie qui refuse de reconnaitre la libanité de cette zone. Ce dossier litigieux est rendu encore plus complexe par la position d’Israël. La source diplomatique susmentionnée indique à ce propos que les fermes de Chebaa représentent un grand intérêt stratégique pour Israël en raison de la présence d’importantes sources d’eau considérées comme vitales pour la population du nord d’Israël. Les agissements du Hezbollah ces derniers jours le long de la ligne bleue et sa campagne médiatique placée sous le signe de «la libération des fermes de Chebaa, de Kafarchouba et du village de Ghajar» (dont la moitié est sous contrôle israélien) ont eu ainsi pour résultat de pousser les sources diplomatiques à rappeler que les fermes de Chebaa relèvent de la résolution 242 et non de la 425.  
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