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[audio mp3="https://icibeyrouth.com/wp-content/uploads/2023/07/La-Banque-du-Liban-BDL-devrait-suspendre-les-nouvelles-demandes-de-change-au-taux-de-la.mp3"][/audio]
La Banque du Liban (BDL) devrait suspendre les nouvelles demandes de change au taux de la plateforme Sayrafa, alors que le Conseil des ministres réuni sous la présidence du Premier ministre sortant, Najib Mikati, a discuté en présence du premier vice-gouverneur de la banque centrale, Wassim Mansouri, d'un projet de loi permettant au gouvernement de s'endetter en devises auprès de la banque centrale.
Avec la fin du mandat du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, l’Exécutif s’affaire, en même temps que les quatre vice-gouverneurs de la BDL, afin d’assurer une gestion sans secousses du secteur financier et monétaire, en attendant la nomination d’un remplaçant à M. Salamé.
Parallèlement à la conférence de presse qu’il a tenue dans la matinée pour annoncer les grandes lignes de la politique qu’il compte entre-temps suivre, le premier vice-gouverneur, Wassim Mansouri, qui doit assurer l’intérim à la tête de la BDL à partir de mardi, a pris part au Conseil des ministres au cours duquel les modalités du financement de l’État par la banque centrale ont été examinées, en même temps que le sort de la plateforme Sayrafa.
Selon les informations obtenues par Ici Beyrouth, la Banque du Liban devrait suspendre les nouvelles demandes de change au taux de Sayrafa, en attendant que le mécanisme de fonctionnement de la plateforme, tout comme son sort, soient déterminés lors des réunions du conseil central de la BDL. Celles-ci seront présidées par Wassim Mansouri.
Toutefois, cela ne veut pas dire que le taux de la plateforme n’existe plus (85.500 LL pour un dollar lundi). Ce sont seulement les nouvelles demandes de conversion via les banques commerciales qui devraient s’arrêter pour le moment.
Qu’est-ce qui motive cette décision? La BDL attend l’approbation du projet de loi que le gouvernement a préparé et qui va déterminer à quel niveau l’institution financière pourrait intervenir sur le marché de change. Sur cette base, la BDL spécifiera le nouveau mécanisme de Sayrafa… ou d’une autre plateforme.
Un emprunt sur 18 mois renouvelable une seule fois
À cet égard, Najib Mikati, a distribué aux ministres le projet de loi réclamé par M. Mansouri et qui "permet au gouvernement de s'endetter en devises auprès de la banque centrale afin de financer les salaires des fonctionnaires".
Ce texte établit le montant des emprunts et les conditions sur base desquelles l’État libanais peut s’endetter en dollars de la BDL, suivant un contrat précis, et rembourser la somme en dollars sur une durée de 18 mois. L’État remboursera ce prêt de ses revenus. Ce mécanisme pourra être renouvelé une seule fois.
Le projet de loi permettra ainsi de puiser légalement dans les réserves obligatoires de la Banque du Liban.
Une fois que l’État aura pris tout ce dont il a besoin pour subventionner l’achat de certains médicaments, payer le fuel pour l’électricité et les traitements des fonctionnaires, la somme restante permettra à la BDL d’intervenir sur le marché de change à travers Sayrafa et permettra de déterminer le volume des demandes. Le gouvernement, dans le cadre de la loi, fixera le montant que la banque centrale pourra utiliser sur le marché des changes pour maintenir la stabilité monétaire, à condition que cela se fasse à travers une plateforme bancaire ou tout autre plateforme qui sera créée.
La grande question reste de savoir si Sayrafa sera maintenue ou si une autre plateforme sera mise en place. Toujours est-il que lors de la phase transitoire, Sayrafa sera effective selon le quota déterminé par la loi que le Parlement est appelé à voter.
Celle-ci devra être examinée plus en profondeur au cours d’une seconde réunion du gouvernement, au cours de laquelle Wassim Mansouri répondra aux questions des ministres, selon les explications du ministre sortant de l’Information, Ziad Makari. M. Mansouri avait été convié à celle de lundi pour exposer ses idées, a-t-il indiqué. «À mon avis, a ajouté le ministre, ce qu’il propose correspond à la position du gouvernement qui a déjà envoyé au Parlement des projets de réformes».
Parallèlement, le Conseil des ministres a planché sur le projet de Budget pour l’exercice 2023. Selon des sources au ministère des Finances, le gouvernement d’expédition des affaires courantes a bien avancé dans l’étude du texte. Le gouvernement a besoin de quatre à cinq séances supplémentaires pour l’achever, a précisé Ziad Makari à ce sujet, en soulignant que deux Conseils des ministres sont prévus à cette fin, mardi et jeudi à 15h 30.
