©(Photo ALAIN JOCARD / AFP)
Des habitants du Nagorny Karabakh brûlaient leurs maisons à mesure que les troupes azerbaïdjanaises avançaient, samedi 23 septembre. Cette région indépendantiste, majoritairement peuplée d'Arméniens, est repassée sous le contrôle de Bakou au terme d'une offensive éclair de 24h, qui appelle désormais à la démilitarisation.
Un premier convoi d'aide internationale est entré samedi au Nagorny Karabakh, où l'armée azerbaïdjanaise a montré à la presse, sur les hauteurs de la "capitale" Stepanakert, des centaines d'armes saisies aux séparatistes depuis son offensive éclair en début de semaine dans cette région sécessionniste en majorité peuplée d'Arméniens.
"Le CICR est passé par le corridor de Latchine pour apporter à la population 70 tonnes d'aide humanitaire principalement", a déclaré une responsable de la Croix-Rouge internationale, interrogée par l'AFP au poste de contrôle arménien de Kornidzor, en Arménie, au passage des camions.
L'Arménie accuse depuis fin 2022 Bakou de bloquer cette unique route qui la relie directement au Nagorny Karabakh et d'y provoquer ainsi d'importantes pénuries.
L'Azerbaïdjan a de son côté annoncé samedi procéder avec la Russie à une "démilitarisation" des forces sécessionnistes arméniennes, au cours d'un voyage de presse auquel participait l'AFP.
Dans les environs de Choucha, une ville du Nagorny Karabakh contrôlée par Bakou, non loin de Stepanakert - qui est encerclée selon les responsables locaux - des centaines d'armes légères saisies aux indépendantistes mais aussi des chars marqués d'une croix blanche ont été montrés aux journalistes.
Dans la cour dans laquelle l'arsenal militaire est exposé, est écrit en grandes lettres noires: "Le Karabakh est azerbaïdjanais".
Mais un soldat azerbaïdjanais a été blessé lors d'une violation du cessez-le-feu, a annoncé samedi soir le contingent russe de maintien de la paix déployé dans cette enclave, signe de la volatilité de la situation sur le terrain.
L'Azerbaïdjan a assuré que des habitants mettaient le feu à leurs maisons. "Les résidents arméniens incendient en masse des maisons à Aghdara", a affirmé samedi soir le ministère azerbaïdjanais de la Défense sur X (ex-Twitter), publiant des images aériennes semblant montrer des maisons incendiées.
Vaincus à l'issue de l'assaut déclenché mardi par Bakou, les séparatistes ont capitulé et conclu un cessez-le-feu dès le lendemain et la population s'angoisse pour son avenir dans cette région où des milliers de personnes restent confrontées à une situation d'urgence humanitaire.
Le porte-parole de l'armée azerbaïdjanaise a assuré que des camps étaient en train d'être mis en place pour accueillir des civils.
Cette enclave montagneuse, rattachée en 1921 par le pouvoir soviétique au territoire azerbaïdjanais, a déjà été le théâtre de deux guerres entre les anciennes républiques de l'URSS que sont l'Azerbaïdjan et l'Arménie: l'une de 1988 à 1994 (30.000 morts) et l'autre à l'automne 2020 (6.500 morts).
Un correspondant de l'AFP a constaté que Stepanakert était privée d'électricité et de carburant et que sa population souffrait d'un manque criant de nourriture et de médicaments.
Les troupes azerbaïdjanaises "sont partout autour de Stepanakert, elles sont à la périphérie", a quant à elle affirmé à l'AFP une porte-parole des autorités locales, Armine Hayrapetian.
L'opération militaire azerbaïdjanaise, qui s'est achevée en 24 heures mercredi à la mi-journée, a fait au moins 200 morts et 400 blessés, d'après les séparatistes arméniens.
En visite dans la région à la tête d'une délégation de parlementaires américains, le sénateur Gary Peters s'est prononcé samedi pour l'envoi d'"observateurs internationaux" au Nagorny Karabakh.
L'Azerbaïdjan a promis samedi à la tribune de l'ONU de traiter les Arméniens, majoritaires au Nagorny Karabakh en tant que "citoyens égaux". "L'Azerbaïdjan est déterminé à réintégrer les habitants arméniens de la région du Karabakh d'Azerbaïdjan comme des citoyens égaux", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Djeyhoun Baïramov devant l'Assemblée générale des Nations unies.
Accusé de passivité face à l'Azerbaïdjan, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a reconnu vendredi que "la situation" restait "tendue" au Nagorny Karabakh. Mais "il y a un espoir de dynamique positive", avait-il ajouté, notant que le cessez-le-feu était "globalement" respecté.
Plusieurs dirigeants de l'opposition ont de leur côté fait connaître leur intention d'ouvrir au Parlement une procédure de destitution à l'encontre du chef du gouvernement.
Selon la police arménienne, 19 "contestataires" ont été arrêtés samedi - contre 98 manifestants la veille -, tandis que M. Pachinian appelle au calme et à emprunter "le chemin" de la paix, bien que ce soit "pas facile".
