Un précédent en la matière : deux tarifs du prix du carburant ont été publiés vendredi par le ministère de l'Energie.
Le ministère de l'Energie a publié vendredi à quelques heures d’intervalle deux grilles de prix pour les carburants, marquant une baisse du tarif de l'essence, du diesel et de la bonbonne de gaz. La nouvelle grille a été publiée en fin de journée et sera probablement appliquée par les stations-service samedi.
Cette nouvelle tarification survient alors que le taux de change du dollar a baissé à 28 000 LL sur le marché parallèle, après une hausse vertigineuse ces derniers jours. Selon le tarif publié en fin de journée, les 20 litres d'essence 95 octane sont passés de 375 600 LL à 369 200, soit une baisse de 6400 LL. Le matin, les prix des carburants avaient baissé de 2200 LL par rapport à ceux publiés jeudi, marquant une première diminution après deux augmentations au cours de la semaine. Le prix de la bonbonne de gaz a baissé de 30 000 LL, passant de 349 700 LL à 319 600 LL.
Le Syndicat des propriétaires des stations-service a cependant protesté jeudi soir au sujet de ce second changement au cours d’une même journée, arguant du fait que l’essence qu’ils ont dans leurs réservoirs a été livré sur base du prix rendu public le matin et qu’ils seront donc perdants s’ils le vendent selon le second tarif de l'après-midi.
Un mécanisme compliqué
Ces changements sont dus au fait que le procédé de paiement et de tarification est devenu compliqué et dépend désormais des fluctuations du prix du baril du pétrole dans le monde et de celui du taux de change. Auparavant, une moyenne des quatre dernières semaines du prix mondial du pétrole était faite tous les mercredis. Donc le barème des prix était fonction de cette moyenne alors que le dollar était stable à 1.500 LL ; or aujourd’hui le facteur du taux de change est rentré en jeu.
Un troisième facteur est également rentré en jeu pour compliquer encore plus l’équation. C’est la différence du taux du dollar entre le marché parallèle et celui de la plateforme Sayrafa de la Banque du Liban. Selon le mécanisme instauré, c’est la BDL qui fournit aux importateurs de carburant 85% du prix de la facture au taux de Sayrafa (aujourd’hui 24 400 LL) pour payer leur produit en dollars. Les importateurs doivent acheter les 15 % qui restent au marché noir. Cependant, les importateurs et les propriétaires de station-service se rejettent la balle, n’étant pas d’accord sur qui devrait supporter la différence du taux de change, entre le taux Sayrafa et celui du marché parallèle (soit une différence de 3600 LL jeudi soir).
Selon un économiste qui suit de près le dossier, la seule façon de résoudre durablement le problème est de libéraliser le marché de l’essence de façon que chaque importateur et détaillant puisse afficher le prix qui lui convient avec la marge de profit qu’il veut, indépendamment du gouvernement, comme cela se fait dans plusieurs pays européens. En faisant jouer la concurrence, le prix sera plus avantageux pour le consommateur.
Le ministère de l'Energie a publié vendredi à quelques heures d’intervalle deux grilles de prix pour les carburants, marquant une baisse du tarif de l'essence, du diesel et de la bonbonne de gaz. La nouvelle grille a été publiée en fin de journée et sera probablement appliquée par les stations-service samedi.
Cette nouvelle tarification survient alors que le taux de change du dollar a baissé à 28 000 LL sur le marché parallèle, après une hausse vertigineuse ces derniers jours. Selon le tarif publié en fin de journée, les 20 litres d'essence 95 octane sont passés de 375 600 LL à 369 200, soit une baisse de 6400 LL. Le matin, les prix des carburants avaient baissé de 2200 LL par rapport à ceux publiés jeudi, marquant une première diminution après deux augmentations au cours de la semaine. Le prix de la bonbonne de gaz a baissé de 30 000 LL, passant de 349 700 LL à 319 600 LL.
Le Syndicat des propriétaires des stations-service a cependant protesté jeudi soir au sujet de ce second changement au cours d’une même journée, arguant du fait que l’essence qu’ils ont dans leurs réservoirs a été livré sur base du prix rendu public le matin et qu’ils seront donc perdants s’ils le vendent selon le second tarif de l'après-midi.
Un mécanisme compliqué
Ces changements sont dus au fait que le procédé de paiement et de tarification est devenu compliqué et dépend désormais des fluctuations du prix du baril du pétrole dans le monde et de celui du taux de change. Auparavant, une moyenne des quatre dernières semaines du prix mondial du pétrole était faite tous les mercredis. Donc le barème des prix était fonction de cette moyenne alors que le dollar était stable à 1.500 LL ; or aujourd’hui le facteur du taux de change est rentré en jeu.
Un troisième facteur est également rentré en jeu pour compliquer encore plus l’équation. C’est la différence du taux du dollar entre le marché parallèle et celui de la plateforme Sayrafa de la Banque du Liban. Selon le mécanisme instauré, c’est la BDL qui fournit aux importateurs de carburant 85% du prix de la facture au taux de Sayrafa (aujourd’hui 24 400 LL) pour payer leur produit en dollars. Les importateurs doivent acheter les 15 % qui restent au marché noir. Cependant, les importateurs et les propriétaires de station-service se rejettent la balle, n’étant pas d’accord sur qui devrait supporter la différence du taux de change, entre le taux Sayrafa et celui du marché parallèle (soit une différence de 3600 LL jeudi soir).
Selon un économiste qui suit de près le dossier, la seule façon de résoudre durablement le problème est de libéraliser le marché de l’essence de façon que chaque importateur et détaillant puisse afficher le prix qui lui convient avec la marge de profit qu’il veut, indépendamment du gouvernement, comme cela se fait dans plusieurs pays européens. En faisant jouer la concurrence, le prix sera plus avantageux pour le consommateur.
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