L'émissaire spécial du président français, Emmanuel Macron, pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, arrive à Beyrouth en début de semaine prochaine. Il doit recueillir, à l’ambassade de France, les réponses des blocs parlementaires aux deux questions qu’il leur a transmises concernant le plan d’action et le profil du futur président. Des sources françaises ont confirmé que le nombre de réponses ne correspond pas au nombre de messages adressés par Le Drian, qui s'élevait à 38. Cependant, elles n'ont pas divulgué le nombre exact de réponses, se contentant d'indiquer qu'il était proche du nombre de messages transmis par M Le Drian.
Les sources françaises ont également affirmé qu'il n'y aurait pas de répercussions négatives sur les parties qui n'ont pas répondu aux questions de Le Drian. L’envoyé français est prêt à reprendre contact avec les réfractaires, même si leur réponse écrite lui aurait facilité la tâche, du fait qu’il dispose de documents reflétant clairement l'opinion de tel bloc politique ou de tel député. Ces mêmes sources ont par ailleurs indiqué que la nature de la visite de M. Le Drian n'était pas encore claire, mais qu'elle ne différerait pas de ses deux visites précédentes.
Les sources françaises estiment que l'invitation lancée par le président du Parlement en vue d’un dialogue pour l'élection d’un chef de l’État n'est pas incompatible avec la mission de M Le Drian, le dialogue étant nécessaire, qu'il soit collectif ou bilatéral. Par conséquent, l’envoyé français pourrait également tenir des rencontres bilatérales avec des parties libanaises.
Ces sources ont confirmé que M. Le Drian continuait à agir selon les termes de la mission dont il a été chargé dans le cadre de la réunion, à Doha, du groupe des Cinq, à savoir la France, les États-Unis, l'Arabie saoudite, le Qatar et l'Égypte. Cependant, cela n'empêche pas certains de ces pays de faire appel à des médiateurs pour trouver des solutions à la crise libanaise, notamment en ce qui concerne l'élection présidentielle.
Parallèlement, des sources locales suggèrent que l'échec de l’appel de Nabih Berry au dialogue pourrait compromettre la mission de Le Drian. En effet, le duo chiite sera plus intransigeant et attaché à son candidat, le chef du courant des Marada, Sleiman Frangié, et cela pourrait entraîner l’échec de la mission de l’émissaire français et avoir d'importantes conséquences sur le duo chiite. Le premier à être touché par ces répercussions serait probablement le président de la Chambre, Nabih Berry, car il semble être visé par des sanctions, tout comme d'autres dirigeants et responsables politiques.
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