- 22
- Sep.
- 2023
Yamane el-Hage à IB: Je suis attachée aux années 90
modifié le 27 Fév. 2024 à 06:59 Lecture : 5 minute(s) A A A
Yamane el-Hage, compositrice, musicienne et chanteuse libanaise, fille de la célèbre artiste Fadia Tomb el-Hage, chante la nostalgie des années 1990 dans son premier single en s’identifiant comme une «90’s kid» («l’enfant des années 90»), qui est également le titre de sa chanson.
Issue de la génération des chaînes câblées, des overalls, des jeans taille basse, des Tamagotchi, des Pokemon, des cassettes, de Macarena, d’Aguilera, ou encore des Black Eyed Peas, Yamane el-Hage, artiste libanaise aux multiples casquettes, reste attachée aux années 1990. Dans son premier single, entraînant, léger et nostalgique de ces années folles, elle chante en hommage à ses titres préférés et à l’origine de son style vestimentaire. «Je suis une grande fan des groupes de filles des années 1990, comme les Spice Girls et les Destiny's Child, mais aussi les artistes solos de cette époque, comme Christina Aguilera, Beyoncé et J. Lo. Pour ce qui est des tenues, j'ai toujours été du genre t-shirt, jean/crop top et veste en cuir. Je suppose que je n'ai jamais vraiment dépassé les années 90 sur ce plan», confie l’artiste dans une interview express à Ici Beyrouth.
Ce premier single – auquel a contribué l’artiste libanais Zef pour la production –, le public de Yamane el-Hage l’attendait depuis longtemps... Du fait que Yamane est déjà connue, grâce à ses covers et sa participation à The Voice Arabia Saison 5, son single a été très bien accueilli. Pourtant, l’artiste a eu du mal à sortir ce premier single. «Je n'ai jamais eu l'impression que c'était la bonne chanson pour commencer. C'est parce que je me sentais coincée dans le passé et que mes chansons ne correspondaient pas à la vague moderne de la musique», explique Yamane.
Finalement, ce sentiment d’être «coincée» dans une époque, elle en fait sa force et décide d’écrire une chanson sur le sujet. Pour le faire, rien de mieux que de se replonger dans les années 1990. «Je me suis enfermée dans mon studio et j'ai commencé à écouter des tubes des années 90 et du début des années 2000 et à faire des recherches sur les looks, les jouets, les films, la nourriture, etc. Les mots ont naturellement commencé à fuser!» Cela devient alors une évidence; c’est une chanson qu’elle devait sortir en premier parce que ce sentiment d'être «coincée dans le passé» la hantait, et c'était sa façon de l'assumer mais aussi de le glorifier.
https://www.youtube.com/watch?v=QOstQ_QeHhc
En effet, dans le monde actuel où la société semble perdre la valeur des choses – la valeur de la musique, du cinéma, de l’information – l’expérience de l’art est différente de celle des années 90 et elle est parfois difficile à admettre et à adapter. Pourtant, certains aspects de cette évolution restent essentiels, affirme l’artiste. «Il est évident que l'ancien système consistant à payer un CD était stimulant, mais c’était un luxe que tout le monde ne pouvait pas se permettre, relève Yamane. C'est pourquoi il était normal que la plupart des gens passent à la diffusion en continu, puisque vous pouvez désormais écouter toutes les chansons et tous les artistes pour le prix d'un seul disque.»
Et d’ajouter: «En ce sens, l'industrie a évolué pour le mieux, car la musique est censée être accessible à tout le monde. Il reste que l'aspect sentimental qui consiste à attendre avec impatience d'acheter le CD d'un artiste qu’on aime, d'aller au cinéma pour voir un film qui vient de sortir, etc. me manque vraiment. Ce type d'attachement à la culture semble s'estomper du fait que les gens savent que toutes les données sont à portée de main. Je dirais que les deux cas de figure sont une arme à double tranchant, c'est pourquoi nombreux sont ceux qui prennent le meilleur des deux mondes; le retour des vinyles en est la preuve! Et ce retour aux sources est important, selon moi», poursuit Yamane.
L’artiste semble finalement trouver avec ce titre ce juste milieu dont elle parle entre la musique des années 1990 et la musique actuelle. Un juste milieu qu’elle compte expérimenter jusqu’au bout, puisque ce premier single sera suivi d’une série de chansons, mais qui ne feront pas l’objet d’un album pour l’instant. Tel est le souhait de l’artiste. Comme dans un laboratoire, ces chansons sont plutôt pour elle l’opportunité d’explorer son identité artistique, mais surtout d’expérimenter un album cohérent.
