Le prestigieux Praemium Imperiale, souvent surnommé le «Nobel des arts», a dévoilé ce mardi à Paris les lauréats de sa 34e édition. Ce prix annuel d’envergure mondiale, initié par la Japan Art Association en 1988, vise à récompenser les artistes émérites dans cinq catégories distinctes: peinture, sculpture, théâtre-cinéma, musique et architecture. Chaque récipiendaire se voit décerner la somme honorable de 15 millions de yens, équivalant à 96.000 euros environ.
Dans la catégorie «théâtre-cinéma», c’est le metteur en scène américain Bob Wilson qui s’est distingué. Né à Waco, aux États-Unis en 1941, M. Wilson s’est imposé comme un véritable pilier du théâtre contemporain, dévoilant des productions théâtrales novatrices et marquantes depuis le début des années 1970, période durant laquelle il a lancé sa carrière en France. Parmi ses faits d’armes, on peut citer la cérémonie d’inauguration de l’Opéra Bastille à Paris en 1989, qui a marqué les esprits.
Au chapitre de la musique, l’honneur revient au trompettiste virtuose Wynton Marsalis. Né en 1961 dans une famille de musiciens à La Nouvelle-Orléans, M. Marsalis a embrassé une carrière exemplaire, ponctuée par une série de récompenses illustres. Très engagé dans l’éducation musicale, il a insufflé sa passion à des générations de jeunes musiciens.
La peintre Vija Celmins, quant à elle, a été reconnue pour son travail méticuleux dans la catégorie «peinture». Née en Lettonie en 1938 et émigrée aux États-Unis une décennie plus tard, elle s’est illustrée par des œuvres profondément enracinées dans la représentation du monde naturel et, plus particulièrement, des milieux marins. Ses créations figurent parmi les collections de musées réputés comme le MoMA à New York et la Tate Modern à Londres.
Le prix de la «sculpture» a été attribué à l’artiste danois Olafur Eliasson, un sculpteur engagé dans les enjeux environnementaux qui inspirent son œuvre. Établi à Berlin après une enfance passée en Islande, il puise dans ces expériences pour créer des œuvres qui résonnent avec la nature et l’environnement. La Fondation Vuitton à Paris a d’ailleurs mis à l’honneur l’une de ses réalisations récemment.
Enfin, l’architecte Diébédo Francis Kéré, lauréat du prix Pritzker 2022, s’est vu remettre le Praemium Imperiale dans la catégorie «architecture». Né au Burkina Faso en 1965, M. Kéré a grandi avant de s’établir en Allemagne, où il a réussi à fusionner matériaux traditionnels et design moderne dans ses constructions, gagnant ainsi une renommée bien méritée.
La cérémonie de remise des prix, présidée par le prince Hitachi, oncle de l’empereur Naruhito du Japon, se tiendra le 18 octobre à Tokyo, consacrant ainsi le génie et la créativité de ces artistes d’exception qui ont su marquer leur temps par leur talent et leur vision unique. Cette nouvelle édition du Praemium Imperiale met en lumière l’excellence artistique sous diverses formes, célébrant ainsi l’art dans toute sa diversité et sa richesse.
Avec AFP
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