Le Conseil des ministres a été convoqué à une réunion impromptue qui aura lieu jeudi, dans la matinée. Selon plusieurs sources concordantes, un seul point est inscrit à l’ordre du jour de cette séance, en l’occurrence la nomination d’un nouveau gouverneur de la Banque du Liban.
Cette question aurait d’ailleurs été au centre de l’entretien qu’a eue mardi en fin de journée le Premier ministre sortant, Najib Mikati, avec le président de la Chambre, Nabih Berry, lequel a confirmé dans une interview à la chaîne al-Hurra que le gouvernement tiendra effectivement une séance jeudi pour nommer un successeur à Riad Salamé.
Le Courant patriotique libre n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire, il a souligné qu’«en cas de vacance à la tête de la BDL, celle-ci devrait être comblée conformément aux dispositions prévue par le Code de la monnaie et du crédit», à savoir que le premier vice-gouverneur, Wassim Mansouri, devrait prendre en charge la fonction du gouverneur. À défaut, affirme le CPL, «la solution la plus adéquate serait la désignation d’un administrateur judiciaire»
Reste à savoir quelle sera la position du Hezbollah au sein du Conseil des ministres concernant la nomination d’un nouveau gouverneur.
Quant à la position des FL, elle est importante dans la mesure qu’elle pourrait assurer une couverture chrétienne à la nomination d’un nouveau gouverneur par un gouvernement d’expédition des affaires courantes, malgré l’absence d’un président de la République.
«Le Liban en danger»
Dans son interview à la chaîne al-Hurra, M. Berry a par ailleurs affirmé que «tout le Liban est en danger si un président n’est pas élu avant la fin de l’année». Il a, à cet égard, réitéré son appui à la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié.
M. Berry ne s’est pas empêché, en outre, de s’en prendre aux Forces Libanaises et au Courant patriotique libre, les accusant d’avoir contribué à entraver l’activité du Parlement qui se trouve être aujourd’hui «l’unique institution constitutionnelle légale à l’ombre du vide institutionnel».
Enfin, M. Berry a annoncé qu’Amos Hochstein, parrain de l’accord sur la délimitation de la frontière maritime conclu entre le Liban et Israël en octobre 2022, est attendu au Liban au cours de la seconde moitié du mois d’août pour superviser le coup d’envoi du forage dans le champ gazier de Cana.
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