La tension est montée d'un cran samedi à Kirkouk, ville irakienne que se disputent historiquement le pouvoir fédéral de Bagdad et les autorités de la région autonome du Kurdistan d'Irak, dans le nord du pays. Un homme est mort et plusieurs autres ont été blessés lors de manifestations rivales alors que les tensions interethniques couvent depuis près d'une semaine.
Au moins un civil a été tué et douze autres personnes blessées samedi en Irak lors de manifestations rivales à Kirkouk, ville multiethnique du nord du pays où les autorités ont instauré un couvre-feu après plusieurs jours de tensions.
Le "civil" tué est un Kurde "touché par balle à la poitrine", a déclaré le directeur des autorités médicales de Kirkouk, Ziad Khalaf, sans être en mesure d'identifier l'auteur du tir. Les personnes blessées ont été touchées par "des tirs, des jets de pierre ou du verre", a-t-il ajouté, confirmant qu'un membre des forces de l'ordre a été touché.
M. Khalaf avait précédemment indiqué que parmi les blessés figuraient aussi bien des Kurdes que des Arabes. Samedi, des manifestations rivales réunissant, d'un côté, des habitants kurdes et, de l'autre, des protestataires turkmènes et arabes, ont dégénéré en violences, malgré la présence des forces de sécurité.
Déployées pour faire tampon entre les deux camps, les forces de l'ordre ont effectué des tirs de sommation pour contraindre les manifestants kurdes à se disperser. Des véhicules ont été incendiés sur une grande avenue.
Lundi, des protestataires des communautés arabe et turkmène ont instauré un sit-in près du quartier général des forces de sécurité irakiennes dans la province de Kirkouk, après des informations selon lesquelles le Premier ministre irakien avait ordonné aux forces de l'ordre de remettre ce site au Parti démocratique du Kurdistan (PDK), qui l'occupait autrefois.
En 2014, le PDK et les peshmergas, forces de sécurité du Kurdistan autonome, avaient brièvement pris le contrôle de la région pétrolière de Kirkouk. Mais ils en avaient été expulsés à l'automne 2017 par les troupes fédérales, en rétorsion à un référendum d'indépendance kurde qui s'était soldé par un échec.
Malgré des relations en dents de scie, le gouvernement de Mohamed Chia al-Soudani a réussi à réchauffer relativement les relations entre Bagdad et Erbil, capitale du Kurdistan autonome.
S'en prenant aux manifestants du camp adverse, le leader historique du Kurdistan autonome, Massoud Barzani, a accusé des "émeutiers" de bloquer avec leur sit-in l'autoroute reliant Kirkouk à Erbil, "créant une situation tendue et dangereuse pour les habitants".
Son fils Masrour Barzani, Premier ministre du Kurdistan d'Irak, a appelé le chef du gouvernement fédéral de Bagdad à "intervenir immédiatement pour contrôler cette situation inacceptable".
Georges Haddad, avec AFP
Au moins un civil a été tué et douze autres personnes blessées samedi en Irak lors de manifestations rivales à Kirkouk, ville multiethnique du nord du pays où les autorités ont instauré un couvre-feu après plusieurs jours de tensions.
Le "civil" tué est un Kurde "touché par balle à la poitrine", a déclaré le directeur des autorités médicales de Kirkouk, Ziad Khalaf, sans être en mesure d'identifier l'auteur du tir. Les personnes blessées ont été touchées par "des tirs, des jets de pierre ou du verre", a-t-il ajouté, confirmant qu'un membre des forces de l'ordre a été touché.
M. Khalaf avait précédemment indiqué que parmi les blessés figuraient aussi bien des Kurdes que des Arabes. Samedi, des manifestations rivales réunissant, d'un côté, des habitants kurdes et, de l'autre, des protestataires turkmènes et arabes, ont dégénéré en violences, malgré la présence des forces de sécurité.
Déployées pour faire tampon entre les deux camps, les forces de l'ordre ont effectué des tirs de sommation pour contraindre les manifestants kurdes à se disperser. Des véhicules ont été incendiés sur une grande avenue.
Lundi, des protestataires des communautés arabe et turkmène ont instauré un sit-in près du quartier général des forces de sécurité irakiennes dans la province de Kirkouk, après des informations selon lesquelles le Premier ministre irakien avait ordonné aux forces de l'ordre de remettre ce site au Parti démocratique du Kurdistan (PDK), qui l'occupait autrefois.
En 2014, le PDK et les peshmergas, forces de sécurité du Kurdistan autonome, avaient brièvement pris le contrôle de la région pétrolière de Kirkouk. Mais ils en avaient été expulsés à l'automne 2017 par les troupes fédérales, en rétorsion à un référendum d'indépendance kurde qui s'était soldé par un échec.
Malgré des relations en dents de scie, le gouvernement de Mohamed Chia al-Soudani a réussi à réchauffer relativement les relations entre Bagdad et Erbil, capitale du Kurdistan autonome.
S'en prenant aux manifestants du camp adverse, le leader historique du Kurdistan autonome, Massoud Barzani, a accusé des "émeutiers" de bloquer avec leur sit-in l'autoroute reliant Kirkouk à Erbil, "créant une situation tendue et dangereuse pour les habitants".
Son fils Masrour Barzani, Premier ministre du Kurdistan d'Irak, a appelé le chef du gouvernement fédéral de Bagdad à "intervenir immédiatement pour contrôler cette situation inacceptable".
Georges Haddad, avec AFP
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