Entre-temps, le single 90’s Kid et son clip sont disponibles sur toutes les plateformes de téléchargement et de streaming pour une immersion de 3 mn 48 sec. dans une époque colorée et fantaisiste des années 90.
Instagram: @yamane.music
Issue de la génération des chaînes câblées, des overalls, des jeans taille basse, des Tamagotchi, des Pokemon, des cassettes, de Macarena, d’Aguilera, ou encore des Black Eyed Peas, Yamane el-Hage, artiste libanaise aux multiples casquettes, reste attachée aux années 1990. Dans son premier single, entraînant, léger et nostalgique de ces années folles, elle chante en hommage à ses titres préférés et à l’origine de son style vestimentaire. «Je suis une grande fan des groupes de filles des années 1990, comme les Spice Girls et les Destiny's Child, mais aussi les artistes solos de cette époque, comme Christina Aguilera, Beyoncé et J. Lo. Pour ce qui est des tenues, j'ai toujours été du genre t-shirt, jean/crop top et veste en cuir. Je suppose que je n'ai jamais vraiment dépassé les années 90 sur ce plan», confie l’artiste dans une interview express à Ici Beyrouth.
Ce premier single – auquel a contribué l’artiste libanais Zef pour la production –, le public de Yamane el-Hage l’attendait depuis longtemps... Du fait que Yamane est déjà connue, grâce à ses covers et sa participation à The Voice Arabia Saison 5, son single a été très bien accueilli. Pourtant, l’artiste a eu du mal à sortir ce premier single. «Je n'ai jamais eu l'impression que c'était la bonne chanson pour commencer. C'est parce que je me sentais coincée dans le passé et que mes chansons ne correspondaient pas à la vague moderne de la musique», explique Yamane.
Finalement, ce sentiment d’être «coincée» dans une époque, elle en fait sa force et décide d’écrire une chanson sur le sujet. Pour le faire, rien de mieux que de se replonger dans les années 1990. «Je me suis enfermée dans mon studio et j'ai commencé à écouter des tubes des années 90 et du début des années 2000 et à faire des recherches sur les looks, les jouets, les films, la nourriture, etc. Les mots ont naturellement commencé à fuser!» Cela devient alors une évidence; c’est une chanson qu’elle devait sortir en premier parce que ce sentiment d'être «coincée dans le passé» la hantait, et c'était sa façon de l'assumer mais aussi de le glorifier.
https://www.youtube.com/watch?v=QOstQ_QeHhc
En effet, dans le monde actuel où la société semble perdre la valeur des choses – la valeur de la musique, du cinéma, de l’information – l’expérience de l’art est différente de celle des années 90 et elle est parfois difficile à admettre et à adapter. Pourtant, certains aspects de cette évolution restent essentiels, affirme l’artiste. «Il est évident que l'ancien système consistant à payer un CD était stimulant, mais c’était un luxe que tout le monde ne pouvait pas se permettre, relève Yamane. C'est pourquoi il était normal que la plupart des gens passent à la diffusion en continu, puisque vous pouvez désormais écouter toutes les chansons et tous les artistes pour le prix d'un seul disque.»
Et d’ajouter: «En ce sens, l'industrie a évolué pour le mieux, car la musique est censée être accessible à tout le monde. Il reste que l'aspect sentimental qui consiste à attendre avec impatience d'acheter le CD d'un artiste qu’on aime, d'aller au cinéma pour voir un film qui vient de sortir, etc. me manque vraiment. Ce type d'attachement à la culture semble s'estomper du fait que les gens savent que toutes les données sont à portée de main. Je dirais que les deux cas de figure sont une arme à double tranchant, c'est pourquoi nombreux sont ceux qui prennent le meilleur des deux mondes; le retour des vinyles en est la preuve! Et ce retour aux sources est important, selon moi», poursuit Yamane.
L’artiste semble finalement trouver avec ce titre ce juste milieu dont elle parle entre la musique des années 1990 et la musique actuelle. Un juste milieu qu’elle compte expérimenter jusqu’au bout, puisque ce premier single sera suivi d’une série de chansons, mais qui ne feront pas l’objet d’un album pour l’instant. Tel est le souhait de l’artiste. Comme dans un laboratoire, ces chansons sont plutôt pour elle l’opportunité d’explorer son identité artistique, mais surtout d’expérimenter un album cohérent.
Entre-temps, le single 90’s Kid et son clip sont disponibles sur toutes les plateformes de téléchargement et de streaming pour une immersion de 3 mn 48 sec. dans une époque colorée et fantaisiste des années 90.
Instagram: @yamane.music
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