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La Banque du Liban (BDL) devrait suspendre les nouvelles demandes de change au taux de la plateforme Sayrafa, alors que le Conseil des ministres réuni sous la présidence du Premier ministre sortant, Najib Mikati, a discuté en présence du premier vice-gouverneur de la banque centrale, Wassim Mansouri, d'un projet de loi permettant au gouvernement de s'endetter en devises auprès de la banque centrale.
Avec la fin du mandat du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, l’Exécutif s’affaire, en même temps que les quatre vice-gouverneurs de la BDL, afin d’assurer une gestion sans secousses du secteur financier et monétaire, en attendant la nomination d’un remplaçant à M. Salamé.
Parallèlement à la conférence de presse qu’il a tenue dans la matinée pour annoncer les grandes lignes de la politique qu’il compte entre-temps suivre, le premier vice-gouverneur, Wassim Mansouri, qui doit assurer l’intérim à la tête de la BDL à partir de mardi, a pris part au Conseil des ministres au cours duquel les modalités du financement de l’État par la banque centrale ont été examinées, en même temps que le sort de la plateforme Sayrafa.
Selon les informations obtenues par Ici Beyrouth, la Banque du Liban devrait suspendre les nouvelles demandes de change au taux de Sayrafa, en attendant que le mécanisme de fonctionnement de la plateforme, tout comme son sort, soient déterminés lors des réunions du conseil central de la BDL. Celles-ci seront présidées par Wassim Mansouri.
Toutefois, cela ne veut pas dire que le taux de la plateforme n’existe plus (85.500 LL pour un dollar lundi). Ce sont seulement les nouvelles demandes de conversion via les banques commerciales qui devraient s’arrêter pour le moment.
Qu’est-ce qui motive cette décision? La BDL attend l’approbation du projet de loi que le gouvernement a préparé et qui va déterminer à quel niveau l’institution financière pourrait intervenir sur le marché de change. Sur cette base, la BDL spécifiera le nouveau mécanisme de Sayrafa… ou d’une autre plateforme.
Un emprunt sur 18 mois renouvelable une seule fois
À cet égard, Najib Mikati, a distribué aux ministres le projet de loi réclamé par M. Mansouri et qui "permet au gouvernement de s'endetter en devises auprès de la banque centrale afin de financer les salaires des fonctionnaires".
Ce texte établit le montant des emprunts et les conditions sur base desquelles l’État libanais peut s’endetter en dollars de la BDL, suivant un contrat précis, et rembourser la somme en dollars sur une durée de 18 mois. L’État remboursera ce prêt de ses revenus. Ce mécanisme pourra être renouvelé une seule fois.
Le projet de loi permettra ainsi de puiser légalement dans les réserves obligatoires de la Banque du Liban.
Une fois que l’État aura pris tout ce dont il a besoin pour subventionner l’achat de certains médicaments, payer le fuel pour l’électricité et les traitements des fonctionnaires, la somme restante permettra à la BDL d’intervenir sur le marché de change à travers Sayrafa et permettra de déterminer le volume des demandes. Le gouvernement, dans le cadre de la loi, fixera le montant que la banque centrale pourra utiliser sur le marché des changes pour maintenir la stabilité monétaire, à condition que cela se fasse à travers une plateforme bancaire ou tout autre plateforme qui sera créée.
La grande question reste de savoir si Sayrafa sera maintenue ou si une autre plateforme sera mise en place. Toujours est-il que lors de la phase transitoire, Sayrafa sera effective selon le quota déterminé par la loi que le Parlement est appelé à voter.
Celle-ci devra être examinée plus en profondeur au cours d’une seconde réunion du gouvernement, au cours de laquelle Wassim Mansouri répondra aux questions des ministres, selon les explications du ministre sortant de l’Information, Ziad Makari. M. Mansouri avait été convié à celle de lundi pour exposer ses idées, a-t-il indiqué. «À mon avis, a ajouté le ministre, ce qu’il propose correspond à la position du gouvernement qui a déjà envoyé au Parlement des projets de réformes».
Parallèlement, le Conseil des ministres a planché sur le projet de Budget pour l’exercice 2023. Selon des sources au ministère des Finances, le gouvernement d’expédition des affaires courantes a bien avancé dans l’étude du texte. Le gouvernement a besoin de quatre à cinq séances supplémentaires pour l’achever, a précisé Ziad Makari à ce sujet, en soulignant que deux Conseils des ministres sont prévus à cette fin, mardi et jeudi à 15h 30.
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