Les neuf limites planétaires sont en danger, l'exploitation des ressources et la pollution poussent la Terre au-delà de ses capacités. Le changement climatique, la déforestation, la perte de biodiversité, et d'autres menaces mettent en péril notre planète, selon une étude alarmante.
La pollution et l'exploitation des ressources naturelles par l'humanité continuent de pousser la Terre au-delà de ses capacités de résilience: six seuils écologiques sont désormais dépassés et deux autres sont en passe de l'être, avertit l'actualisation de l'étude de référence sur le concept des neuf "limites planétaires".
Le changement climatique, la déforestation, la perte de biodiversité, la quantité de produits chimiques synthétiques (dont les plastiques), la raréfaction de l'eau douce et l'équilibre du cycle de l'azote sont les six limites largement franchies, annonce l'étude menée par une équipe internationale de 29 scientifiques.
Deux autres -- l'acidification des océans et la concentration des particules fines polluantes dans l'atmosphère -- sont proches des seuils d'alerte. Seul l'état de la couche d'ozone reste en dessous, avec une bonne marge.
Ces "limites planétaires", correspondant à des seuils à ne dépasser dans neuf domaines pour que les écosystèmes évoluent dans une "zone de fonctionnement sûre" à même de garantir l'habitabilité de la Terre, ont été définies en 2009 par le Stockholm Resilience Centre.
Débattue depuis sa création, cette notion de "limites planétaires" est progressivement devenue une référence de la science du système Terre, mentionnée dans des rapports du Giec, et dont l'influence s'étend maintenant au monde politique et à l'économie.
En 2019, seuls le réchauffement climatique, le taux d'extinction des espèces et le cycle de l'azote avaient dépassé ces seuils.
L'étude publiée mercredi est la deuxième actualisation majeure, après celle de 2015.
Pour la biodiversité, la limite acceptable serait un taux de disparition des espèces dix fois supérieur au taux moyen sur les 10 derniers millions d'années. Or les extinctions se produisent à notre époque au moins 100 fois plus vite, soit dix fois plus que le seuil recommandé.
Pour le changement climatique, la limité adoptée est celle de la concentration en CO2 de l'atmosphère. Celle-ci est restée très proche de 280 parties par million (ppm) pendant au moins 10.000 ans avant la révolution industrielle. Mais en 2022, elle a atteint 417 ppm, nettement au-dessus d'une limite sûre définie à 350 ppm par l'étude.
Des milliers et des milliers de composés chimiques artificiels - micro-plastiques, pesticides, déchets nucléaires ou médicaments polluant l'environnement- sont quantifiés pour la première fois. Et là aussi, la limite est largement franchie.
Parmi ses conclusions les plus importantes, l'étude souligne que les différents dépassements de limites s'amplifient mutuellement, avec un lien clé entre la concentration croissante de CO2 et les dommages à la biosphère.
Mais pour les neufs domaines, la situation peut revenir en deçà des seuils d'alerte, encourage l'étude.
Maria Chami avec AFP
La pollution et l'exploitation des ressources naturelles par l'humanité continuent de pousser la Terre au-delà de ses capacités de résilience: six seuils écologiques sont désormais dépassés et deux autres sont en passe de l'être, avertit l'actualisation de l'étude de référence sur le concept des neuf "limites planétaires".
Le changement climatique, la déforestation, la perte de biodiversité, la quantité de produits chimiques synthétiques (dont les plastiques), la raréfaction de l'eau douce et l'équilibre du cycle de l'azote sont les six limites largement franchies, annonce l'étude menée par une équipe internationale de 29 scientifiques.
Deux autres -- l'acidification des océans et la concentration des particules fines polluantes dans l'atmosphère -- sont proches des seuils d'alerte. Seul l'état de la couche d'ozone reste en dessous, avec une bonne marge.
Ces "limites planétaires", correspondant à des seuils à ne dépasser dans neuf domaines pour que les écosystèmes évoluent dans une "zone de fonctionnement sûre" à même de garantir l'habitabilité de la Terre, ont été définies en 2009 par le Stockholm Resilience Centre.
Débattue depuis sa création, cette notion de "limites planétaires" est progressivement devenue une référence de la science du système Terre, mentionnée dans des rapports du Giec, et dont l'influence s'étend maintenant au monde politique et à l'économie.
En 2019, seuls le réchauffement climatique, le taux d'extinction des espèces et le cycle de l'azote avaient dépassé ces seuils.
L'étude publiée mercredi est la deuxième actualisation majeure, après celle de 2015.
Pour la biodiversité, la limite acceptable serait un taux de disparition des espèces dix fois supérieur au taux moyen sur les 10 derniers millions d'années. Or les extinctions se produisent à notre époque au moins 100 fois plus vite, soit dix fois plus que le seuil recommandé.
Pour le changement climatique, la limité adoptée est celle de la concentration en CO2 de l'atmosphère. Celle-ci est restée très proche de 280 parties par million (ppm) pendant au moins 10.000 ans avant la révolution industrielle. Mais en 2022, elle a atteint 417 ppm, nettement au-dessus d'une limite sûre définie à 350 ppm par l'étude.
Des milliers et des milliers de composés chimiques artificiels - micro-plastiques, pesticides, déchets nucléaires ou médicaments polluant l'environnement- sont quantifiés pour la première fois. Et là aussi, la limite est largement franchie.
Parmi ses conclusions les plus importantes, l'étude souligne que les différents dépassements de limites s'amplifient mutuellement, avec un lien clé entre la concentration croissante de CO2 et les dommages à la biosphère.
Mais pour les neufs domaines, la situation peut revenir en deçà des seuils d'alerte, encourage l'étude.
Maria Chami avec AFP
Lire aussi
Commentaires