Malo Pinatel, avec AFP
Un premier convoi d'aide internationale est entré samedi au Nagorny Karabakh, où l'armée azerbaïdjanaise a montré à la presse, sur les hauteurs de la "capitale" Stepanakert, des centaines d'armes saisies aux séparatistes depuis son offensive éclair en début de semaine dans cette région sécessionniste en majorité peuplée d'Arméniens.
"Le CICR est passé par le corridor de Latchine pour apporter à la population 70 tonnes d'aide humanitaire principalement", a déclaré une responsable de la Croix-Rouge internationale, interrogée par l'AFP au poste de contrôle arménien de Kornidzor, en Arménie, au passage des camions.
Démilitarisation
L'Arménie accuse depuis fin 2022 Bakou de bloquer cette unique route qui la relie directement au Nagorny Karabakh et d'y provoquer ainsi d'importantes pénuries.
L'Azerbaïdjan a de son côté annoncé samedi procéder avec la Russie à une "démilitarisation" des forces sécessionnistes arméniennes, au cours d'un voyage de presse auquel participait l'AFP.
Dans les environs de Choucha, une ville du Nagorny Karabakh contrôlée par Bakou, non loin de Stepanakert - qui est encerclée selon les responsables locaux - des centaines d'armes légères saisies aux indépendantistes mais aussi des chars marqués d'une croix blanche ont été montrés aux journalistes.
Dans la cour dans laquelle l'arsenal militaire est exposé, est écrit en grandes lettres noires: "Le Karabakh est azerbaïdjanais".
Mais un soldat azerbaïdjanais a été blessé lors d'une violation du cessez-le-feu, a annoncé samedi soir le contingent russe de maintien de la paix déployé dans cette enclave, signe de la volatilité de la situation sur le terrain.
Terre brûlée
L'Azerbaïdjan a assuré que des habitants mettaient le feu à leurs maisons. "Les résidents arméniens incendient en masse des maisons à Aghdara", a affirmé samedi soir le ministère azerbaïdjanais de la Défense sur X (ex-Twitter), publiant des images aériennes semblant montrer des maisons incendiées.
Vaincus à l'issue de l'assaut déclenché mardi par Bakou, les séparatistes ont capitulé et conclu un cessez-le-feu dès le lendemain et la population s'angoisse pour son avenir dans cette région où des milliers de personnes restent confrontées à une situation d'urgence humanitaire.
Le porte-parole de l'armée azerbaïdjanaise a assuré que des camps étaient en train d'être mis en place pour accueillir des civils.
Cette enclave montagneuse, rattachée en 1921 par le pouvoir soviétique au territoire azerbaïdjanais, a déjà été le théâtre de deux guerres entre les anciennes républiques de l'URSS que sont l'Azerbaïdjan et l'Arménie: l'une de 1988 à 1994 (30.000 morts) et l'autre à l'automne 2020 (6.500 morts).
Un correspondant de l'AFP a constaté que Stepanakert était privée d'électricité et de carburant et que sa population souffrait d'un manque criant de nourriture et de médicaments.
Les troupes azerbaïdjanaises "sont partout autour de Stepanakert, elles sont à la périphérie", a quant à elle affirmé à l'AFP une porte-parole des autorités locales, Armine Hayrapetian.
L'opération militaire azerbaïdjanaise, qui s'est achevée en 24 heures mercredi à la mi-journée, a fait au moins 200 morts et 400 blessés, d'après les séparatistes arméniens.
Assurances azerbaïdjanaises concernant le sort des habitants
En visite dans la région à la tête d'une délégation de parlementaires américains, le sénateur Gary Peters s'est prononcé samedi pour l'envoi d'"observateurs internationaux" au Nagorny Karabakh.
L'Azerbaïdjan a promis samedi à la tribune de l'ONU de traiter les Arméniens, majoritaires au Nagorny Karabakh en tant que "citoyens égaux". "L'Azerbaïdjan est déterminé à réintégrer les habitants arméniens de la région du Karabakh d'Azerbaïdjan comme des citoyens égaux", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Djeyhoun Baïramov devant l'Assemblée générale des Nations unies.
Accusé de passivité face à l'Azerbaïdjan, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a reconnu vendredi que "la situation" restait "tendue" au Nagorny Karabakh. Mais "il y a un espoir de dynamique positive", avait-il ajouté, notant que le cessez-le-feu était "globalement" respecté.
Plusieurs dirigeants de l'opposition ont de leur côté fait connaître leur intention d'ouvrir au Parlement une procédure de destitution à l'encontre du chef du gouvernement.
Selon la police arménienne, 19 "contestataires" ont été arrêtés samedi - contre 98 manifestants la veille -, tandis que M. Pachinian appelle au calme et à emprunter "le chemin" de la paix, bien que ce soit "pas facile".
Malo Pinatel, avec AFP
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