©(Photo Handout / Suwayda 24 / AFP)
La ville syrienne de Soueida continuait d'être le théâtre d'importantes manifestations contre le régime de Bachar al-Assad, mardi 29 août. Par ailleurs, les habitants ont commencé à s'organiser en milices d'autodéfense, au cas où le pouvoir choisirait de répondre par la violence dans ce haut lieu de la communauté druze en Syrie.
Des centaines de Syriens sont de nouveau descendus dans la rue mardi à Soueida dans le sud du pays pour protester contre le régime, une contestation déclenchée il y a près de deux semaines par une hausse vertigineuse des prix, selon des militants.
"Vive la Syrie, à bas Bachar al-Assad", le président syrien, ont clamé les manifestants dans le centre de la ville de Soueida, brandissant le drapeau druze, selon des vidéos mises en ligne par le média local Suwayda24.
Sous contrôle du régime, la province de Soueida, fief de la minorité druze et dont la ville éponyme est le chef-lieu, est restée largement à l'écart du conflit déclenché en 2011 en Syrie.
Les manifestations y ont commencé le 17 août après la levée par le gouvernement des subventions sur les carburants.
Après douze ans de guerre, plus de 90% de la population syrienne vit sous le seuil de la pauvreté, selon l'ONU.
"Les manifestations ont à présent des revendications plus politiques", a déclaré à l'AFP un militant ayant participé au rassemblement. "Les gens ont compris qu'il n'y aurait pas de solution économique sans une solution politique", a ajouté un autre manifestant.
Les manifestations n'ont pas été réprimées et les protestataires se sont attaqués à des symboles du pouvoir, fermant les permanences du parti Baas et déchirant des portraits de M. Assad, ont indiqué deux militants à l'AFP.
Le mécontentement face à la cherté de la vie s'était brièvement propagé à d'autres villes du sud, dont Deraa, berceau du soulèvement populaire en 2011, mais seule Soueida continue d'être agitée par des protestations quotidiennes.
Des dizaines de milliers de jeunes hommes de Soueida ont refusé d'effectuer leur service militaire depuis 2011, et les forces de sécurité y ont une présence limitée.
Des druzes ont formé des milices locales pour défendre la province de Soueida. "Nous soutenons les justes revendications de notre peuple", a affirmé à l'AFP Abou Taymour, un porte-parole d'Al-Karama, la plus importante de ces milices.
Selon un militant, le pouvoir "a envoyé des messages" à travers des médiateurs aux chefs religieux, qui ont appuyé les manifestations, et aux notables locaux pour tenter de calmer la situation. "Mais les gens de Soueida veulent un véritable changement."
Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées, a fait plus d'un demi-million de morts.
Malo Pinatel, avec AFP
Des centaines de Syriens sont de nouveau descendus dans la rue mardi à Soueida dans le sud du pays pour protester contre le régime, une contestation déclenchée il y a près de deux semaines par une hausse vertigineuse des prix, selon des militants.
"Vive la Syrie, à bas Bachar al-Assad", le président syrien, ont clamé les manifestants dans le centre de la ville de Soueida, brandissant le drapeau druze, selon des vidéos mises en ligne par le média local Suwayda24.
Sous contrôle du régime, la province de Soueida, fief de la minorité druze et dont la ville éponyme est le chef-lieu, est restée largement à l'écart du conflit déclenché en 2011 en Syrie.
Les manifestations y ont commencé le 17 août après la levée par le gouvernement des subventions sur les carburants.
Après douze ans de guerre, plus de 90% de la population syrienne vit sous le seuil de la pauvreté, selon l'ONU.
"Les manifestations ont à présent des revendications plus politiques", a déclaré à l'AFP un militant ayant participé au rassemblement. "Les gens ont compris qu'il n'y aurait pas de solution économique sans une solution politique", a ajouté un autre manifestant.
Les manifestations n'ont pas été réprimées et les protestataires se sont attaqués à des symboles du pouvoir, fermant les permanences du parti Baas et déchirant des portraits de M. Assad, ont indiqué deux militants à l'AFP.
Le mécontentement face à la cherté de la vie s'était brièvement propagé à d'autres villes du sud, dont Deraa, berceau du soulèvement populaire en 2011, mais seule Soueida continue d'être agitée par des protestations quotidiennes.
Des dizaines de milliers de jeunes hommes de Soueida ont refusé d'effectuer leur service militaire depuis 2011, et les forces de sécurité y ont une présence limitée.
Des druzes ont formé des milices locales pour défendre la province de Soueida. "Nous soutenons les justes revendications de notre peuple", a affirmé à l'AFP Abou Taymour, un porte-parole d'Al-Karama, la plus importante de ces milices.
Selon un militant, le pouvoir "a envoyé des messages" à travers des médiateurs aux chefs religieux, qui ont appuyé les manifestations, et aux notables locaux pour tenter de calmer la situation. "Mais les gens de Soueida veulent un véritable changement."
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Malo Pinatel, avec AFP
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