Le gouverneur de la banque centrale, Riad Salamé, s’est voulu rassurant vendredi, minimisant les craintes d'une nouvelle détérioration de la situation monétaire et financière après son départ à la fin de son mandat, le lundi 31 juillet, sans qu’un successeur soit désigné.
La banque centrale pourra toujours contenir la crise financière dans le pays après la fin de son mandat grâce à des «initiatives monétaires», a déclaré M. Salamé, cité par Reuters.
M. Salamé a également indiqué que l'économie libanaise pourrait croître de 4 % cette année, sans toutefois donner plus de détails.
Le gouverneur, âgé de 73 ans, a réaffirmé qu'il avait exercé ses fonctions pendant les 30 années de son mandat conformément à la loi sur la monnaie et le crédit.
La possibilité d'un vide à la tête de la banque centrale a exacerbé les craintes que l'État ne soit exposé à un nouvel effondrement financier.
Selon la loi libanaise, le premier adjoint de Salamé, le vice-gouverneur Wassim Mansouri, doit le remplacer par intérim.
La crise de la direction de la banque centrale reflète les profondes divisions au sein de la classe dirigeante qui n'a pas été en mesure d'élire un président de la République depuis près de 10 mois, alors que la crise financière n'a fait que s’aggraver.
Ce n'est qu'en pourvoyant le poste présidentiel qu'un cabinet doté des pleins pouvoirs pourra être formé et qu'un nouveau gouverneur pourra être nommé à la tête de la Banque du Liban.
Après le 31 juillet, un autre poste clé du pays sera donc officiellement vacant, les divisions politiques persistant et causant davantage de dysfonctionnements dans les institutions de l'État.
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