©Joe Biden et le ministre russe des AE Sergueï Lavrov se côtoient sans se saluer à New Delhi. (AFP)
Une possible réponse aux nouvelles "routes de la soie" de Pékin ? Les États-Unis poussent, en marge du G20, pour un ambitieux projet qui connecterait l'Inde et l'Europe via des liaisons ferroviaires et maritimes à travers le Moyen-Orient. Cet accord, impliquant des partenaires du G20, vise à renforcer les connexions commerciales, énergétiques et technologiques tout en redéfinissant les alliances géopolitiques dans la région.
Un accord de principe doit être signé samedi, à Delhi, "entre les États-Unis, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'UE et d'autres partenaires du G20", a indiqué à des journalistes le conseiller adjoint américain à la sécurité nationale Jon Finer.
L'accord vise à "explorer un (projet) de transport maritime et ferroviaire qui permettra le flux du commerce, de l'énergie et des données depuis ici en Inde, à travers le Moyen-Orient et jusqu'en Europe", et "c'est le résultat de mois de diplomatie prudente (...) dans des cadres bilatéraux et multilatéraux", a-t-il détaillé.
Il intervient au moment où le président américain Joe Biden travaille à une éventuelle normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite, dans la foulée de celles avec les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc.
Le président américain entend bien par ailleurs profiter de l'espace laissé vacant par le président chinois Xi Jinping, qui comme son homologue russe Vladimir Poutine n'a pas fait le déplacement à New Delhi pour le G20. Il veut montrer, selon les mots de Jon Finer, qu'il "relève ses manches avec les autres pays du G20 pour produire de vrais résultats".
Les détails de l'accord doivent être dévoilés plus tard dans la journée. Mais d'après le site d'information Axios, le projet prévoit de connecter les pays arabes avec des liens ferroviaires - qui pourraient être étendus à Israël en cas de normalisation des relations, puis à l'Europe via les ports maritimes israéliens - , ainsi que des liaisons maritimes avec l'Inde.
Selon des sources européennes, cela s'accompagnerait d'infrastructures pour l'énergie, notamment pour produire et transporter de l'hydrogène vert, ainsi que d'un nouveau câble sous-marin pour renforcer les télécommunications et les transferts de données.
La "Belt and Road initiative" est l'acronyme en anglais du programme dit "des nouvelles routes de la soie" par lequel Pékin réalise des investissements massifs dans nombre de pays en développement pour construire des infrastructures.
Il vise à améliorer les liaisons commerciales entre l'Asie, l'Europe, l'Afrique et même au-delà par la construction de ports, de voies ferrées, d'aéroports ou de parcs industriels, permettant au géant asiatique d'accéder à davantage de marchés et d'ouvrir de nouveaux débouchés à ses entreprises.
Ses opposants dénoncent un cheval de Troie de Pékin, destiné à obtenir une influence politique, et critiquent l'endettement dangereux qu'il fait peser sur des pays pauvres. Joe Biden l'avait notamment qualifié en juin de "programme d'endettement et de confiscation", qui "ne va pas très loin".
Maria Chami avec AFP
Un accord de principe doit être signé samedi, à Delhi, "entre les États-Unis, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'UE et d'autres partenaires du G20", a indiqué à des journalistes le conseiller adjoint américain à la sécurité nationale Jon Finer.
L'accord vise à "explorer un (projet) de transport maritime et ferroviaire qui permettra le flux du commerce, de l'énergie et des données depuis ici en Inde, à travers le Moyen-Orient et jusqu'en Europe", et "c'est le résultat de mois de diplomatie prudente (...) dans des cadres bilatéraux et multilatéraux", a-t-il détaillé.
Il intervient au moment où le président américain Joe Biden travaille à une éventuelle normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite, dans la foulée de celles avec les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc.
Le président américain entend bien par ailleurs profiter de l'espace laissé vacant par le président chinois Xi Jinping, qui comme son homologue russe Vladimir Poutine n'a pas fait le déplacement à New Delhi pour le G20. Il veut montrer, selon les mots de Jon Finer, qu'il "relève ses manches avec les autres pays du G20 pour produire de vrais résultats".
Les détails de l'accord doivent être dévoilés plus tard dans la journée. Mais d'après le site d'information Axios, le projet prévoit de connecter les pays arabes avec des liens ferroviaires - qui pourraient être étendus à Israël en cas de normalisation des relations, puis à l'Europe via les ports maritimes israéliens - , ainsi que des liaisons maritimes avec l'Inde.
Selon des sources européennes, cela s'accompagnerait d'infrastructures pour l'énergie, notamment pour produire et transporter de l'hydrogène vert, ainsi que d'un nouveau câble sous-marin pour renforcer les télécommunications et les transferts de données.
La "Belt and Road initiative" est l'acronyme en anglais du programme dit "des nouvelles routes de la soie" par lequel Pékin réalise des investissements massifs dans nombre de pays en développement pour construire des infrastructures.
Il vise à améliorer les liaisons commerciales entre l'Asie, l'Europe, l'Afrique et même au-delà par la construction de ports, de voies ferrées, d'aéroports ou de parcs industriels, permettant au géant asiatique d'accéder à davantage de marchés et d'ouvrir de nouveaux débouchés à ses entreprises.
Ses opposants dénoncent un cheval de Troie de Pékin, destiné à obtenir une influence politique, et critiquent l'endettement dangereux qu'il fait peser sur des pays pauvres. Joe Biden l'avait notamment qualifié en juin de "programme d'endettement et de confiscation", qui "ne va pas très loin".
Maria Chami avec AFP
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